Le POUVOIR des INTROVERTIS

Êtes-vous un introverti (ou une introvertie) dans un monde qui prime l’audace, l’action impulsive et la sociabilité ?

Avez-vous du mal à vous exprimer pleinement quand vous devez travailler en groupe, ou prendre la parole en publique ? Avez-vous l’impression que vous devez cacher, ou forcer, votre nature plus posée, réflexive, discrète, afin de progresser dans votre vie professionnelle ?

Découvrez la force qui se cache derrière votre introversion, et comment vous pouvez en bénéficier, tout en étant vous-même.

Et si vous êtes extravertis, découvrez comment vous pouvez bénéficier des qualités des introvertis, et comment vous pouvez mieux interagir avec eux, et créer des relations plus fortes, plus riches.

Dans le monde occidental, depuis le début du siècle dernier, le caractère extraverti a été beaucoup valorisé, notamment dans le monde professionnel. On croit que, afin d’avoir une carrière riche et reconnue, il faut à tout pris savoir être à l’aise dans les rapports interpersonnels, présenter ses idées avec conviction, prendre des décisions rapidement.

Pourtant, pratiquement la moitié de la population mondiale n’a pas un naturel extraverti.  L’introversion est une caractéristique partagée par la moitié des gens que vous connaissez. Y compris, probablement, vous même.

Dans son livre « La force des discrets », Susan Cain analyse en profondeur les caractéristiques qui accompagnent l’introversion, afin de changer le préjugé qu’il est indispensable d’être extravertis pour réussir dans sa vie professionnelle, et afin de permettre à chacun d’exprimer aux mieux toutes ses qualités, tout en étant plus à l’aise et plus alignés avec sa nature.

L’extraversion n’a pas toujours été autant appréciée dans notre culture, ni elle l‘est aujourd’hui partout dans le monde. Dans les cultures asiatiques, par exemple, être extraverti et exubérant est considéré comme un manque respect envers les autres, et l’introversion est socialement préféré.

Et même dans le monde occidental, beaucoup de personnalités ont connu un énorme succès dans leur profession non pas malgré leur introversion, mais bien grâce à elle. C’est le cas par exemple de plusieurs artistes comme J.K. Rowling, l’autrice de Harry Potter, et l’actrice Maryl Streep, des scientifiques comme Einstein ou Stephen Hawking, ou des entrepreneurs ou investisseurs comme Warren Buffett, Elon Musk ou Bill Gates.

Mais ça veut dire quoi, exactement, être introvertis ou extravertis ? Ces deux termes sont en réalité assez récents. Ils ont été introduits par le psychologue Carl Jung il y a 100 ans. Les introvertis sont les individus qui sont plutôt attirés par le monde intérieur de la pensée et des émotions, face à un événement, il se concentrent sur le sens qu’il donnent à cet événement, et quand ils ont besoin de recharger leurs batteries, ils le font par des activités solitaires.

Ils privilégient se concentrer sur un problème à la fois, ils ont parfois besoin de temps avant de pouvoir prendre une décision ou de réaliser une action, et ils ont une grande capacité de concentration.

Les extravertis, de leur côté, sont plutôt attirés par le monde extérieur, par les rencontres et l’action. Face à un évènement, ils auront plutôt tendance à le vivre et le ressentir en première personne, et ils retrouvent de l’énergie par des interactions sociales.

Ils aiment réaliser plusieurs tâches en parallèle, prendre des décisions rapidement et s’atteler vite à leurs obligations, ils apprécient l’adrénaline.

Evidemment, être 100% introverti ou 100% extroverti n’existe pas (sauf pour des cas pathologiques). Pratiquement la totalité d’entre nous se situe quelque part entre ces deux extrêmes.

Si vous ne savez pas exactement dans quel profil vous vous situez, vous pouvez trouver des bons tests sur Internet. Je vous en conseille un, gratuit, dans la description de la vidéo.

Un point qui est souvent souligné dans le livre, et qui me trouve 100% d’accord, est qu’il n’y a pas un profile meilleur que l’autre. Chacun présente des caractéristiques spécifiques, des points forts remarquables, ainsi que (naturellement) d’autres points auxquels faire attention.

Il peut arriver qu’à cause du conditionnement social, ou par des expériences difficiles, les personnes intraverties finissent par croire qu’il y a quelque chose qui ne va pas en elles, que leur attitude représente un problème qu’elles doivent à tout prix régler.

Quelle est donc l’origine de l’introversion ? D’après plusieurs expériences scientifiques, elle semble avoir d’abord une origine biologique. Déjà avec des bébés de quatre mois, il est possible d’observer deux réactions différentes à l’exposition à des nouveaux stimuli sensoriels. Certains montraient une « réactivité haute » : ils sont très sensibles, et réagissaient de manière vive aux stimuli.

D’autres, au contraire, réagissaient de manière beaucoup plus calme : ils ont une « réactivité basse ».

Quelques années plus tard, une fois à l’école, ces mêmes bébés développent une personnalité différente : ceux à sensibilité haute dont plutôt sérieux et consciencieux, des traits typiques de l’introversion. Ceux à sensibilité basse se montrent plutôt confiants et détendus (plutôt extravertis donc).

Cette différence est visible si on observe la réaction chimique du cerveau face à des stimuli nouveaux. Pour les personnes à réactivité haute, l’amygdale (le tableau de bord émotionnel du cerveau) réagit beaucoup plus intensément que pour les personnes à réactivité basse.

C’est pour cette raison que les introvertis ne se trouvent pas à l’aise au sein d’un environnement riche en stimuli externe : la réaction forte de leur amygdale les inquiète et les fatigue. Les introvertis sont plus à l’aise au sein d’un environnement familier, où ils peuvent contrôler et limiter le nombre de stimuli inattendus auxquels ils sont soumis.

Le contraire est vrai pour les extravertis : leur réactivité basse leur fait ressentir les émotions de manière atténuée, ce qui peut plus les pousser vers des situations nouvelles ou risquées, afin de ressentir des émotions fortes.

Ce n’est pas un hasard si, parmi les pratiquant de sports extrêmes, on trouve souvent des extravertis.

L’origine biologique de l’introversion compte environs pour 40-50%. Une partie non négligeable est donc liée à l’environnement dans lequel on grandit.

Cette répartition entre caractère inné, dû à la génétique, et trait de personnalité acquis par l’environnement, est très différente d’un individu à l’autre.

Connaître précisément l’origine de sa personnalité (entre inné et acquis) n’est d’ailleurs pas l’aspect le plus important. Ce qui compte vraiment est comprendre comment chaque tempérament peut interagir au mieux avec l’environnement dans lequel il se trouve.

Encore mieux, il est possible apprendre à ajuster son environnement pour qu’il s’adapte bien à notre tempérament. Plutôt que de s’efforcer à vouloir adapter son tempérament à l’environnement, comme on peut avoir tendance à faire, parfois de manière épuisante.

Il est important de noter que l’introspection n’est pas de la timidité. Cette sensibilité aux stimuli de l’environnement n’est pas spécifique à la relation aux autres. Elle indique plutôt la nécessité d’évoluer dans un environnement sans sur-stimulation.

Certains introvertis sont d’ailleurs très doués à établir des relations fortes et profondes avec les personnes qu’ils rencontrent. Leur tendance à écouter plus qu’à parler, leur capacité à poser des questions plus approfondies, en fait souvent des excellents vendeurs (un métier que pourtant on associe souvent à l’extraversion).

Peu importe quelle est votre tendance naturelle, il est tout à fait possible préserver les aspects avantageux de votre tempérament, et améliorer (voir éliminer) en même temps les aspects qui vous déplaisent.

Comme expliqué précédemment, le malaise et l’inhibition des introvertis sont en grand partie liés à une forte réaction de l’amygdale aux nouveaux stimuli. C’est ça qui génère le sentiment de ne pas avoir les idées claires quand on nous pose une question inattendue dans une réunion de travail, ou le fait de ressentir l’envie de rentrer chez soi quand on est dans une pièce avec trop de monde.

Cette tendance biologique va toujours rester.

Le contraire est vrai pour les extraverti : dès qu’ils se trouvent dans une environnement avec moins de stimuli (une pièce silencieuse, une tâche à réaliser qui nécessite des longues périodes de concentration), leur performance en pâtissent.

Une bonne idée est de se placer dans des environnements qui présentent des niveaux de stimulation qui correspond à votre équilibre idéal. On peut ainsi organiser son travail, ses loisirs et sa vie sociale afin de se trouver en équilibre le plus souvent possible.

Evidemment, cela n’empêche pas, parfois, de devoir se confronter à des situations qui vont à l’encontre de notre naturel, comme pour les introvertis, le fait de devoir s’exprimer devant un groupe. Pour cela, voici quelques conseils que vous pouvez adopter afin de contrebalancer une réaction forte de votre amygdale avec la réaction plus réfléchie, posée, de votre néocortex :

  • Commencez à vous exposer au sein d’un public qui va bien vous accueillir, se montrer bienveillant, vous encourager
  • Vérifiez toujours le niveau de stress vous ressentez. Assurez-vous de rester à un niveau supportable pour vous. Dès que vous vous sentez trop dans le rouge, revenez quelques pas en arrière.
  • Intervenez sur des sujets qui vous importent vraiment, pour lesquels la possibilité de partager vos idées et créer plus d’adhésion à votre cause vous paraît plus importante que l’inconfort auquel vous êtes exposés.

Si vous êtes d’un naturel extroverti, vous ressentirez le plaisir d’interagir et inspirer les autres, de prendre des décisions et de passer à l’action rapidement. Par contre, vous avez le risque de prendre parfois des risques inutiles, de vouloir toujours décider et agir très vite, sans forcément avoir pris le temps d’analyser suffisamment la situation.

Dans les dynamiques de groupe, il n’est pas rare d’observer la capacité des extravertis à créer l’adhésion et à convaincre les autres membres du groupe à suivre leurs idées grâce à leur capacité à les exprimer de manière convaincante. Mais avoir l’air convaincu ne signifie pas forcément que les idées soient bonnes.

Il y plusieurs cas de grandes entreprises qui, emportées par l’adrénaline et la conviction de dirigeants extravertis, surtout dans des moments de grande euphorie comme les périodes qui précèdent les krach boursiers, ont fini par ignorer des signaux d’alarme, par prendre des paris inutiles et risqués, ce qui a amené l’entreprise, dans les cas les plus graves, à faire faillite.

Dans les décisions collectives, les extravertis auraient tout à gagner à faire preuve de plus de patience et prendre le temps d’écouter et considérer les idées proposées par les introvertis, même si elles ne sont pas exprimées d’un ton assuré. Et les introvertis bénéficieraient aussi à trouver la manière d’exprimer leurs idées avant que cela ne soit pas trop tard, et la décision déjà prise. Dans le cas où prendre la parole devant un groupe est trop difficile, il est possible par exemple soumettre ses idées à l’écrit avant la réunion, où bien préparer son intervention avant l’échange.

Restez fidèles à votre propre nature : si vous êtes introvertis et aimez faire les choses de manière lente et régulière, ne laissez pas vous convaincre que vous devez vous précipiter. Si vous êtes plutôt mono tâche que multitâche, aucun besoin de changer. Servez-vous de vos forces naturelles comme la persévérance, la concentration, la sensibilité.

Et pour les activités que vous redoutez (comme parler en publique ou faire du réseautage), acceptez que cela vous est difficile, faites-vous aider pour simplifier la tâche, et félicitez-vous quand vous y arrivez.

Voilà, j’espère que cette vidéo vous a donné quelques clés supplémentaires pour mieux comprendre le fonctionnement des extravertis et des introvertis, et qu’elle vous a convaincu que vous avez plutôt intérêt à connaître et respecter votre nature, plutôt qu’à vouloir à tout prix la changer.

Pour bien réussir et être heureux, il n’y a pas besoin d’accumuler tous les pouvoirs imaginables. Il vaut mieux savoir se servir de ceux dont on est naturellement doté.

Si vous voulez approfondir le sujet de l’introversion, je vous invite à regarder les deux articles (art. 1, art. 2 ) dédiés au livre « Confiance illimitée », de Franck Nicolas.

A très vite, pour des nouvelles idées !!


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