Dans notre communication, les mots que l’on utilise ne pèsent que 7% du message. Notre voix, avec son intonation et son inflexion, pèse 38%. Le corps, lui, représente 55% du message que nous transmettons.
Cela se fait souvent de manière totalement inconsciente, instinctive. La capacité à lire les intentions des nos semblables a joué un rôle déterminant dans notre évolution.
Apprendre à lire de manière explicite le message qui se cache dans le langage corporel peut représenter une compétence très utile dans nos rapports personnels et professionnels. Il y a notamment 2 partie de notre corps qui sont souvent exposées, et qui peuvent nous apprendre beaucoup sur notre interlocuteur : les mains, et les yeux.
Allons voir ensemble les messages qui se cachent derrière un geste de la main ou un regard !
Il y a déjà plus de 2 ans j’ai publié une vidéo dédiée au livre « Le guide ultime du langage corporel », de Allan et Barbara Pease. En ce moment, cela fait partie des vidéos les plus regardées sur la chaîne. Dans cette vidéo vous pouvez y trouver la signification de 10 postures très communes, que vous rencontrez chaque jour.
Dans cette vidéo, je souhaite aborder deux parties du corps qui, par leur nature exposée, constituent une partie importante de notre langage corporel : nos mains, et nos yeux !
Les gestes que nous faisons avec nos mains, et les positions qu’elles adoptent, donnent des informations très puissantes sur notre état émotionnel. Si je vous dis ça, ce n’est pas uniquement à cause de mes origines italiennes ! Il y a plus de connexions nerveuses entre le cerveau et les mains qu’entre n’importe quelle autre partie du corps.
Un point d’attention avant de commencer : comme il arrive quand on extrapole un seul mot du contexte de la phrase ou du message dont il fait partie, il y a le risque de mal interpréter la vraie signification du langage corporel si on considère un geste ou une posture en ignorant tous les autres indices, corporels ou verbaux.
1. Ouverture et sincérité
Pour détecter si une personne est honnête et ouverte à l’échange, regardez si elle expose ses paumes, au moins partiellement, à son interlocuteur. Cela est très visible chez les enfants : quand ils mentent ou dissimulent quelques choses, ils cachent souvent leurs mains derrière le dos.
Les adultes peuvent cacher leurs paumes en mettant les mains dans les poches, ou en croisant les bras pendant qu’ils parlent. Cacher ses paumes peut être aussi le signe qu’on ne souhaite pas participer à une conversation.
Et quand un client explique à un vendeur les raisons pour lesquelles il a décidé de ne pas acheter un produit, s’il s’agit de vraies raisons il aura tendance à montrer les paumes.
On pourrait donc penser que, pour paraître plus crédibles, il suffit de pratiquer et de montrer ses paumes quand on communique avec les autres. Mais d’un côté, d’autres gestes typiques d’une attitude sincère seront absents, et d’autres qui caractérisent une personne qui ment seront présents, ce qui les rendra incongrues par rapport aux paumes exposées. De l’autre, puisque les gestes et les émotions sont liés, il sera plus difficile de dire un mensonge convaincant quand nous avons nos paumes ouvertes.
2. Comment serrer la main
Serrer la main de son interlocuteur est devenu un geste très répandu dans les pays Occidentaux pour accompagner le bonjour et l’au revoir lors d’échanges professionnels et d’événements sociaux. Une de ces 3 attitudes est transmise:
- La domination, qui est communiqué quand en serrant les mains on tourne la nôtre pour qu’elle se trouve au dessus de celle de notre interlocuteur. Cela se fait souvent inconsciemment, aussi pour indiquer une position sociale plus élevée.
- La soumission : à l’opposé, quand vous offrez votre main avec la paume orienté vers le haut, vous indiquez que vous êtes disponibles à laisser le contrôle de la situation à votre interlocuteur. Cela est utile, par exemple, quand vous présentez des excuses.
- L’égalité : quand la poigné de main se fait avec les paumes des deux personnes qui restent dans une position verticale. C’est le signe qu’aucun de 2 est prêt à céder à l’autre, et cela crée un sentiment d’égalité et de respect mutuel.
Si quelqu’un vous présente une poignée de main en position de domination, et vous souhaitez revenir en position d’égalité, vous pouvez répondre en utilisant votre autre main pour former une double poignée, et redresser les paumes des mains en position verticale.
Voici les pires poignées de main que vous devez éviter à tout prix :
- Le poisson mouillé : si vous avez des mains froides ou qui transpirent, avant la poignez de main pensez à les réchauffer (par exemple en vous visualisant en train de tenir vos mains à proximité d’un feu), et à essuyer la sueur avec un mouchoir.
- L’écrasement des os : quand la pression exercée est si forte qu’elle transforme la poignée de main dans une expérience douloureuse. Pour établir un rapport égalitaire, adaptez l’intensité de votre poignée de main et appliquez la même pression que celle que vous recevez.
- Le bras raide, ou le tournevis : quand, pour préserver son espace personnel, la personne offre un bras tendu et rigide pour la poignée de main, ou au contraire quand, une fois la poignée commencée, la personne tire la main de l’interlocuteur vers soi, en essayant de l’entraîner dans son espace personnel.
3. D’un côté, et de l’autre. Quelle préférence ?
Quand une personne présente 2 points de vue différents, ou 2 possibles décisions par rapport à une situation donnée, il est possible de déduire sa préférence entre ces 2 options même si elle ne l’exprime pas directement. Elle va généralement tenir une main, paume vers le haut, pour décrire la première possibilité, puis elle utilise l’autre main pour présenter le point opposé. Les droitiers réservent leur point de vue préféré à leur main droite et les gauchers à leur main gauche.
4. Se frotter les mains
C’est une manière pour communiquer des attentes positives. La vitesse à laquelle une personne frotte ses mains est un indice de qui, selon elle, recevra les bénéfices. Quand cela est fait de manière très rapide, cela dénote un enthousiasme génuine. Des gestes très lents, au contraire, dénote souvent une attitude sournoise, où la personne qui se frotte les main se voit comme le bénéficiaire de la situation, aux dépenses des autres.
5. Les mains serrées
A première vue, cela peut paraître un signe de confiance, vu que la personne qui serre ses mains souvent sourit en même temps. Mais il s’agit souvent d’une posture qui dénote de la frustration, de la retenue, une attitude anxieuse ou négative. C’est un geste qui est pris par une personne qui a le sentiment de ne pas arriver à convaincre son interlocuteur, ou qui pressent que la discussion ne tourne pas en sa faveur.
Quand le niveau de frustration est élevé, les mains entrelacées sont tenues en position haute, à la hauteur du visage. Cela est moins le cas quand les mains sont en position basse, appuyés sur la table ou sur les genoux.
Si vous souhaitez sortir votre interlocuteur de cette posture négative, agissez pour libérer ses doigts, par exemple en lui offrant une boisson, ou en lui demandant de tenir quelque chose.
La deuxième partie du corps que nous allons analyser dans cette vidéo se sont les yeux. Nous passons une grande partie de nos conversations en face à face à regarder le visage de notre interlocuteur. En apprenant la signification des mouvements des yeux, il est donc possible de lire l’attitude et les pensées d’une personne.
6. Où regarder notre interlocuteur ?
Ce n’est qu’au moment ou nous pouvons regarder une autre personne dans les yeux qu’il est possible d’établir de vraies bases de communication. Et dans certains cas les personnes avec qui nous discutons nous font sentir à l’aise, dans d’autres nous nous sentons mal à l’aise.
Quand il n’y a pas des raisons de fond pour ces réactions émotives, cela est souvent lié à la durée pendant laquelle elles nous regardent dans les yeux, ou quelle partie du visage ou de notre corps elles regardent.
La durée pendant laquelle 2 interlocuteurs peuvent se regarder dans les yeux lors d’une conversation a une forte base culturelle. Dans les sociétés occidentales, une personne regarde son interlocuteur dans les yeux 40% du temps quand elle parle, 75% du temps quand elles écoutes ; un regard mutuel n’a lieu que 30% du temps.
Un regard dans les yeux ne dure que 3s en moyenne, et 1,1s quand le regard est mutuel.
Une durée de regard dans les yeux trop longue porte votre interlocuteur à interpréter votre attitude comme agressive, dominante. Une durée plus courte, à une attitude fuyante, soumise.
La partie du visage et du corps que vous observez a aussi une signification précise, qui dépend des situations sociales dans lesquelles nous nous trouvons. A ce propos, nous pouvons identifier 3 types de regards différents.
- Le regard social, lors duquel 90% du temps on regarde la partie triangulaire du visage de notre interlocuteur qui se trouve entre ses yeux et sa bouche. C’est le regard que nous adoptons dans un environnement rassurant, et votre interlocuteur vous percevra comme non aggressif.
- Le regard intime, quand 2 personnes s’approchent à distance, elles regardent rapidement 2 fois entre le visage et une partie inférieure du corps de la personne en face. La première fois pour établir le sexe de l’autre personne, la deuxième pour établir un niveau d’intérêt. Ce regard porte sur la zone triangulaire entre les yeux et la poitrine. Après ces deux coups d’œil rapide, nous regardons le visage de notre interlocuteur. Ce regard est plus souvent remarqué chez les hommes, dont la moins bonne vision périphérique les obliges à bouger davantage les yeux et donc à être plus visibles, mais des recherches montrent que les femmes utilisent ce regard plus souvent.
- Le regard puissant, qui rend l’échange immédiatement plus sérieux, tendu. Ce regard porte sur le triangle entre les yeux et le centre du front de son interlocuteur. C’est un regard à ne jamais utiliser dans des rencontres romantiques ou amicales, mais c’est très efficace pour des personnes qui essaient de vous intimider, ou tout simplement qui n’arrêtent pas de parler.
7. La dilatation des pupilles
Nos pupilles se dilatent ou se contractent selon la quantité de lumière à laquelle elles sont exposées. A quantité de lumière constante, leur dilatation peut varier selon l’état d’esprit et l’attitude du moment. Quand une personne est dans un état d’esprit positif, stimulé, ses pupilles se dilatent jusqu’à 4 fois leur taille initiale. La dilatation des pupilles se produit aussi quand notre cerveau est occupé à la résolution d’un problème, et arrive à son maximum quand la solution est trouvée.
Au contraire, un état d’esprit négatif, en colère, cause la contraction des pupilles.
Des pupilles dilatées ont un effet positif réciproque aussi pour la personne qui les regarde. Il s’agit en effet d’un signal clé dans des situations de séduction, ou que les enfants utilisent en présence des adultes, afin de paraître plus attrayants et donc faire l’objet de leur attention.
8. Le regard du poker menteur
Beaucoup de personnes associent le fait de mentir avec le fait de ne pas regarder son interlocuteur dans les yeux. En effet, quand le menteur regarde ailleurs, nous arrivons à détecter un mensonge 80% des fois. Mais très souvent, en pensant que se comporter à l’opposé de ce que les gens attendent leur permettrait de ne pas se faire détecter, les menteurs choisissent de regarder la personne en face droit dans les yeux.
Et cette approche, que les menteurs utilisent 70% de fois, est très efficace : le taux de détection de a mensonge tombe de 80 à 25%, avec les femmes étant décidemment plus efficaces que les hommes, avec une détection à 35% contre 15%.
Cela signifie que le regard à lui seul n’est pas un signal fiable de la sincérité de notre interlocuteur, il faut prendre en considération d’autres gestes comme des changements de la voix ou une dilatation réduite des pupilles.
9. Le regard au début d’un entretien
On entend souvent que, lors d’un entretien de vente ou d’embauche, il faut maintenir un contact visuel fort avec l’autre personne, et le maintenir jusqu’à être assis.
Mais cela va à l’encontre du processus que nous aimons suivre lorsque nous rencontrons quelqu’un de nouveau. Comme vu précédemment, que l’on soit une femme ou un homme, avant de fixer le regard sur le visage de notre interlocuteur, nous avons tendance à jeter des coups d’œil rapides aussi à ses cheveux, à la forme de son corps, à son aspect général.
Si on maintient un contact visuel fort, ce processus est limité voir impossible, et il devient difficile de se concentrer sur l’entretien.
Pour faciliter les choses, lorsque vous vous rendez à un entretien, serrez la main à votre interlocuteur ou interlocutrice, et puis laissez-lui 2 ou 3 secondes pour qu’ils puissent terminer de vous examiner. Vous pouvez baisser les yeux pour chercher votre dossier ou des papiers dans un sac ou ajuster votre chaise, ou encore vous tourner pour accrocher votre manteau, avant de lever les yeux à nouveau.
Cela non seulement permet à l’entretien de se passer de manière plus détendue, mais porte aussi à des meilleurs résultats.
Voilà, nous arrivons à la fin de cette vidéo dédiée aux messages liés à la posture et aux gestes de nos mains, et de nos yeux. Par leur nature très exposée, ils représentent une partie significative de notre langage corporel. Dans le livre « Le guide ultime du langage corporel », de Allan et Barbara Pease, vous trouverez beaucoup d’autres indices sur comment interpréter le langage corporel de vos interlocuteurs.
Si le sujet vous intéresse, je vous conseille de voir la première vidéo dédiée au livre « Le guide ultime du langage corporel », Allan et Barbara Pease, ou encore celle dédiée au livre « Montrez-leur qui vous êtes » de Amy Cuddy, pour apprendre sur les postures puissantes !
A très vite, pour de nouvelles idées !!
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