Les 10 COMPOSANTES qui permettent de MIEUX RÉFLÉCHIR (et avoir des meilleurs résultats)!!

Tous nos actes et nos comportements ont d’abord origine dans nos pensées. La qualité des résultats que nous obtenons, donc, est directement proportionnelle à la qualité de nos pensées. Créer un environnement propice à la réflexion est donc une manière très efficace pour améliorer la qualité de notre vie.

Bien réfléchir n’est pas uniquement un processus intellectuel : les émotions ont également une place centrale dans nos pensées. Et bien réfléchir n’est pas non plus un don que l’on a ou que l’on n’a pas : c’est un processus que l’on peut affiner et améliorer en mettant en place les bonnes conditions.

Et la première condition, probablement la plus importante pour améliorer la qualité de nos réflexions, est la manière dont se portent les personnes autour de nous pendant que nous pensons, l’intensité de leur attention ainsi que la qualité de leur écoute, l’espace émotif et mental qu’elles nous laissent pour approfondir nos idées.

Je vous propose de découvrir dans cet article les 10 éléments essentiels pour créer le contexte propice pour bien réfléchir.

10 composants pour mieux réfléchir

Nancy Kline, l’auteure du livre « Le moment de réfléchir » a bâti toute sa carrière professionnelle sur la création d’un contexte propice à une excellente qualité de réflexion, ainsi que la compréhension et la maîtrise des éléments qui la permettent.

Grâce à des décennies d’études et de mise en pratique dans des grandes entreprises comme dans le milieu scolaire ou en famille, elle a découvert que beaucoup de ce que nous voyons et entendons quand nous sommes en présence de quelqu’un qui réfléchit, est la conséquence de notre effet sur cette personne.

Pour cette raison, une des plus grandes contributions que nous pouvons apporter au monde consiste à mettre nos proches et nos collègues dans les meilleures conditions pour bien penser. Bien écouter ne suffit pas. Il est aussi indispensable de savoir poser les bonnes questions, au bon moment, et montrer tout notre intérêt et notre attention à la personne qui pense, sans pression.

Dans le milieu professionnel, tout le temps passé à mieux réfléchir est du temps extrêmement bien investi, qui permet d’en gagner beaucoup plus en proportion à l’heure d’implémenter les idées qui sont le fruit d’une bonne réflexion.

Et dans le milieu personnel aussi : même si nous pensons bien aider les autres grâce à nos conseils et nos points de vue, nous pouvons apporter une aide encore plus grande si notre préoccupation est juste de créer les meilleures conditions pour permettre à notre interlocuteur de penser de manière indépendante et approfondie.

J’ai décidé de focaliser cette synthèse sur les 10 composantes qui constituent un bon environnement de réflexion. Si vous souhaitez découvrir comment appliquer ce processus dans le cadre professionnel, en famille, ou avec un « partenaire penseur », je vous conseille vivement de lire le livre.

Si vous souhaitez vous améliorer, dans votre vie pro et perso, abonnez-vous à Mind Parachutes et activez les notifications. Chaque semaine, vous découvrirez en quelques minutes l’essentiel des meilleurs livres de développement personnel. 

Vous pouvez télécharger la Mind Carte de cette vidéo en format pdf, et de toutes les vidéos précédentes, en vous inscrivant sur le site internet mindparachutes.com.

Vous pouvez m’aider à faire grandir cette belle communauté en mettant un like à cette vidéo et en laissant un commentaire. Merci d’avance pour votre soutien !!

Ils existent 10 composantes qui permettent de créer un environnement qui favorise la qualité de réflexion. Je vous propose de les aborder dans l’ordre, afin de pouvoir les appliquer dans votre propre contexte :

1. L’attention

Écouter avec du respect, de l’intérêt et de la fascination. Tout le monde, s’il est mis dans les bonnes conditions, a des choses à la fois très intéressantes et très importantes à partager. Il n’y a qu’une exception : quand les gens ne disent pas ce qu’ils pensent réellement. Il est possible de montrer son attention en regardant son interlocuteur droit dans les yeux autant que possible (sauf dans les rares cultures où cela est considéré malpoli), sans aucune interruption, et sans terminer les phrases à la place de l’autre, et en évitant de montrer de l’impatience ou du désintérêt par l’expression de notre visage.

Plutôt que partager notre avis nous pouvons apporter plus de valeur à l’autre en restant à l’écoute de ce qu’il a à dire ; si nous restons à l’écoute même dans les moments de silence, nous encourageons la personne en face de nous de continuer à réfléchir, d’arriver à des nouvelles profondeurs de pensée, de réfléchir à leurs problèmes de manière autonome. Très souvent, le cerveau qui rencontre un problème contient aussi la solution. Dans la plupart des cas, c’est même la meilleure solution.

Cela ne veut pas dire que nos conseils n’ont pas de valeurs, ou que nous ne devons pas les exprimer. Simplement, nous pouvons attendre que l’autre personne ait terminé de réfléchir avant de les partager. Et cela nécessite beaucoup plus de temps de ce que nous avons l’habitude d’attendre avant d’exprimer notre point de vue.

2. Les Questions Incisives

Les Questions Incisives, qui permettent d’éliminer les suppositions qui limitent les idées. De manière souvent inconsciente, nos réflexions sont alourdies et appauvries par des suppositions ou des croyances qui en limitent la qualité. Une bonne question, au contraire, nous pousse à approfondir nos réflexions. Quand vous identifiez une supposition qui limite la pensée de votre interlocuteur, vous pouvez l’éliminer par une question incisive.

Quand vous posez la question, vous commencez par poser une hypothèse positive qui annule la supposition limitante, et vous terminez la question en ramenant l’attention du penseur sur son problème ou objectif. Voici quelques exemples : 

  • Si tu avais la certitude de réussir, comment tu aborderais ce projet ?
  • Si tu étais aussi intelligent et préparé qu’un expert reconnu dans ce domaine, comment tu présenterais ton dossier ?

Et si vous avez le sentiment d’être dans une impasse, vous pouvez plus facilement trouver une issue en vous demandant : quelles suppositions je suis en train de faire, qui bloquent ma réflexion ?

3. L’égalité

Cela consiste à traiter chacun comme son homologue de réflexions, en donnant à chacun le même temps de parole et la même attention. Surtout quand nous devons nous exprimer au sein d’un groupe, avoir l’assurance que nous aurons notre tour de parole, et que nous pourrons nous exprimer sans la crainte d’être interrompus, nous permet d’améliorer à la fois la qualité de notre écoute, ainsi que la qualité de notre réflexion quand c’est notre tour de nous exprimer.

Le moment de prise de parole au sein d’un groupe ne sert pas d’abord à communiquer les résultats de sa réflexion. Le fait de s’exprimer à haute voix face à d’autres personnes c’est ce nous permet de compléter le processus de réflexion (nous pensons mieux sur un sujet parce que nous avons eu d’abord l’occasion d’en parler).

Il est donc essentiel que chacun ait le temps de s’exprimer sans être interrompu. Afin d’assurer une bonne équité de traitement, on peut aussi convenir d’un temps maximum de 3 à 5 minutes chacun avant de céder à nouveau la parole à quelqu’un d’autre.

4. L’appréciation

L’appréciation se manifeste en pratiquant un ratio de 5 compliments pour chaque commentaire critique ou négatif. Prendre la peine d’apprécier sincèrement son interlocuteur n’est pas juste une forme de politesse. Il s’agit avant tout d’une manière efficace de permettre à chacun de penser de manière approfondie et indépendante.

Le ratio de 5 à 1 est nécessaire parce que notre cerveau a un biais vers le négatif (c’est à dire qu’il va donner beaucoup plus de poids aux commentaires négatifs qu’il reçoit plutôt qu’aux positifs. Ce ratio permet juste de revenir à une situation neutre.

Et, bien évidemment, pour que l’appréciation ait de l’effet, elle doit être sincère.

5. Le calme

Le calme est la liberté vis-à-vis de l’urgence et la précipitation. On peut avoir l’impression que prêter toute notre attention à quelqu’un, ne pas l’interrompre, ne pas exprimer notre avis pendant plusieurs minutes soit une perte de temps.

Dans la culture d’entreprise, il n’est pas rare d’avoir des managers qui cultivent un sentiment d’urgence en pensant d’aider pour que les choses avancent vite. En réalité, urgence et précipitation sont des ingrédients qui impactent très négativement la qualité d’une réflexion.

Parfois, juste se donner le temps de prendre du recul et prendre le temps de réfléchir permet de trouver en quelques instants la solution à un problème qui traine depuis des semaines, voire des mois.

6. L’encouragement

L’encouragement est à favoriser plutôt que la compétition. Notre culture nous invite souvent à se mesurer avec les autres, et montrer que nos capacités, nos actions, nos idées, sont meilleures. Mais « meilleures » ne veut pas forcément dire « bonnes ». La compétition n’est pas forcément la meilleure route vers l’excellence.

Afin de créer un environnement propice à le réflexion, l’encouragement a un rôle clé : si l’objectif de la personne qui réfléchit est de se montrer plus experte, plus intelligente, plus créative que les autres, elle ne peut pas espérer d’explorer ses idées de manière complètement sincère et transparente. Et la qualité de ses idées va forcément en souffrir.

7. Les émotions

Les émotions, qui ont besoin d’avoir leur place afin de permettre à la rationalité de s’exprimer. Par éducation, nous avons appris à ne pas faire transparaître nos émotions. Nous avons tellement perdu l’habitude de les écouter, que nous sommes même effrayés par des sentiments comme la colère, la peur ou la tristesse.

Nous avons fini par confondre l’expression de nos émotions par leur cause. Nous avons peur d’avoir perdu le contrôle de la situation, et nous préférons ne pas les regarder. Pourtant, tant que nous ne leur laissons pas la possibilité de s’exprimer, les émotions ne font que s’intensifier, et rendent de plus en plus difficile laisser la place à la rationalité.

8. L’information

Cela peut arriver au cours d’une réflexion de quelqu’un de trouver qu’ajouter des éléments d’information dont nous disposons va permettre d’améliorer le processus de réflexion. Dans ce cas il faut faire extrêmement attention : la tentation peut être forte d’interrompre le penseur et lui partager l’information, ou alors nous pouvons suivre le fil de pensée de ces informations et baisser notre niveau d’attention vers la personne en face de nous.

Vous pouvez vous aider par la question : « Quand et comment je peux fournir cette information, de manière à permettre à cette personne de continuer à bien penser ? ».

Et si c’est vous qui avez besoin d’information pour mieux comprendre le contexte, gardez à l’esprit que votre objectif principal est d’aider l’autre personne à mieux penser. Si cela nécessite de ne pas l’interrompre, même si vous ne comprenez pas ce qu’elle dit, privilégiez cette piste plutôt que poser des questions de compréhension.

9. L’espace

L’espace est l’environnement physique dans lequel la réflexion a lieu. Il doit permettre au penseur de se sentir reconnu et valorisé. Par exemple, des pièces lumineuses, bien aérées, avec une vue dégagée et pourquoi pas immergée dans la nature ou avec des vraies plantes, nous met dans des bonnes conditions pour bien penser.

L’espace physique peut également contribuer (ou nuire) à alimenter les autres éléments, comme l’attention, l’égalité, l’appréciation et l’encouragement. Voici une question incisive à ce propos : qu’est-ce qui devrait changer dans votre espace de travail (ou même à la maison), pour vous faire sentir reconnus et valorisés ?

10. La diversité

Grâce à des expériences et des points de vue différents, la diversité permet d’enrichir le processus de réflexions. La diversité améliore la réflexion parce qu’elle est le reflet de la réalité du monde lui-même : le monde est divers. La diversité permet de se libérer de 2 suppositions limitantes, spécialement dans une réflexion de groupe :

que le groupe dominant est supérieur aux autres et que tout le monde devrait penser comme eux

que le groupe dominant est supérieur aux autres, et que donc il doit avoir du pouvoir sur les autres

La diversité implique plus d’aspects que l’âge, le genre ou le milieu social : les différences d’éducation, de culture, d’expérience peuvent également enrichir le processus de réflexion. Il est donc important de rester ouverts aux points de vue des autres : on n’est pas à l’abri d’excellentes surprises !!

Pour pouvoir profiter pleinement de cet élément, parfois un changement profond de la culture de notre lieu de travail est nécessaire, et cela demande du temps. Les bénéfices quant à l’amélioration des idées produites, de toute manière, justifient largement l’investissement.

Voilà, vous connaissez désormais les 10 éléments qui permettent de créer un environnement de réflexion de qualité, d’après l’expérience de Nancy Kline partagée dans son livre « Le moment de réfléchir ». Investir du temps et changer ses habitudes pour qu’au travail et à la maison on puisse cultiver cet environnement, permettra d’améliorer considérablement la qualité de nos idées, et des idées des personnes autour de nous.

Grâce à des meilleures idées, nous saurons choisir des meilleures actions et comportements, et nous arriverons ainsi à des meilleurs résultats.

Si le sujet de bien réfléchir vous intéresse, je vous conseille de voir la vidéo dédiée au livre « Les grands modèles de pensée » de Farnam Street, ou encore celle dédiée au livre « C’est (vraiment ?) moi qui décide »de Dan Ariely.

A très vite pour des nouvelles idées !! 


VOUS VOULEZ GARDER LA SYNTHÈSE EN IMAGE DE CHAQUE VIDÉO ?

Inscrivez-vous et téléchargez toutes les Mind Cartes !!!

Avec votre inscription vous pourrez télécharger gratuitement la mind carte de toutes les vidéos Mind Parachutes, et vous serez notifié de la publication de chaque nouvelle vidéo.

 

* champ obligatoire
 

Utilisation de vos données : votre adresse mail sera utilisée pour vous informer des nouveaux contenus et vidéos publiés par Mind Parachutes, et de services ou produits de développement personnel. En cliquant ci-dessus pour vous abonner, vous confirmez votre accord à la politique d’utilisation des données sur ce site (cliquez ici pour plus de détail). Vos informations ne seront jamais cedées à des tiers. Vous pouvez vous désinscrire à tout mement en cliquant sur le lien situé à la fin de tout e-mail de Mind Parachutes.