Faut-il éviter l’ÉCHEC pour RÉUSSIR sa vie ? Découvrez les vertus de l’ÉCHEC !!


Faire face à l’échec est une expérience désagréable, souvent douloureuse. Malgré nos efforts et notre volonté, les résultats que l’on obtient sont décevants. Les réactions et les critiques des personnes autour de nous ajoutent de la souffrance supplémentaire à une situation déjà difficile.

On commence très tôt, dès les premières années à l’école, à vouloir éviter l’échec. On fait tout pour éviter la mauvaise note, la réprimande de l’enseignant, la honte devant toute la classe.

Pourtant, l’échec joue un rôle fondamental dans notre vie. Les exemples des grandes figures de l’histoire, des sportifs, d’artistes ou d’entrepreneurs qui ont connu l’échec, même répété et pendant plusieurs années, avant de connaître le succès, sont très très nombreux.

Non seulement ces personnes qui ont connu des résultats extraordinaires dans leur vie ont rencontré l’échec avant le succès. C’est justement parce qu’elles ont échoué qu’elles ont fini par réussir.

L’échec, même s’il reste une expérience humaine difficile à traverser, est un maître, peut-être le seul, qui nous permet d’apprendre, de grandir, de développer des qualités qui resteront avec nous toute notre vie : la persévérance, l’humilité, même la joie.

Je vous propose de découvrir ensemble une autre facette de l’échec. Celle qui nous permet d’en saisir toute la valeur.



L’expérience humaine de l’échec

L’échec est une expérience profondément humaine. En comparaison avec la perfection des dieux et de la nature, par exemple, mais aussi par rapport aux autres animaux.

Un oiseau, un poisson, ou même un singe, ne connaissent pas l’échec. Leur comportement est toujours dicté par leur instinct, leurs actions sont parfaites par nature.

Pour un être humain, l’expérience est toute autre. Ne serait-ce que pour apprendre à marcher, un bébé humain a besoin de plusieurs mois et d’environ 2000 essais ratés avant d’arriver à bouger ses premiers pas.

Charles Pépin est professeur de philosophie, et enseigne à des élèves d’âge et de milieux scolaires très différents. Convaincu de la valeur de se tromper afin de grandir et s’améliorer, dans son livre « Les vertus de l’échec » il met en avant la pensée de plusieurs philosophes qui ont exposé les bienfaits de cette expérience qui reste souvent douloureuse.

L’échec dans la culture française et anglo-saxonne

La culture anglo-saxonne a compris et met en avant les vertus de l’échec, à la fois dans le parcours scolaire et dans l’expérience professionnelle. Dans le monde de start-up, une des règles les plus suivies pour développer une entreprise prospère est : « fail fast, learn fast », échoue vite, apprend vite.

Avoir déjà fait faillite est considérée une expérience positive et formatrice pour un entrepreneur. Des investisseurs potentiels sont rassurés que pour ses futurs projets, cet entrepreneur ne va pas commettre les mêmes erreurs.

Dans la culture latine, française en particulier, la vision de l’échec est toute autre. Que ce soit à l’école, ou dans le monde du travail, l’échec est souvent considéré comme une expérience irrémédiable, à fuir absolument. Cela pousse les élèves et les professionnels, à éviter tout risque de se tromper.

Les bons élèves, qui ont appris à suivre les règles et à bien appliquer les consignes pendant tout leur parcours scolaire, sont souvent ceux qui ont le plus de mal à se relever quand, inévitablement, la vie les confronte à des échecs.

Pourtant, échouer est la manière la plus rapide, et certainement la seule, pour connaître un succès durable dans n’importe quel domaine de vie.

1ère vertu de l’échec : comprendre la réalité, mieux et plus vite

Une première vertu de l’échec est de nous permettre de comprendre plus vite et plus en profondeur la réalité du monde. Parfois, nous vivons dans l’illusion qu’il suffit de vouloir quelque chose, pour qu’elle se réalise. Et tant que les choses se passent bien, nous ne nous arrêtons pas à nous interroger sur les raisons qui font que tout va bien.

Ce n’est que face à l’échec, quand la réalité nous résiste, que nous prenons le temps de nous poser des questions certes difficiles, mais qui nous obligent à laisser de côté nos à priori et analyser en profondeur le fonctionnement du monde, ou plus simplement de mieux nous connaître.

Cette capacité à ne pas se contenter de ses premières impressions et conclusions, et questionner ses propres convictions, caractérise la sagesse et le savoir. Contrairement à une attitude très volontariste qui vise à essayer de plier le monde selon nos envies, une attitude beaucoup plus humble consiste à explorer le monde avec curiosité, avec l’esprit ouvert à reconnaître ses erreurs et s’améliorer.

C’est le cas par exemple dans la méthode scientifique : une longue série d’expériences avec des résultats en ligne avec une théorie ne suffit pas à prouver que cette théorie est correcte. Par contre, il suffit d’un seul essai qui échoue pour invalider toute la théorie.

Et ce n’est pas plus mal : cet échec oblige le scientifique à continuer à travailler sur la théorie pour l’améliorer, pour intégrer l’exception qu’elle n’arrivait pas à expliquer auparavant. Dans la recherche scientifique, les expériences ratées ne sont pas une perte de temps, mais la manière de progresser vers une meilleure compréhension du fonctionnement du monde.

La même approche itérative, qui améliore à chaque fois le résultat, s’applique aussi dans les démarches créatives. Un écrivain ou un poète ne trouve pas les bons mots et la même structure lors du premier jet. Il a besoin de retravailler son texte à plusieurs reprises avant que le résultat soit satisfaisant.

Tout comme le peintre ou le musicien qui ont besoin de temps, parfois même des mois ou des années, pour que leur composition ou leur création ne soit pas juste médiocre.

Le fait d’avancer par petit pas n’indique pas seulement que l’erreur est « pardonnable », mais que progresser grâce à ses erreurs est la manière proprement humaine d’apprendre.

2ème vertu de l’échec : adopter un nouveau regard sur les choses

Une deuxième vertu de l’échec, et des crises qui l’accompagnent, est qu’il permet d’adopter un nouveau regard sur les choses. Cela est valable à l’échelle individuelle, comme lors d’une dépression par exemple, ou à l’échelle collective, comme dans une crise économique d’un ou plusieurs Pays.

Ces moments très inconfortables nous montrent finalement des dysfonctionnements cachés ou que nous préférions ne pas voir, mais qui étaient pourtant bien présents.

Toute crise n’est pas seulement la fin de ce qui était avant et la réaction dictée par la peur de s’accrocher à ce que l’on risque de perdre. Elle est aussi le début de quelque chose de nouveau : si nous avons le courage de lui faire face, si nous acceptons le défi, une crise est aussi l’occasion de s’ouvrir à des nouvelles opportunités.

Dans plusieurs cas, l’expérience de l’échec est ce qui permet à une personne de découvrir sa vraie nature, de se forger un caractère plus fort face à l’adversité. C’est bien face aux difficultés que nous sommes obligés de puiser dans nos ressources les plus profondes, de reconnaître les compétences et les qualités que nous ne possédons pas encore, d’alimenter encore davantage notre désir de réaliser nos projets et nos ambitions.

Si nous arrivons à persévérer, et atteindre nos objectifs, ce n’est pas juste parce que l’élan vital qui le soutient a été plus fort que les difficultés que nous avons dû dépasser. C’est que cette force de vie s’est alimentée et renforcée au contact avec l’adversité.

L’échec n’est pas seulement le contraire de la réussite, mais le contraire dont la réussite à besoin pour se réaliser. La réussite n’est jamais un enchaînement de succès. Elle est toujours une succession d’échecs et de succès.

3ème vertu de l’échec : apprendre l’humilité

Une troisième vertu de l’échec est qu’il nous apprend l’humilité. Il nous oblige à abandonner une vision un peu enfantine de toute-puissance et nous oblige à voir avec réalisme nos propres limites, notre vraie nature.

Il y a beaucoup d’exemple d’entrepreneurs et de sportifs qui ont connu un succès très tôt dans leur vie, à qui on reconnaissait beaucoup de talent, qui ont fini par perdre tout aussi vite ce qu’ils avaient réussi à atteindre à cause de leur arrogance et leur incapacité à se remettre en question.


Nous avons perdu trace de beaucoup d’entre eux qui, sans la capacité et le courage de se remettre en question, n’ont jamais su retrouver le chemin vers la réussite. Mais ceux qui y sont parvenus, une fois revenus dans le jeu, ont réussi à obtenir des résultats encore meilleurs, et de manière durable.

C’est le cas par exemple de Steve Jobs, qui après avoir été virée d’Apple, la société qui avait lui-même créée, y est revenu 12 ans plus tard pour la redresser, jusqu’à la rendre la plus grande entreprise au monde par capitalisation. Ou encore le cas de André Agassi, qu’après être devenu le meilleur joueur de tennis au monde pendant quelques mois en 1995, il a connu une période de dépression et désarroi de plusieurs années, avant de reconquérir la première place du classement et de connaître une des carrières les plus longève dans le tennis mondial.

Steve Jobs et André Agassi ont reconnu que la période de crise a été bien sûr très difficile à vivre. Mais c’est lors de ces moments, grâce à l’humilité que l’échec les a obligés à développer, qu’ils ont pu acquérir les compétences et l’attitude qui ont servi de base pour leur succès durable par la suite.

Cette humilité nous aide à reconnaître et comprendre l’influence, dans notre vie, des tous les éléments qui sont en dehors de notre contrôle. Comme l’a si bien écrit l’empereur romain Marc Aurèle, une figure de référence de la philosophie stoïcienne : « Mon Dieu, donne-moi la force d’accepter ce que je ne peux pas changer, la volonté de changer ce que je peux changer, et la sagesse de savoir distinguer les deux ».

Être conscients de ce qui est en dehors de notre contrôle non seulement nous donne une vision plus correcte du réel. En plus, cela nous permet d’économiser beaucoup de temps et d’énergie mentale et émotive, sur des efforts inutiles, que nous pouvons investir de manière plus efficace sur ce qui, en revanche, dépend de nous.

La philosophie stoïcienne nous aide, même dans les moments d’échec, à ne pas céder au volontarisme, synthétisé par la phrase souvent entendue mais trompeuse de « si tu veux, tu peux », et à ne pas tomber victime du sentiment d’injustice que l’échec risque de provoquer, et de l’immobilisme qui s’ensuit.

L’échec est une situation objective, il n’est ni juste ni injuste.

Ce sentiment est le résultat de notre interprétation de ce qui s’est passée, qui risque de nous empêcher de tirer les bons enseignements et prendre les bonnes actions pour améliorer nos chances de réussite lors de la tentative suivante.

Face à l’échec, nous avons tout intérêt à changer notre réaction de : « c’est injuste, je n’ai vraiment pas de chance », à « c’est comme ça, à moi d’en tirer les conséquences et faire mieux la prochaine fois ».

4ème vertu de l’échec : évoluer vers une autre direction de vie

Une autre vertu de l’échec est de nous aider à évoluer vers une autre direction de vie, une direction qui convient mieux à nos vraies aspirations et à notre vraie nature. C’est le cas par exemple de J.K. Rowling, l’autrice de la saga de Harry Potter, qui a eu le courage de créer cet univers magique qui a fait rêver des centaines de millions d’enfants et d’adultes dans le monde, après l’échec de son mariage et d’avoir perdu son emploi.

Ou encore Serge Gainsbourg, qui a démarré sa carrière dans la chanson après avoir abandonné, non sans douleur, son rêve de devenir un peintre affirmé face au constat de ses propres limites.

Il est possible de voir l’échec non pas comme un cul-de-sac, une voie sans issue. Mais plutôt comme un carrefour, comme l’occasion de réorienter sa vie dans une direction que dans certain cas, nous n’avons même pas envisagé au départ.

Il ne faut donc pas avoir peur d’échouer : au pire nous aurons appris plus de choses sur nous, et nous serons en mesure de faire de meilleurs choix par la suite. L’échec devient une défaite définitive seulement dans le cas où nous choisissons de tout abandonner, de ne pas se relever après une chute, et en profiter pour choisir un chemin qui est plus conforme à notre nature.

Le trompettiste jazz Miles Davis disait souvent à ses musiciens qu’il n’y a pas une pire erreur que de vouloir n’en faire aucune. L’échec n’existe pas dans l’absolu, il disait : « quand vous jouez une note, seule la suivante permettre de dire si elle était juste ou fausse ».


Voilà, vous connaissez désormais quelques-unes des vertus de l’échec, d’après les réflexions de Charles Pépin extraites du livre « Les vertus de l’échec ». Si vous souhaitez approfondir les pensées des grandes philosophes à propos des erreurs et de leurs bienfaits, ainsi que découvrir des nombreux exemples d’hommes et femmes d’exception (artistes, sportifs, entrepreneurs, politiques) qui ont réussi non pas malgré l’échec, mais bien grâce à lui, je vous conseille vivement de lire le livre.

Quelle attitude vous utilisez pour bien vivre l’échec, et comment faites-vous pour vous en servir pour atteindre vos objectifs ?

N’hésitez pas à partager votre expérience et vos réflexions avec l’ensemble de la communauté Mind Parachutes en laissant un commentaire.


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