ECOUTEZ & RÉINVENTEZ VOTRE VIE: Le 5ème accord toltèque

Nos décisions, notre compréhension du monde, sont complètement influencées par notre système de croyances. Il s’agit de l’ensemble des règles et des connaissances que nous avons apprises lors de notre enfance des personnes autour de nous : nos parents, nos enseignants, la société dans laquelle nous vivons.

Pour chacune de ces règles que nous avons intériorisées, nous avons donné notre accord. Nous avons tacitement consenti qu’elles étaient vraies. En ce moment, et pour le reste de notre vie, nous arrêtons de les questionner, nous croyons fermement à leur validité. Nous finissons même par nous identifier complètement à ces règles, et à les intégrer tellement que nous en oublions même l’existence.

Grâce à la sagesse toltèque, une civilisation ancienne du Mexique, nous pouvons réévaluer ces règles, les modifier ou les abandonner si pertinemment, et trouver ainsi une nouvelle liberté, profonde, grâce à laquelle être en paix avec nous-mêmes et le monde autour de nous.

Vous connaissez peut-être « Les quatre accords toltèques », un livre très connu de don Miguel Ruiz qui résume la sagesse des Toltèques, une société très érudite de l’ancien Mexique. Ces accords remettent en question le système de récompenses et punition que nous avons peu à peu absorbé de notre environnement, et qui s’est consolidé dans notre système de croyance.

Les milliers d’accords, parfois contradictoires, que nous avons conclus avec nous-mêmes et avec les personnes autour de nous, sont souvent basés sur la peur et finissent par conditionner notre manière de voir le monde.

Ces quatre accords sont : 

  1. Que votre parole soit impeccable : la parole représente le pouvoir de création de chacun, et nous pouvons l’utiliser pour nous asservir ou nous libérer. Elle est impeccable quand nous arrêtons de l’utiliser contre nous-mêmes ou contre les autres.
  2. Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle : nous interprétons toujours les paroles et les actes des autres en pensant qu’ils soit dirigés vers nous. En réalité, ce que les autres disent ou font ont tout à voir avec eux, et rien à voir avec nous. Cette réalisation nous permet de ne jamais faire une affaire personnelle de ce qui se passe.
  3. Ne faites pas de suppositions : dans notre besoin pressant de tout comprendre et maîtriser, nous complétons inconsciemment nos connaissances par des hypothèses et des suppositions. Nous pouvons adopter une habitude plus utile et précise : poser des questions pour combler les incompréhensions ou ce que nous ne connaissons pas.
  4. Faites toujours de votre mieux : c’est tout ce que nous pouvons exiger de nous, de toute manière. On apprend ainsi à agir pour le plaisir de l’action, et par l’appréciation des résultats, et non pas par peur de la réaction des autres. C’est la manière de mettre en action les 3 accords précédents.

Dans le livre « Le 5ème accord toltèque », don Miguel et don José Ruiz souhaitent nous proposer un accord supplémentaire, que si pratiqué régulièrement, nous permet de nous accepter complètement, tels que nous sommes, et d’accepter totalement les autres aussi.

Les conséquences de cet accord sont une liberté profonde, et un bonheur sans limite.

Le cinquième accord toltèque est : soyez sceptique, mais apprenez à écouter.

A notre naissance, nous suivons naturellement les instincts de notre corps. Puis, en grandissant, les humains qui s’occupent de notre éducation nous enseignent leurs propres connaissances, y compris les règles sociales et morales de leur culture.

Nous apprenons à comprendre et ensuite à utiliser les symboles qui nous permettent de communiquer, aux autres et à nous-mêmes les notions que nous apprenons.

Il est important de faire la distinction entre la réalité elle-même, que nous pouvons expérimenter, et notre capacité à la comprendre, puis à la communiquer. Pour comprendre cette réalité, nous utilisons des schémas mentaux qui se basent sur la connaissance que nous avons accumulée, grâce aux symboles que nous avons appris.

Mais ce qui existe dans notre tête n’est pas la réalité, c’est juste notre propre représentation. C’est un peu comme une image reflétée dans un miroir : elle est une représentations de la réalité, elle n’est pas la réalité elle-même.

Notre compréhension du monde est forcément partielle, incomplète, en conséquence de nos connaissances à un moment donné, à la fois comme société et comme individus. Si nous devions comparer notre compréhension du monde à celle des personnes qui ont vécu il y a quelques siècles, nous pourrions constater l’énorme écart lié au progrès de la science et de la technologie qui est intervenu entre-temps.

L’image que nous percevons du monde est donc déformée par ce miroir imprécis que nous utilisons.

Ce miroir que nous utilisons est le résultat de notre système de croyances, des accords que nous avons accumulés dans notre vie. Par les symboles que nous utilisons et notre manière de les assembler nous sommes l’artiste, le créateur de l’image que nous voyons reflétée. Nous en avons la pleine responsabilité.

Tout cela est parfaitement normal, c’est la conséquence du fonctionnement de notre système cognitif. Le problème commence quand nous oublions que ce que nous avons dans notre tête n’est qu’une image mentale que nous avons créée. Elle n’est pas la réalité, et elle est déformée par nos interprétations.

Pour comprendre la différence entre la vérité, la réalité, et notre perception de cette dernière, les auteurs nous invitent à nous imaginer dans un grand cinéma multisalle. Nous décidons de rentrer dans la première, et nous allons nous asseoir derrière le seul spectateur présent dans la salle, qui est tellement absorbé par ce qui se passe à l’écran qui ne remarque même pas notre présence.

Voilà la surprise en regardant le film : nous reconnaissons tous les personnages : notre mère, notre père, nos frères et sœurs, notre conjoint, nos enfants… Nous reconnaissons surtout le personnage principal : c’est nous-même !!

Le seul spectateur dans la salle est aussi nous-mêmes, ou encore mieux, c’est notre connaissance : c’est elle qui, en partant de son interprétation de ce qui arrive dans notre vie, construit l’histoire qui peut être ensuite partagée avec les autres. Tout ce que nous observons, les personnages comme leur comportement, nous sont familiers : c’est tout à fait normal, puisqu’il s’agit de notre histoire.

Nous décidons alors de changer de salle, et de rentrer dans celle d’à côté. Là aussi il y a un spectateur complètement absorbé par le film. Nous le connaissons aussi très bien : c’est notre mère. Nous sommes aussi très familiers avec la plupart des personnages dans le film : notre père, nous-mêmes, notre famille et bien sûr le personnage principal, qui cette fois-ci est notre mère.

Mais après un moment, nous nous rendons compte que si ces personnages nous sont familiers, ils ne correspondent pas tout à fait à ceux que nous connaissons si bien de notre film à nous ! Et ça, c’est parce qu’ici, ce sont les projections et les interprétations de notre mère qui sont à l’écran.

Parfois, ce que nous voyons nous choque : les choses ne sont pas du tout comme c’est montré ici. Ou mieux, la manière dont nous les percevons n’est pas du tout la même !!!

Bien sûr, qu’il s’agisse de l’interprétation de notre mère, ou de la nôtre, il n’y en a pas une qui est meilleure que l’autre : il ne s’agit dans les deux cas que d’une interprétation de la réalité. 

Donc, finalement, les personnes les plus proches de nous ne nous connaissent pas vraiment, elles n’ont qu’une image déformée de qui nous sommes. Et inversement, nous ne les connaissons pas mieux.

Cette connaissance déformée s’applique tout aussi bien à nous-mêmes. Nous confondons le nous réel, l’être vivant que nous sommes, avec l’image que nous avons de nous mêmes, l’histoire que nous nous racontons, et qui est tout aussi déformée.

Nous confondons souvent notre vie avec l’histoire que nous nous racontons dans notre tête, et que nous racontons aux autres, et qui est le résultat de nos interprétations et nos projections.

Cette prise de conscience nous permet de prendre avec recul et scepticisme notre interprétation de la réalité, ainsi que celle que les autres partagent avec nous. 

Accuser les autres et tout ce qui est à l’extérieur de nous quand les choses ne se passent pas comme nous voudrions ne sert à rien: nous sommes les créateurs de notre image de la réalité. Si nous n’aimons pas ce que nous voyons, c’est à nous-mêmes de modifier notre miroir.

C’est dans ce sens qu’il faut entendre la première partie du 5ème accord toltèque : soyez sceptiques.

La deuxième partie : apprenez à écouter, nous invite à faire attention à la manière dont les gens utilisent leurs symboles pour raconter leur propre histoire. En ce faisant, nous allons mieux comprendre leur histoire, et nous pouvons beaucoup améliorer notre communication et notre relation avec eux.

Nous aurons plus facilement à l’esprit que leur histoire sera une déformation de la réalité, sera l’image que les autres voient reflétée dans leur miroir. Le savoir nous permet plus facilement, quoi qu’il arrive de ne pas en faire une affaire personnelle, comme le suggère le 2ème accord toltèque.

Le fait de savoir que nous aussi nous utilisons un miroir déformé, nous permet de ne pas juger ce que les autres disent, et de ne pas faire des suppositions, comme le suggère le 3ème accord toltèque.

Avec leurs mots, les autres vous font simplement savoir ce qui se passe dans leur monde virtuel. Vous n’avez pas besoin d’être d’accord, ou de ne pas être d’accord.  La manière dont vous allez réagir, la manière dont vous allez utiliser l’information qu’ils vous ont donnée, ne dépend que de vous.

Tout ce qu’il vous suffit de faire est écouter. Pas besoin de juger ou croire ce qu’ils disent, vous pouvez tout simplement le respecter. Et quand leurs paroles seront vraies, vous le sentirez.

Comme vous n’avez pas besoin de croire ce que les autres disent, vous devez traiter de la même manière les messages que vous adressez à vous même. Vous pouvez être sceptique et douter de ce que votre voix intérieure vous dit. Vous n’êtes pas obligé d’y croire, et vous n’avez pas besoin de vous juger non plus : vous n’aurez jamais un juge de vos pensées et de vos actes aussi intransigeant et aussi sévère que vous-même.

Si vous apprenez à être sceptique, des opinions des autres et des vôtres, et qu’en même temps vous apprenez à écouter et à observer, vous serez toujours centré, calme, détendu. Ce sera votre moi réel qui prendra les décisions dans votre vie, et non pas les symboles.

Au fur et à mesure que nous pratiquons les accords toltèques, nous passons par 3 phases de l’existence : 

  • La première phase est celle des victimes, lorsque nous utilisons inconsciemment notre système de croyances pour interpréter ce qui se passe autour de nous. Nous sommes des victimes parce que nous n’avons pas vraiment choisi nos accords, nous les avons absorbés de notre environnement. Cela ne signifie pas que les gens autour de nous n’ont pas fait de leur mieux dans notre éducation, avec les meilleures des intentions. Cela signifie juste que nous n’avons pas conscience des règles qui structurent notre compréhension du monde. 
  • La deuxième phase est celle des guerriers, quand nous réalisons que notre système de croyances n’est peut-être pas la vérité. Nous nous rebellons alors à ces règles, nous partons à la recherche de notre authenticité, notre intégrité. Cette guerre a lieu dans notre tête, non pas parce que nous détestons les symboles (nous savons qu’ils peuvent créer une histoire magnifique), mais pour reprendre dans nos mains le pouvoir que nous leur avons longtemps laissé. 
  • La dernière phase est celle des maîtres, qui commence le jour où nous arrivons à finalement ne plus nous juger et à nous accepter tels que nous sommes, ainsi que nous arrivons à ne pas juger les autres et les accepter tels qu’ils sont. Cela nous permettra de vivre en contact avec la vérité, le respect, l’amour et la joie.

Être dans la phase des guerriers et des maîtres ne signifie pas se sentir meilleurs ou supérieurs aux autres. Le simple fait d’être une expression de la vie, un être vivant, donne à chacune et à chacun la même valeur.

Par contre, ce niveau supérieur de conscience permettra d’améliorer significativement l’expérience de notre vie. En changeant notre monde (la seule chose que nous pouvons faire), nous pouvons donner envie aux autres de changer le leur.

Il est très difficile de transposer en quelques minutes la profondeur du livre « Le 5ème accord toltèque ». Je vous invite vraiment à le lire pour voir de vous même si et comment vous pouvez appliquer ses enseignements à votre vie.

Si ce sujet vous intéresse, je vous conseille de revoir l’article dédié au livre « Les 4 accords toltèques » de don Miguel Ruiz, ou encore la vidéo dédié au livre « Les mots sont des fenêtres, ou bien ce sont des murs » de Marshall Rosenberg.

A très vite, pour de nouvelles idées !!


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