La recherche de la performance et de la perfection est un moteur puissant pour beaucoup d’entre nous. « Si on veut, on peut », on se dit.

Si on travaille dur, si on fait preuve de force de volonté, alors les résultats vont forcément arriver. Le ciel est la limite, on entend dire.

Et si, au lieu de nous aider à vivre une vie heureuse et épanouie, cette exigence extrême avait l’effet contraire ? Avoir une vie réussie, un agenda plein à craquer, travailler à fond : cela nous donne un sentiment de satisfaction et d’importance sur l’instant.

Mais cela ne reflète pas forcément la réalité. Ou du moins, pas la réalité de chaque instant.  

Accepter ses limites, ses imperfections est peut-être contraire à beaucoup de principes de développement personnel.

Mais c’est très certainement un moyen efficace pour trouver le bonheur.


Un esprit bof dans un corps pas ouf de Anne Sophie Girard

Il y a certains jours où on aimerait que tout s’enchaîne, sans aucune perte de temps.

On aimerait que les idées arrivent d’elles-mêmes, et que nos tâches se réalisent une après l’autre, de manière fluide.

Je ne sais pas pour vous, mais je m’interroge souvent pour savoir ce que je peux faire pour me mettre en phase avec ces idées. Bref, j’aimerais bien savoir augmenter ma créativité au moment où j’en ai besoin.

C’est à cet instant que le livre d’Anne-Sophie Girard « Un esprit bof dans un corps pas ouf » a attiré mon attention. J’ai trouvé le titre drôle et assez bien choisi : je dois reconnaître que certains jours, je me dis l’un, ou l’autre…

L’idée de cet ouvrage est justement de se dire qu’on ne peut pas toujours être au top.

Nous avons le droit de nous sentir moins bien, d’être tristes, de ne pas avoir envie de certaines choses. Nous pouvons très bien souffrir pour quelque chose qui, objectivement, n’a pas grande importance…

Mais ces moments de baisse de régime ne sont pas une excuse : ils peuvent d’ailleurs nous apprendre à être en phase avec les idées qui virevoltent autour de nous, et cultiver ainsi notre créativité.

Accepter ses défauts et ses limites : l’expérience de Anne-Sophie Girard

Dans ce livre, Anne Sophie Girard raconte un peu sa vie. Elle est l’autrice à succès du livre « La femme parfaite est une connasse », elle est humoriste au talent reconnu.

Entre autre, elle ne cache pas ses moments difficiles. Elle admet avoir connu une période de burn-out, qui paraissait complétement incohérent. Comment pouvait-elle être au sommet su succès et finalement ne plus avoir envie de travailler ?

Épuisée émotionnellement, elle s’est retrouvée incapable de fournir quelques lignes de biographie, alors qu’elle avait déjà rédigé de quoi remplir 180 pages. Elle ne se trouvait plus en mesure de réaliser des projets, après avoir réussi deux one-woman shows couronnés de succès.

Anne-Sophie Girard s’est alors aperçue qu’elle culpabilisait à cette idée, ce qui ne faisait que l’entraîner plus loin dans le burn out. Elle tentait de combler cette culpabilité par des efforts incessants.

Elle était attrapée dans une course sans fin à plus d’activités, pour remplir sa vie et s’élever… Jusqu’à tomber dans cet épuisement.

Avoir demandé de l’aide à un professionnel, un psychologue, lui permet de prendre plus de recul et d’aller mieux.

Gérer et respecter la souffrance

Par son ouvrage, elle souhaite partager quelques principes de vie qu’elle trouve particulièrement utiles.

Et si finalement, accepter que parfois on n’est pas au top était la clef pour recharger ses batteries et être plus réceptif aux idées, à la vie, au développement personnel ?

Ce cheminement, l’autrice l’a construit au fil du temps, de son histoire et de celle de ses proches.

Par exemple, lorsqu’elle apprend qu’elle est atteinte d’un cancer à la vingtaine, elle s’est déjà forgé une carapace contre les aléas de la vie.

Elle se bat donc tranquillement, sans souffrance particulièrement marquée.

Au même moment, sa meilleure amie souffre énormément de la rupture avec son petit ami (« un connard », d’après la définition précise de l’autrice).

Alors qu’elle pourrait se réjouir de ne plus être en couple avec un homme qui la rend malheureuse, son amie souffre terriblement. C’est certainement le peu d’habitude à gérer ce genre d’épisode qui, comme pour son amie, nous laisse bloqués dans l’émotion, et nous empêche d’être objectifs.

Au lieu de tiquer sur le décalage de souffrance entre une maladie très sérieuse (son cancer), et une simple rupture amoureuse, Anne-Sophie Girard explique qu’il n’y a pas d’échelle objective de la souffrance.

Nous ne sommes pas égaux devant elle.

Chaque souffrance doit être respectée, par les autres et par soi-même !

Si t’y fais attention, on a tendance à minimiser notre propre souffrance par rapport aux autres. « Il y a pire !», on se dit.

Oui, sans doute, il y a pire. Et c’est même regrettable.

Mais cela ne réduit pas pour autant sa propre souffrance, même passagère. Apprendre à la respecter nous aide à garder un esprit libre, et à ne pas ressasser.

Nous ne sommes même pas obligés d’être toujours résilients. En effet, après un souci, nous avons besoin d’un temps de récupération. Et ce délai varie tout autant que la souffrance qui y est associée. Nous devons accepter de prendre le temps nécessaire pour aller mieux.

S’inspirer des personnes qui ont réussi

Dans la quête de créativité, un autre élément intéressant consiste à s’inspirer de personnes qui ont réussi. Tu me diras que ce n’est pas très original : et tu auras raison.

Sauf que c’est la manière de faire qui change tout.

Par exemple, en tant qu’humoriste, elle s’est rendue compte que la manière dont elle écrit ses spectacles change la réaction du public vis-à-vis d’elle-même.

Partager avec humour l’épisode douloureux du mélanome, fait que le public finisse par plaisanter sur ses problèmes de santé, et non pas juste rire des sketches qu’elle en fait.

La manière dont on parle de soi, dont on se montre, finit par faire croire aux autres qu’ils ont le droit de nous juger. Nous devons alors faire très attention, et rester sur un terrain acceptable.

Dans le cas contraire, le courage de s’exposer risque de devenir une arme contre soi…

Le même principe reste valable quand nous prenons les autres à exemple. S’inspirer d’un homme ou d’une femme qui ont réussi c’est bien, à condition de n’en garder que l’inspiration et la motivation…

Ce qu’il faut éviter à tout prix est de se mettre de la pression inutile, qui finirait par nous nuire personnellement.

D’ailleurs, l’autrice rappelle que le facteur chance est aussi à prendre ne compte. Il y a même beaucoup de monde qui affirme avoir un haut potentiel intellectuel (HPI), mais les génies ne sont pas très nombreux pour autant.

Mais cela n’a aucun rapport avec la valeur intrinsèque de chacun. Chaque personne est un être à part, et dispose d’atouts uniques. Ces points forts font plus que compenser les domaines dans lesquels on est très mauvais (voir complétement nuls).

Dans le cas de l’autrice, elle dispose d’aptitudes indiscutables en théâtre, alors que ce n’est pas du tout le cas pour la musique.

Notre valeur ajoutée est souvent cachée au cœur de nous -même. Elle demande parfois la conjonction du lieu et des gens autour de nous pour se révéler.

Faire preuve d’amour de soi et prendre soin de soi

Comment pouvons-nous faire pour laisser s’exprimer notre valeur ajoutée ?

Pour commencer, Anne Sophie Girard suggère de cultiver le self love (« amour de soi ») et le self care (« prendre soin de soi »), sans pour autant tomber dans l’ego…

Il s’agit de se placer dans un rapport d’interdépendance avec les autres. Nous nous donnons la possibilité de nous tourner à l’extérieur de nous. Nous laissons notre empathie s’exprimer.

Autre principe clef : redéfinir la réussite

Le fil conducteur de ce livre est de ne pas oublier que le développement personnel passe par des moments où on n’est pas à son sommet.

On ne se mesure pas à l’aune d’une réussite permanente. Il convient adopter une vision plus large.

Bien sûr : on peut et doit rêver. Mais nous avons intérêt de le faire sous une forme qui permette de créer un pont entre le rêve et la réalité.

Cela signifie pouvoir mettre en place des étapes accessibles qui nous permettent de rester en situation de réussite.

Nous devons absolument éviter de retomber dans les travers habituels : se mettre trop de pression, suivre des exemples écrasants, etcetera…

Le rôle central de son environnement et cercle social

Nous devons toujours garder en tête que le travail seul ne suffit pas à atteindre la réussite, pas plus que la seule volonté

D’autres facteurs rentrent en jeu, comme ce que nous avons reçu en héritage de nos ancêtres : nos caractéristiques physiques et intellectuelles, même l’argent…

Bien sûr le travail et la volonté aident, mais encore il faut savoir les utiliser au mieux. Nous ne pouvons pas réussir seuls. Notre entourage, nos rencontres, nos amis, jouent un rôle déterminant.

L’autrice donne l’exemple d’une petite fille issue d’une bonne famille, avec d’excellents résultats scolaires. Ayant l’impression que devenir médecin n’était pas réaliste pour elle, elle se contentait de vouloir être infirmière.

Une des choses qui me rend le plus triste est de constater qu’il y a pas mal de personnes, même de mon entourage proche, qui se mettent elles-mêmes des limites.

Elles acceptent une situation qui ne les épanouit pas, tout simplement parce qu’elles ne croient pas qu’elles peuvent aspirer à quelque chose de plus.

Apprendre à échouer

Un autre point crucial pour réussir dans la vie est apprendre à échouer.

Tant qu’on n’en a pas l’habitude, l’échec est insupportable. Nous risquons de rester victime du jugement des autres.

Si on s’entraîne à l’échec, et à conserver l’envie d’essayer, nous nous exposons certes à quelques risques. Mais on se donne en même temps la possibilité de réussir.

Parce que c’est bien connu : « qui ne tente rien n’a rien ».

Le terme échouer a d’ailleurs une valeur très relative !

Parfois, ne pas finir premier est une bonne chose. Cela nous laisse une marge de progression. La récompense pour un effort intense est toujours là, mais avec moins de pression que d’être premier.

Selon notre objectif, il n’est pas toujours possible d’être en réussite complète. Mais est-ce un échec pour autant ?

Peut-être que dans le monde d’apparence, de réseaux sociaux oui, tout est échec car on vit dans l’image améliorée

Mais dans la vie, la vraie, bien sûr on peut ménager les autres et se réjouir pour eux. Et s’ils n’ont pas eux-mêmes d’autres problèmes à régler, ils finiront pour nous rendre service.

Prendre de la distance du regard des autres

Souvent, notre pire crainte est d’être jugé par les autres.

Mais d’une part les autres sont tellement absorbés par eux-mêmes qui ne perdent pas beaucoup de temps pour nous regarder ou nous juger.

Et d’autre part, la confiance en soi est quelque chose de relatif. Selon notre enfance nous pouvons en avoir plus ou moins. Mais au final, personne n’est vraiment 100% sûr de lui tout le temps, même les génies qui nous inspirent.

Ou alors, ils ont d’autres problèmes psychologiques à régler…

Bref, la clef c’est de ne pas se laisser paralyser par le regard des autres.

Il s’agit également de la première étape pour apprendre à dire « non ». Nous arrêtons de nous demander ce que l’autre va penser si on refuse.

Et nous laissons de la place à un autre principe soulevé par l’auteure : il faut faire ce que l’on a envie de faire, quand on a envie de le faire et ce, même si on ne sait pas faire et même si c’est raté d’avance parce qu’on ne l’a jamais fait

Le plus important ce n’est pas forcément le résultat. En faisant nous gagnons en expérience ; la prochaine fois, ce sera peut-être réussi.

Accepter qui on est, ce que l’on ressent, ce que l’on peut faire

Chacun peut avoir la capacité de faire face aux problèmes, d’accepter d’en avoir et de les résoudre, ou bien d’accepter qu’ils ne puissent pas être résolus.

Dans ce dernier cas, l’acceptation est indispensable pour ne pas s’enfermer dans une quête de l’impossible, et nous ouvrir aux possibilités qui nous sont offertes malgré tout.

L’acceptation de ce qu’on est, de ce que l’on ressent, de ce que l’on peut faire à un moment donné , est une des meilleures solutions pour augmenter notre capacité à être réceptif à la créativité.

Et pour l’autrice, c’est surtout la clef pour ne pas culpabiliser, pour cesser de projeter ce que les autres diraient, penseraient… alors que ce n’est qu’une manifestation de notre propre pensée directement liée à l’ego.

Finalement, se demande Anne Sophie Girard : qu’est-ce qu’être heureux ? Ce n’est pas forcément d’être célèbre ou réussir financièrement…

Pour chacun, la définition est différente.

Voilà, tu connais désormais les principes que Anne Sophie Girard partage dans son livre « Un esprit bof dans un corps pas ouf ». La perfection est juste une utopie. Elle ne mène pas au bonheur ou à la réussite. On est comme on est, avec ses forces et ses faiblesses.

En l’acceptant, nous tirons le meilleur parti de nos avantages, de notre valeur ajoutée.

Ce qui compte vraiment est d’être « une meilleure version de soi-même ».

Nous pouvons cultiver la lucidité qui permet de s’accepter comme on est, de nous appuyer sur nos qualités. Nous pouvons (ou pas) corriger certains défauts, mais surtout nous pouvons faire ce qui nous rend plus heureux, sans besoin de s’acharner sur les autres pour y parvenir de manière artificielle.

Si tu souhaites découvrir 10 conseils très directs et anti-conventionnels pour l’amélioration de soi,  je te propose de voir la vidéo dédiée au livre « Arrête de te plaindre, et bouge-toi ! » de Larry Winget .


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