Dépasser les DIFFICULTÉS de LA VIE : les enseignements du stoïcisme

Se retrouver face aux difficultés, devoir gérer des problèmes, est une partie intégrante de la vie. On aimerait parfois ne pas avoir tous ces tracas. On peut parfois espérer d’avoir une vie paisible, facile, sans problèmes à gérer.

Mais cette envie de facilité n’est pas seulement illusoire, il freine aussi notre propre développement.

Il est tout a fait possible d’approcher nos problèmes et nos difficultés avec un état d’esprit très différent, grâce auquel les situations que l’on rencontrent nous aident à devenir quelqu’un de meilleur. C’est l’encouragement d’une philosophie vielle de plus de 2 mille ans : le stoïcisme.

Aucun arbre ne met des racines robustes et profondes s’il n’est pas exposé à des pluies battantes et des vents forts. Les difficultés qui secouent les hommes et les femmes remarquables vont à leur avantage : c’est ce qui leur permet de devenir forts, humbles, calmes et disciplinés.

Découvrez comment vous pouvez appliquer cette philosophie, ou encore mieux cet art de vivre, dans votre vie !

D’après les philosophes stoïques, notre propre vie est comme le bois pour un ébéniste et le bronze pour un sculpteur. Elle est la matière première que nous modelons, chaque jour, pour cultiver l’art de vivre, pour faire de notre vie un chef d’œuvre.

Le « Petit livre du stoïcisme », de Jonas Salzgeber. présente les principes fondateurs de cette philosophie de la Grèce antique, ainsi que les pratiques quotidiennes pour la mettre en œuvre et nous entrener à devenir, jour après jour, quelqu’un de meilleur, de plus fort. 

D’après les stoïques, la qualité de notre vie dépend de notre capacité à vivre en harmonie avec la meilleure version de nous-mêmes, à combler l’écart entre notre « moi idéal » et la personne que nous sommes, à chaque instant.

C’est dans cette capacité d’exprimer notre vertu, notre excellence, qui dépend la qualité et le bonheur de notre vie. Nous nous épanouissons en exprimant la meilleure version de nous-mêmes moment après moment, et par conséquence nous vivons heureux.

Bien sûr, tant que les choses vont bien et la vie est facile, exprimer la meilleure version de nous-mêmes ne demande pas trop d’efforts. C’est quand les choses se font difficiles que vivre de manière vertueuse demande du courage, de l’effort.

C’est en ces moments que nous devons apprendre à persévérer. Ce n’est pas parce que la vie nous donne des coups que nous devons tout abandonner. Comme l’a dit l’empereur romain Marc-Aurèle « l’art de vivre ressemble plus à la lutte qu’à la dance ». Si nous perdons l’équilibre, il ne nous reste que nous relever et continuer à nous améliorer.

Pour y arriver, selon les stoïques, nous devons apprendre à ne pas tomber victime d’émotions négatives trop intenses, comme la peur, le chagrin, la colère. Nous devons développer notre résistance émotionnelle, et faire en sorte que nos choix soient dictés par la raison, et non pas par les émotions.

Cela ne veut pas dire supprimer, ignorer ou cacher nos émotions. Au contraire, l’approche la plus efficace consiste à les écouter et à les reconnaître, et ensuite à les apprivoiser, plutôt que vouloir nous en débarrasser.

Le vrai intérêt du stoïcisme n’est pas d’en connaître les principes en théorie. Tout se joue dans leur mise en œuvre pratique, alors que nous sommes immergés dans le tourbillon constant de la vraie vie. Le stoïcisme nous invite à nous comporter comme des guerriers-philosophes, qui non seulement étudient pour bien connaître les principes, mais aussi ils se battent pour les utiliser régulièrement.

Les valeurs fondamentales du stoïcisme peuvent se représenter dans le triangle du bonheur. Au centre, nous trouvons l’eudaimonia, l’invitation à vivre en bons termes avec notre moi idéal.

Pour l’atteindre, nous devons :

  • Vivre avec Areté, c’est à dire en réduisant au minimum l’écart entre la version la plus élevée de nous-mêmes, et notre comportement dans ce moment précis. Nous devons faire cela à chaque moment. L’areté représente notre vertu, notre sagesse, notre force de caractère. Pas besoin d’atteindre la perfection : il suffit de se comporter au mieux possible de nos capacités, à chaque moment. Tant que nous avons fait au mieux de ce qui est possible pour nous, tant que nous n’avons rien à nous reprocher, nous développons une bonne relation avec notre moi le plus élevé.
  • Nous focaliser uniquement sur ce que nous pouvons contrôler, en acceptant le reste comme il vient. Cela n’est pas de la résignation, bien au contraire. Cela consiste à ne pas dissiper temps et énergie pour des choses sur lesquelles nous n’avons pas de pouvoir d’action. Nous devons tout miser sur les choses que nous pouvons véritablement influencer.
  • Assumer nos responsabilités. Le bien et le mal ne viennent que de l’intérieur de nous. Pour avoir une vie pleine et heureuse, peu importent les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons, ce qui compte est comment nous choisissons de réagir et de répondre à ces circonstances.

1. Vivre avec arête

Commençons par l’invitation à vivre avec areté. Le potentiel de vivre au maximum de ses capacités fait partie de la nature de chaque individu, quelque soit son âge, ses origines, son statut social. Cela nous est accessible à tout moment.

Commençons par l’invitation à vivre avec areté. Le potentiel de vivre au maximum de ses capacités fait partie de la nature de chaque individu, quelque soit son âge, ses origines, son statut social. Cela nous est accessible à tout moment.

Ce que nous devons faire est de tirer profit de la raison et de notre nature sociale.

Notre progrès nous permet de développer les 4 vertus cardinales : la sagesse, la justice, le courage et l’autodiscipline.

  • La sagesse nous permet d’agir et de ressentir de manière appropriée, par des choix délibérés, des jugements sains, et du bon sens. Elle s’oppose à la folie ou l’insouciance.
  • La justice nous permet de construire des relations constructives avec les autres, basées sur la bienveillance, l’intégrité et l’équité. Elle s’oppose aux méfaits ou l’injustice.
  • Le courage nous apprend à nous comporter correctement lorsque nous ressentons de la peur, grâce à la persévérance, l’honnêteté et la confiance. Il s’oppose à la lâcheté.
  • L’autodiscipline (ou tempérament) nous apprends à choisir nos actions sans être à la merci de nos émotions, grâce à l’ordre, la maîtrise de soi et l’humilité. Elle s’oppose à l’excès.

Même si nous ne pouvons pas espérer d’être toujours parfaits, nous pouvons toujours essayer d’agir selon nos meilleures intentions, nous pouvons simplement essayer d’être une bonne personne.

Une autre idée centrale du stoïcisme concerne notre nature profondément sociale. En tant que créatures sociales, nous ressentons une affection naturelle envers les autres, et nous sommes portés à agir pour le bien-être commun.

Toujours de Marc Aurèle est la phrase : « Ce qui n’apporte pas de bénéfices à la ruche, n’apporte pas de bénéfices à l’abeille. » Si nos actions n’apportent pas de la valeur au bien-être commun, elles n’apporteront pas de valeur non plus à nous mêmes en tant qu’individus.

Nous intéresser activement au bien-être de tous les êtres humains c’est ce qui nous permet aussi de cultiver le meilleur de nous-mêmes. Remplir nos devoirs sociaux nous donne les meilleures chances d’avoir une bonne vie.

2. Se focaliser sur ce que l’on contrôle

Concernant l’invitation à nous focaliser uniquement sur ce que nous pouvons contrôler, le stoïcisme recommande de faire le meilleur usage de ce qui est en notre pouvoir, et d’accueillir le reste comme il arrive.

Cela est exprimé de manière sublime par la prière de la sérénité :  » Mon Dieu, donne-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux pas changer, le courage de changer celle que je peux changer, et la sagesse de savoir faire la différence. »

Nous sommes très attachés aux résultats de nos actions. Nous décidons de réaliser certaines actions, ou d’en éviter d’autres, pour les bénéfices qu’elles nous permettent d’atteindre, ou les problèmes qu’elles nous permettent d’éviter. Les résultats sont la principale motivation de nos décisions.

En réalité, le résultat final que nous obtenons dépend de beaucoup de variables, bon nombre desquelles externes à notre contrôle. Plutôt que sur le résultat qu’elles nous permettent d’obtenir, il convient donc de se concentrer sur nos actions, nos pensées et nos décisions elles-mêmes.

Dit autrement, nous devons nous concentrer sur le processus, qui est sous notre contrôle, plutôt que sur le résultat, qui ne l’est pas.

Evidemment, le processus que nous suivons a une incidence, parfois forte, sur le résultat.

Si nous réalisons certaines actions de la meilleure manière possible, nous augmentons d’autant nos chances d’arriver au résultat souhaité. Mais il se peut aussi que des facteurs qui échappent à notre contrôle nous empêchent d’arriver au résultat.

Par conséquent, le succès ou l’échec sont dans le processus : si vous avez fait de votre mieux, vous avez réussi peu importe ce qui se passe. Faire de votre mieux vous permettra de vous sentir toujours confiant et en paix avec vous-mêmes, même quand les choses ne se passent pas bien.

Apprendre à accepter ce qui est en dehors de notre contrôle est une excellente manière d’éliminer la souffrance de notre vie. La souffrance est la conséquence de notre résistance psychologique à ce qui arrive.

Même quand les choses ne sont pas plaisantes, la première étape consiste toujours à les accepter.

Cela ne veut pas dire de se résigner ; cela veut dire tout simplement d’arrêter de se plaindre ou d’espérer que les choses soient différentes de ce qu’elles sont.

Nous devons plutôt focaliser notre énergie psychique et émotionnelle sur ce qui est à notre main et qui, peut-être, peut influencer la situation.

3. Prendre ses responsabilités

L’invitation finale est de prendre ses responsabilités. Comme l’a dit Épictète : « Si vous voulez quelque chose de bon, vous devez l’obtenir de vous-même ». Nous sommes nous-mêmes en grande partie responsables de notre bonheur et de notre malheur. Tant que nous gardons une mentalité de victime, qui consiste à blâmer les circonstances extérieures pour notre malheur, il sera impossible d’avoir une vie heureuse.

Le bonheur se trouve à l’intérieur de nous. Puisque nos actions sont en notre pouvoir, mais pas leurs résultats, vouloir changer les événements extérieurs, les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons, est impossible.

Ce qui est possible, ce qui est à notre main, est de changer notre point de vue sur ces événements, et la manière dont nous choisissons d’y répondre. C’est dans cette liberté de choix, dans la réponse que nous décidons d’adopter, que nous prenons complétement nos responsabilités.

Condamné à un camp de concentration Nazi, Viktor Frankl, l’auteur du livre « Découvrir un sens à sa vie »,  a écrit « Tout peut être pris à un homme sauf une chose ; la dernière des libertés humaines – choisir son attitude dans n’importe quelles circonstances ».

Pour pouvoir exercer ce pouvoir de choix, il est indispensable de rester présent, attentif à chacun de ses pas, chacun de ses gestes. Nous avons besoin de cultiver la pleine conscience.

Entre l’événement auquel nous sommes exposés, et notre réponse, il y a un petit espace potentiel ; notre liberté, le pouvoir d’exercer notre responsabilité, réside dans cet écart.

C’est un espace potentiel parce que pour en profiter nous devons tout d’abord en être conscients. Tant que nous fonctionnons en mode « pilote automatique », nous n’agissons que par habitude ou par impulsion. Nous ne sommes pas vraiment conscients de nos choix.

L’attention est nécessaires pour identifier cet espace dès qu’il se crée, et choisir ainsi une réponse réfléchie plutôt qu’un reflexe automatique. Nous sommes « résponse – habiles » justement parce que nous avons la capacité de choisir comment répondre à une situation donnée.

Dans ce cadre, chaque obstacle que nous rencontrons devient une occasion pour pratiquer les 4 vertus stoïques : la sagesse, le courage, la justice et l’autodiscipline.

Cela commence par ne jamais blâmer les autres ou les événements extérieurs d’être responsables des émotions négatives que nous ressentons. Les événements eux-mêmes n’ont aucune signification. Ce sont nos jugements qui les rendent bons ou mauvais.

Voilà, vous connaissez désormais les principaux principes à la base de la pensée stoïque, une philosophie qui permet de vivre au plus près de la meilleure version de soi-même, de choisir une vie heureuse et vertueuse indépendamment des circonstances dans lesquelles l’on se trouve.

Pour cela nous devons apprendre à vivre avec areté, à nous concentrer sur ce que nous pouvons contrôler, et à assumer nos responsabilités.

Qu’en pensez-vous de cette approche à la vie ? Quels principes vous utilisez déjà dans votre quotidien, et sur lesquels vous êtes en désaccord ?

Partagez votre avis avec le reste de la communauté Mind Parachutes en laissant un commentaire !!

Si l’approche du stoïcisme vous intéresse, je vous conseille de voir la vidéo dédiée au livre « L’obstacle est le chemin », de Ryan Holiday, ou encore celle dédiée au livre « Découvrir un sens à sa vie» de Viktor Frankl.

A très vite pour de nouvelles idées.


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