Prendre une bonne DÉCISION : ⛔  oubliez la liste des POURS et des CONTRES, et ✅  FAITES ÇA à la place


Il n’y a que deux choses qui influencent les résultats que l’on obtient dans sa vie : la chance, et la qualité de nos décisions. Si la chance est par définition en dehors de notre contrôle, la seule chose à notre main pour assurer des bons résultats est de prendre des bonnes décisions.

C’est la raison pour laquelle il est très important d’utiliser un processus de prise de décision efficace, qui nous assure d’améliorer dans le temps la qualité de nos décisions. Prendre des meilleures décisions est la seule manière fiable qui permet d’augmenter la probabilité d’obtenir des bons résultats.

Pourtant, une très grande majorité des gens n’utilise aucune stratégie de prise de décision. Beaucoup se fient à l’instinct ou à l’intuition. Une minorité fait une liste des pours et des contres, ce qui ne permet d’éclairer que très partiellement les possibles conséquences d’une décision.

Il existe un processus de prise de décision beaucoup plus fiable et de qualité, que nous avons tout intérêt à adopter. Je vous propose de le découvrir dans cette article.



L’art de prendre des bonnes décisions

Annie Duke a dédié sa vie professionnelle à étudier et perfectionner des outils d’aide à la décision. D’abord comme doctorante, ensuite comme joueuse de poker professionnelle, et finalement comme consultante de stratégie de décision en entreprise.

Dans son livre « Comment décider : des outils simples pour faire des meilleurs choix », elle présente les nombreux biais cognitifs qui perturbent notre capacité à choisir de manière optimale, et expose une méthode efficace pour améliorer considérablement la manière dont nous prenons nos décisions.

Les deux manières les plus rependues pour prendre des décisions sont de dresser une liste de pour et de contre, ou de faire confiance à son instinct. Annie explique que ces deux approches sont très limitées.

Le problème de décider avec l’instinct ou l’intuition

Concernant l’instinct et l’intuition, il est tout à fait possible qu’en les utilisant on puisse arriver à des bonnes décisions. Vous avez probablement en tête des exemples où suivre votre instinct vous a permis de prendre des choix excellents.

Le problème avec l’instinct ou l’intuition est qu’ils ne représentent tout simplement pas un outil. Pourquoi ? Parce qu’ils ne possèdent pas certaines caractéristiques propres à un outil :

  • L’usage doit être fiable : en utilisant le même outil de la même manière dans d’autres occasions, on s’attend à avoir le même résultat.
  • On peut apprendre à une autre personne comment le manipuler, pour l’utiliser de la même manière, et obtenir le même résultat.
  • Et après l’avoir utilisé, on peut analyser de manière objective si l’usage a été correct.

Il est évident qu’aucune de ces trois caractéristiques s’appliquent à l’instinct et l’intuition, ce qui signifie qu’ils ne représentent pas un outil de prise de décision.

Le problème de décider avec une liste des pours et des contres

Concernant la liste des pours et des contres, elle se limite à comparer les éléments positifs et négatifs d’un possible choix, sans pour autant nous aider à élargir l’éventail des options disponibles, qui est souvent beaucoup plus large de ce qui nous vient naturellement à l’esprit.

Une fois que la liste est rédigée, chaque élément qui s’y trouve apparaît du même poids que les autres, alors qu’en réalité l’importance et l’impact de certains points est bien supérieur aux autres. Et aussi, la liste ne nous permet pas de considérer correctement la probabilité que certaines hypothèses se réalisent.

Donc, si rédiger une liste des pour et des contres est déjà mieux que rien utiliser du tout, elle est loin d’être un outil de prise de décision performant.

Heureusement, des meilleurs outils existent qui corrigent la plupart des biais cognitifs qui nous empêchent de prendre des bonnes décisions.

Qu’est-ce une bonne décision ?

Quelle est la finalité qui nous guide quand nous devons prendre une décision ? C’est l’intention de choisir, parmi les différentes options disponibles, celle qui promet de nous rapprocher le plus possible d’une issue positive, d’après nos objectifs ou des mesures qui ont de la valeur pour nous.

Et qu’est-ce qui rend difficile d’évaluer chaque option ? C’est le fait que les conséquences d’un choix sont aussi influencées par une part de chance, et qu’il est impossible de déterminer à l’avance ce qui va réellement se passer.

Une bonne décision est donc un choix qui augmente la probabilité qu’une issue positive se produise, ou qui diminue la probabilité d’une issue négative, en tenant compte des éléments disponibles, et forcément incomplets, du moment où nous avons réalisé notre choix.

Pensez à une bonne décision que vous avez prise récemment, ainsi qu’une mauvaise décision.

Quels choix vous viennent à l’esprit ?

Très probablement, ce qui vous fait dire aujourd’hui qu’un choix a été bon ou mauvais est la conséquence de ce choix : si l’issue est positive, alors nous considérons que nous avons fait le bon choix. Si l’issue est négative, alors nous considérons que le choix est mauvais.

Ne pas confondre la qualité du résultat avec la qualité de la décision

Nous confondons souvent la qualité du résultat avec la qualité de la décision. Bien sûr : il existe une corrélation entre les deux. Meilleure est notre décision, plus grande sera la probabilité d’avoir un résultat positif.

Mais il ne faut pas oublier que l’issue de chaque décision dépend en partie de la chance. Cela peut arriver qu’une décision excellente porte à un mauvais résultat, et vice-versa, qu’une mauvaise décision porte à un excellent résultat.

Si nous utilisons le résultat comme mesure de la bonté d’une décision, sans prendre aucune précaution, nous risquons de tirer des enseignements erronés de nos expériences passées, ce qui ne nous aide pas à améliorer dans le temps la qualité de nos décisions.

Souvent, de manière inconsciente, nous surestimons le rôle de la chance dans les cas d’issues négatives, et nous le sous-évaluons dans les cas d’issues positives.

Un premier outil qui nous aide à donner la juste place à la chance dans nos décisions passées, afin de mieux les analyser, consiste à les classer dans un de ces 4 quadrants : selon la qualité de la décision, en haut si la décision a été bonne, et en bas si elle a été mauvaise. Et selon la qualité du résultat, à gauche pour un bon résultat, et à droite pour un mauvais résultat.

Nous avons donc quatre cas de figure : récompense méritée et mauvaise chance pour les bonnes décisions, et encore coup de bol ou juste sanction pour les mauvaises décisions.

Peu importe la case où vous classez votre décision, efforcez-vous de réfléchir à 3 raisons pour lesquelles votre décision pouvait être une bonne décision, et 3 raisons pour lesquelles elle pouvait être mauvaise, ainsi que 3 issues positives qui auraient pu se produire, et 3 autres issues négatives.

Envisager que les choses auraient pu se passer différemment nous aide à redonner la bonne place à la chance dans l’issue de nos décisions.

La connaissance au moment de la décision

Les résultats de nos décisions finissent aussi par altérer notre mémoire : ce que nous avons appris suite à l’évènement modifie ce que nous pensions connaître avant l’événement.

A cause de ces biais, il nous est impossible d’analyser de manière objective le processus de décision que nous avons suivi, à moins de l’avoir bien documenté avant de décider.

Un outil qui nous aide à rétablir une vision objective est le suivi de la connaissance. Marquez votre décision et le résultat final. Puis, considérez les informations que vous avez sur l’événement, et notez-les selon le moment où vous en étiez à connaissance : tout à gauche pour les choses connues avant la décision, et tout à droite pour les choses connues après que le résultat était visible.

L’arbre de décision : un outil performant !

Un autre biais cognitif qui agit constamment est le biais de rétrospective : une fois qu’un événement se produit, nous finissons par croire que cet événement était prévisible ou inévitable au moment du choix. Voici l’image utilisée par Annie Duke : à chaque fois que nous devons prendre une décision, c’est comme si nous étions face à un arbre. Les branches de l’arbre représentent les possibilités futures, et l’épaisseur de chaque branche représente la probabilité que la possibilité correspondante se réalise. Plus une branche est épaisse, plus elle est probable.

A fur et à mesure que le temps passe et les événements se réalisent, notre cerveau coupe de sa mémoire les branches des possibilités qui ne se sont pas produites, et laisse finalement l’arbre avec une seule branche : celle du résultat qui s’est produit.

Cela provoque une vision déformée des options possibles au moment de faire le choix, comme si la seule voie possible était l’événement qui s’est finalement réalisé.

Pour éviter ce travers, à la fois pour analyser les décisions que nous avons déjà prises, mais aussi pour nous assurer de prendre les bonnes décisions dans le futur, nous avons intérêt à reconstituer en entier l’arborescence des issues possibles.

Cela permet d’obtenir une première version d’un arbre de décision, un outil très efficace pour améliorer la qualité de ses décisions. Pour chaque option que vous êtes en train d’évaluer, ou que vous avez déjà choisi si la décision a déjà eu lieu, commencez par lister toutes les issues possibles qui, de manière raisonnable, peuvent découler de cette décision.

Si la décision a déjà eu lieu, cela permet de remettre le résultat qui s’est produit dans le contexte de ce qui aurait pu se passer.

Si le choix reste à faire, cela représente le premier pas pour améliorer la qualité de ses décisions.

Le deuxième pas consiste à lister les issues possibles en ordre de préférence, en commençant par l’issue que vous préférez le plus, et en terminant avec celle que vous jugez la pire issue possible.

Les critères qui vous permettront d’établir l’ordre de cette liste sont très personnels, et dépendent fortement de vos propres objectifs et valeurs. Cela peut être le fait de vous rapprocher ou de vous éloigner de vos objectifs, mais aussi d’autres éléments que vous valorisez, comme l’influence sur votre bonheur, votre santé ou votre développement personnel, ou encore l’impact sur vos relations ou vos finances.

Prendre le temps d’ordonner vos préférences vous permet de prendre conscience et clarifier ce qui est important pour vous pour cette décision, et ce qui l’est moins.

Et si vous demandez un avis externe pour éclairer votre choix, vous saurez expliciter vos critères de choix et vos valeurs : l’avis que vous allez recevoir sera d’autant plus pertinent.

Estimer la probabilité de chaque issue possible

Ensuite, vous pouvez estimer la probabilité d’occurrence pour chaque issue. Afin de savoir si une décision est bonne ou mauvaise, il ne suffit pas de savoir si ses possibles conséquences vous conviennent ou pas. Il est aussi indispensable d’évaluer la probabilité qu’une certaine issue se produise.

Nous avons du mal à associer une certaine probabilité à un événement possible. Cela parce que nous avons l’habitude de penser à nos estimations de manière binaire : ou alors elles sont correctes, si ce que nous avons envisagé se produit, ou alors elles sont erronées.

La tendance naturelle est de se positionner aux extrêmes de l’axe de connaissance : soit nous disposons de toute l’information nécessaire pour être certains du résultat, soit nous considérons de n’avoir pas d’information pertinente. Nous sommes particulièrement perturbés par tous les éléments incertains ou que nous ne connaissons pas, et qui peuvent influencer le résultat final.

En réalité, dans importe quelle situation, nous nous positionnons quelque part au milieu de cet axe. Et en tant que décideur, notre boulot est de répondre à ces deux questions : 

  • Quelle connaissance dont je dispose déjà permettrait d’améliorer mon estimation ? 
  • Quelle nouvelle connaissance que je pourrais facilement acquérir permettrait d’améliorer mon estimation ?

Idéalement, une fois collectée la connaissance disponible à notre estimation, nous devrions associer un pourcentage de probabilité à chaque issue possible de l’arbre de décision. 

Et puisqu’associer une probabilité donnée à un événement n’est pas toujours une tâche aisée, surtout quand nous n’en avons pas l’habitude, nous avons la possibilité d’utiliser des mots du langage commun à la place des chiffres.

En voici quelques-uns : Toujours, Fréquemment, Probablement, Peut-être, Peu probablement, Rarement, Jamais.

Une fois que vous avez répété cet arbre pour les différentes options que vous êtes en train de considérer, en ordonnant les issues possibles par ordre de préférence, et en ayant une estimation de leur probabilité, vous disposez d’un outil de prise de décision réellement efficace.

Vous pouvez désormais comparer entre elles les différentes options, et faire votre choix de manière beaucoup plus éclairée que juste par intuition ou une simple liste de pour et de contre.


Voilà, vous connaissez désormais quels sont les biais typiques qui nous empêchent de voir nos décisions de manière objective : l’influence du résultat final, l’altération de la mémoire, et l’élagage de l’arbre de possibilités.

L’utilisation de l’arbre de décision, en indiquant pour chaque option l’ordre de préférence des issues possibles, et leur probabilité d’occurrence est un outil qui peut beaucoup améliorer la qualité de nos décisions, d’après le livre « Comment décider », d’Annie Duke.

Quelles des idées de ce livre vous paraissent intéressantes ? Lesquelles vous pensez intégrer à votre processus de prise de décision pour arriver à des meilleurs résultats ?

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