Notre vie est une expédition en kayak.
Elle est pleine de surprises et de moments magiques, mais aussi de rochers et de troncs qui risquent de tout renverser. L’eau est vivifiante, mais gelée aussi par moments.
Nous, les kayakistes, cherchons l’équilibre entre la liberté de cette magnifique aventure, et la sécurité d’éviter les risques le plus grands.
Quand on traverse des expériences difficiles, et on se retrouve balloté sur le bord de la rivière, on hésite parfois à remonter dans le kayak et reprendre l’expédition. On préfère troquer la liberté pour une plus grande sécurité.
Aussi en réponse aux événements tragiques du siècle dernier, comme les 2 guerres mondiales, les individus et les sociétés ont décidé de mettre plus l’accent sur la sécurité, en contrepartie de compromis sur la liberté.
Plutôt que de laisser chaque kayakiste seul face au risque de la rivière, nous avons choisi de construire un grand barrage qui mettrait tout le monde à l’abri des courants intenses.
Le problème est que ce modèle qui met la sécurité au centre montre aujourd’hui plusieurs failles.
Une alternative durable, qui propose un meilleur équilibre entre sécurité et liberté, existe.
La parabole du kayakiste de Paul Dewandre
La recherche de sécurité, et la conséquente construction du barrage par la société, afin de protéger la population des aléas de la vie, a porté à des avancées significatives : l’assurance chômage et l’assurance maladie en sont deux bons exemples.
Pendant le boom économique d’après-guerre en Europe, ce modèle a eu le vent en poupe.
Le barrage était solide, et le niveau de l’eau dans le lac augmentait.
Les kayakistes appréciaient l’absence de courant et de vagues dans le lac artificiel. Ils pouvaient finalement se reposer. Une grande majorité a abandonné le kayak pour une embarcation plus confortable, abrité dans une parcelle.
Les gens cumulaient deux vies : une vie productive au travail, pour gagner de l’argent, et une vie dans le temps libre, pendant lequel dépenser l’argent gagné pour améliorer et rendre plaisante sa parcelle.
Plus les gens consommaient, plus on avait besoin de travailleurs. Plus de travail voulait dire plus d’argent à dépenser, ce qui augmentait encore la consommation.
Tant que le barrage est resté solide, et a résisté à la pression de l’eau, tout se passait pour le mieux.
La superficie du lac s’agrandissait, et tout le monde rêvait de pouvoir s’installer, grâce à un meilleur travail, dans une parcelle plus grande et mieux placée.
Sauf qu’une situation sans risques est tout simplement utopique.
L’illusion du barrage et de la SÉCURITÉ
Comme Paul Dewandre le montre dans son livre « La parabole du Kayakiste », il ne peut pas exister des murs artificiels suffisamment hauts et solides pour s’opposer indéfiniment à l’évolution, au changement, à la nature même de l’existence.
L’apparition du chômage, les tensions politiques et humanitaires, les impacts sur l’environnement d’un modèle basé sur la croissance économique à tout prix, ont commencé à faire apparaître des failles dans le barrage.
Depuis plusieurs décennies, la croissance économique n’est pas suffisante à couvrir des dépenses de plus en plus élevées pour maintenir le système de solidarité qui garantit une sécurité absolue.
Même la hausse progressive des impôts et des dettes des États ne sont plus suffisantes.
Les trous dans le barrage ne cessent de s’agrandir et, par conséquent, la superficie du lac artificiel s’étrécit.
Sans surprise, les tensions augmentent : les ressources deviennent plus rares, les parcelles plus petites, et la compétition devient rude pour maintenir le même niveau de sécurité.
La situation est tellement tendue que les habitants du lac ne se disent plus « au revoir », mais « bon courage ».
Dans tout évidence, le lac artificiel n’arrive plus à assurer un futur sûr et épanouissant à ses habitants.
Le choix du kayak et de la LIBERTÉ
Mais comme l’écrit aussi bien Paul Dewandre, la fin d’un monde ne signifie pas la fin du monde.
Plutôt que de rester immobiles par peur de toucher le fond, nous pouvons reprendre le kayak et nous faire porter par l’énergie du cours d’eau au-delà du barrage.
De plus en plus de monde renonce à un quotidien balisé, mais qui oblige à tourner en rond, comme un poisson dans un bocal. Un nombre croissant de kayakistes abandonne la promesse illusoire de sécurité, et part à l’aventure, en quête de liberté.
La pyramide de Maslow est à l’envers !!!
Le modèle social du barrage s’est inspiré de la célèbre pyramide de Maslow. Dans les années 40 ce psychologue américain avait théorisé la recette pour le bonheur. Il s’agissait de gravir, l’un après l’autre, les différents niveaux des besoins humains.
A la base de la pyramide on retrouve les besoins physiologiques (boire, manger, respirer) et de sécurité (vivre dans un environnement sûr et prévisible). Ces besoins sont satisfaits par l’argent gagné grâce à son travail.
Au-dessus on retrouve les besoins d’appartenance et d’amour, que l’on satisfait par la relation avec les autres.
Et au sommet de la pyramide, on retrouve les besoins d’estime et d’accomplissement de soi.
Le problème avec cette pyramide, est qu’elle est à l’envers !
Il est évident aujourd’hui que ce n’est pas l’argent qui fait le bonheur.
Tu connais sûrement des personnes riches qui sont malheureuses, et d’autres qui vivent dans des conditions matérielles difficiles, mais qui sont heureuses de leur vie.
Pour notre bonheur, plus important que l’argent, il y a les relations avec les autres. Et encore plus, la relation à soi.
Problème supplémentaire : dans cet ordre, la pyramide est fragile.
Il suffit de perdre son travail et par conséquent son revenu, pour que toute la pyramide s’écroule.
Les relations se tendent à cause de la précarité financière, le doute sur soi et le manque de confiance s’installent.
Remettre la pyramide de notre vie dans le bon ordre
La solution, d’après l’auteur, est simple. Nous devons renverser l’ordre des étages sur lesquels nous construisons la pyramide.
Le socle qui va apporter de la stabilité à toute la structure est la relation que nous cultivons avec nous-mêmes.
Le point de départ est de retrouver confiance dans nos atouts, et développer des nouvelles compétences.
Une plus grande confiance en nous même va naturellement faciliter notre relation avec les autres.
On dit d’ailleurs que, pour être bien avec les autres, il faut être bien avec soi-même.
Au dernier étage on trouve l’argent et le confort matériel. Minimiser leur importance serait nier la réalité. Mais ces deux éléments ne sont pas à la base de l’existence. Ils sont la conséquence naturelle d’une pyramide solidement construite sur la relation avec soi et avec les autres.
La véritable sécurité vient de l’intérieur
La véritable sécurité, le socle solide sur lequel bâtir notre vie, ne vient pas de l’extérieur (un salaire, la sécurité financière).
Elle vient de l’intérieur : une bonne connaissance de soi et de ses talents, des actions alignées à qui on est profondément, une relation apaisée et sereine avec soi-même.
Tant que nous restons à l’abri dans le lac artificiel, apprendre à se connaître n’est pas nécessaire : le barrage nous garde à l’écart des risques et des imprévus. Par contre, pour que tout se passe bien, nous devons espérer de ne jamais rencontrer des difficultés.
Au contraire, quand nous décidons de partir à l’aventure dans la rivière, le courant et les vagues vont parfois nous surprendre. Probablement, nous allons nous cogner contre un rocher de temps à autre.
Mais pas de panique : en cultivant une confiance et une estime de soi solides, nous savons que nous aurons les ressources nécessaires pour surmonter les difficultés rencontrées.
Cultiver l’amour de soi
La première étape pour réussir son excursion en kayak est de cultiver l’amour de soi : nous reconnaissons et valorisons nos atouts et nos compétences, en même temps que nous reconnaissons et acceptons sincèrement nos points faibles.
S’aimer soi-même n’est pas la récompense finale d’un objectif atteint. C’est le point de départ.
La bonne image à garder en tête est celle d’un réservoir.
La bonne image à garder en tête est celle d’un réservoir.
Plus le niveau d’amour de soi est bas, plus il est difficile de s’accepter, et le quotidien est douloureux.
Au contraire plus le niveau est haut et notre amour vis-à-vis de nous-mêmes est élevé, plus nous nous sentons bien.
Le fond du réservoir est percé par les blessures d’enfance et les expériences traumatisantes qu’on a vécues. Tant que celles-ci ne sont pas guéries, le réservoir doit être rempli à nouveau.
Une grande majorité des gens pense à tort que le réservoir est rempli de l’extérieur. L’admiration et le regard des autres alimente notre valeur et notre amour intérieur.
Cela porte à deux attitudes erronées :
- D’un côté, la recherche constante d’approbation et d’admiration de son entourage. Le réservoir se rempli de l’image de nous que les autres nous renvoient.
- De l’autre, des expériences de vie difficiles nous poussent à croire de n’avoir aucune valeur, de ne pas mériter mieux de ce que nous avons ont aujourd’hui.
Le problème avec ces deux attitudes est qu’elles ne s’occupent pas des trous au fond du réservoir. Tant qu’on ne gère pas nos blessures et nos traumatismes, le réservoir se vide tout aussi vite qu’il se remplit.
Tant que la source de l’amour de soi se trouve à l’extérieur, le niveau du réservoir restera toujours bas.
Pour changer une fois pour toute cette situation, nous devons réaliser que l’amour de soi est une démarche qui va de l’intérieur vers l’extérieur.
La source d’amour infinie
Chacun de nous possède une source d’amour infinie, qui jaillit de l’intérieur. Pour la retrouver, nous devons revenir à l’état d’amour et de rayonnement que nous avions lors de notre enfance.
La recherche de cette source présente un double avantage : elle permet de soigner les blessures et les traumatismes, et répare le fond du réservoir. Et puisqu’elle est infinie, nous n’aurons plus aucune difficulté à être rempli d’amour de soi.
Et nous pourrons aussi partager cet amour auprès des autres.
Voici un test infaillible pour savoir où nous nous trouvons dans la recherche de notre source intérieure. Se placer devant un miroir, se regarder dans les yeux, et à haute voix prononcer son prénom, et dire, « je t’aime ».
Vas-y, fais le test.
Quelle est ta réaction ?
Si l’exercice te résulte naturel, c’est que tu t’acceptes et tu es bienveillant envers toi-même.
Dans le cas contraire, tu ressentiras une forte résistance. Si t’es dans ce deuxième cas de figure, rien n’est perdu.
Cette source infinie d’amour se trouve déjà en toi. Tu peux l’atteindre et la faire jaillir à nouveau.
Voici les conseils de l’auteur pour y arriver :
- Par le pardon, envers toi-même et envers les personnes qui t’ont blessé.
- Par un sentiment de gratitude pour tout ce qui t’entoure.
- Par une détermination à 100% à atteindre les objectifs que tu t’es donné.
Relation aux autres : le piège de la faute
Avec un plus profond amour de soi, nous sommes prêts à des meilleures relations avec les autres.
Le premier piège à éviter dans les relations est de rejeter sur les autres la faute de ce qui nous arrive. Nous le faisons instinctivement pour nous protéger, mais ce comportement finit toujours par nous éloigner des autres.
L’image utilisée par l’auteur est celle d’une orange : si quand quelqu’un presse l’orange il y a du jus qui sort, c’est que ce jus était déjà présent à l’intérieur de l’orange. La personne qui presse n’est pas responsable de la présence du jus, elle ne fait que presser.
De la même manière, quand quelqu’un provoque des réactions de colère, de peur, de honte, c’est que ces sentiments sont déjà présents en nous. Inutile de lui en vouloir pour la présence ces sentiments. Ils étaient déjà là, la personne n’a fait que presser.
Relation aux autres : le piège de la comparaison
Le deuxième piège à éviter est de se comparer aux autres.
C’est perdu d’avance : puisque nous ne pouvons que comparer le monde extérieur de quelqu’un avec notre monde intérieur, il n’y a aucune chance d’établir une comparaison équilibrée.
Tant que nous évoluons à l’abri du barrage, la répartition d’un nombre limitée de ressources invite naturellement à la comparaison. Si mon voisin agrandit sa parcelle, cela implique une parcelle plus petite pour moi. Cela est d’autant plus vrai quand la superficie du lac se réduit à cause de l’eau qui s’échappe.
Mais dès lors que nous sommes en expédition dans la rivière avec notre kayak, la comparaison perd tout son sens.
Il n’y a plus de parcelles à se disputer. Évaluer à quel point de la rivière on se trouve n’a pas de sens non plus : chacun commence son aventure à un moment différent, et chacun peut choisir un parcours différent en explorant un bras différent de la rivière.
L’émulation est stimulante et inspirante. Nous sommes en train d’apprendre.
La richesse et l’argent dans la vie d’un kayakiste
Et pour terminer, au sommet de la pyramide, nous retrouvons l’argent nécessaire à satisfaire nos besoins matériels. Quand on se trouve dans la rivière, l’argent est une énergie qui facilite les échanges en conséquence des services rendus.
La richesse ne vient pas de l’extérieur, mais provient de l’énergie et la créativité qui se trouvent en nous.
Comme le débit d’une rivière, l’énergie de l’argent est aussi fluctuante.
Il y aura des moments où on en gagne moins. Et c’est normal si l’inquiétude augmente.
Mais la solution n’est pas d’adopter une posture de victime.
Nous avons toujours la possibilité de nous mettre au service des autres, cultiver des nouvelles compétences, lancer des nouveaux projets. Bref, nous revenons à la base de la pyramide : nous prenons soin de l’amour et de l’estime de soi.
L’argent reçu en retour sera proportionnel à l’aide et à la valeur que nous apportons aux autres.
Voilà, tu connais désormais les 2 options que tu as à disposition : soit tu restes à l’abri du barrage, et tu vas lutter pour conserver ta parcelle alors que l’eau s’échappe, soit tu décides de reprendre ton kayak et partir à l’exploration de la rivière.
Comme l’explique Paul Dewandre dans son livre « La Parabole du Kayakiste », ce deuxième choix comporte quelques risques et quelques imprévus supplémentaires. Mais c’est un choix plus équilibré entre liberté et sécurité.
Si dans un premier temps tu souhaites explorer les opportunités de la rivière sans renoncer complétement à la sécurité du barrage, je te propose de lire l’article « 5 raisons pour créer un Side Business », où je partage ma propre expérience.
Et toi ? Est-ce que tu es prêt pour ta balade en kayak ?
Es-tu convaincu d’inverser la pyramide, et mettre l’amour de toi plutôt que l’argent à la base de ta vie ?
N’hésite pas à partager ton expérience et tes réflexions à l’ensemble de la communauté Mind Parachutes en laissant un commentaire !!
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