Apprenez à dire NON : cessez d’être GENTIL, soyez VRAI !!

Est-ce que cela vous arrive au travail, dans votre couple, avec votre famille ou vos proches,  et plus globalement dans vos relations avec les autres, d’avoir l’impression de ne pas arriver à vous faire comprendre, de devoir mettre un masque et vous montrer aux autres non pas comme vous êtes vraiment, mais comme vous voulez qu’ils vous voient ?

Etablir des relations profondes et constructives, que ce soit avec les autres, mais aussi avec soi-même et sa spiritualité, est un besoin fondamental pour chacun d’entre nous. Tant que nous n’y arrivons pas, la frustration, la colère, ou encore se sentir écrasé par les autres, deviennent des sentiments qui caractérisent notre quotidien.

Par l’éducation que nous avons reçu, en famille comme à l’école, nous avons appris à être gentils. Mais pour arriver à une vie épanouie et joyeuse, nous avons besoin tout d’abord d’être vrais. Découvrez comment.

Lorsque nous étions enfants, et avec les meilleurs intentions du monde, nos parents et nos enseignants nous ont appris à être gentils avec les autres, à s’intéresser à leurs besoins, à satisfaire leurs demandes. Le message de cette éducation est que s’occuper de soi est un comportement égoïste, et ce n’est pas bien. Ce qui est bien est de s’occuper des autres.

Il y a des conséquences très positives à cette éducation : nous apprenons à être généreux, à avoir des bonnes intentions, et à exprimer des belles valeurs.

Mais aussi, nous apprenons à ne pas écouter ou exprimer nos émotions, à dire oui même quand on pense non, à faire les choses par devoir plus que par amour. Cette mauvaise connaissance de soi, et le fait de ne pas s’occuper de ses propres besoins, porte inexorablement à des relations conflictuelles avec les autres. 

Dans son livre « Cessez d’être gentil, soyez vrai », Thomas D’Ansembourg explique quels sont les effets malsains de notre habitude à nous montrer toujours gentils, toujours disponibles avec les autres, et les avantages d’apprendre à être vraiment nous-mêmes dans nos relations, à être vrai.

Pour y arriver nous devons désapprendre des décennies d’habitudes automatiques, et à la place apprendre à s’exprimer avec assertivité, c’est à dire sans se soumettre aux autres et sans devenir agressifs.

Si vous avez envie d’approfondir le message de l’auteur comme si vous lisiez une BD, je vous conseille (comme j’ai fait) de lire la version illustrée !

A l’origine de la plupart des conflits avec les autres il y a des malentendus, c’est à dire une combinaison de mal-exprimé et de mal-écouté. La personne qui s’exprime n’arrive pas à dire ce qu’elle aimerait, à exprimer ses attentes de manière claire et négociable. Elle exprime plutôt ce qu’elle n’aime pas, et le fait par des critiques, des reproches ou même des insultes.

La personne qui écoute n’entend pas des attentes ou des propositions, mais des jugements, des critiques ou des reproches.

Le mécanisme de la cocotte minute

Prisonniers de ces habitudes de communication, nous entrons facilement dans le mécanisme de la cocotte-minute :

  1. On commence par ne pas écouter ni exprimer nos sentiments, comme la frustration et la colère, nous disons oui même quand nous pensons non, par peur du regarde des autres et de la critique.
  2. Puis, on serre bien le couvercle en se montrant toujours gentil et raisonnable, à cause des conditionnements familiaux, professionnels et sociaux, et par peur de ne pas être reconnus et acceptés par les autres.
  3. On laisse le temps passer et les situations se cumuler, en laissant bien mijoter la cocotte minute.
  4. Et puis, tôt ou tard, à cause d’un évènement souvent mineur, ou alors la cocotte explose dans l’agression, ou alors elle implose dans la dépression.

Que ce soit nous-mêmes ou les autres, à force de négliger nos propres sentiments et besoins, il y aura toujours quelqu’un qui va en payer les conséquences. Apprendre à mieux se connaître, à écouter ses besoins et ses sentiments est essentiel. Et ce n’est pas du tout un geste égoïste : c’est l’élément essentiel pour construire des relations constructives et profondes avec les autres.

C’est un grand moyen de rendre service à la communauté.

Quand on s’efforce d’être trop gentil, trop accommodant vers les autres, on finit par devenir déprimé et agressif. On risque la mort psychique : nous devenons une gentille personne, souriante et polie à l’extérieur, mais plate, voir morte, à l’intérieur.

Pour arrêter ce cercle vicieux, la première personne avec qu’il est indispensable d’arrêter d’être gentil, et apprendre à être vrai, c’est soi-même.

Nous devons reconnaître que nous avons des besoins à satisfaire, et nous devons œuvrer pour les satisfaire. Si nous attendons que quelqu’un identifie nos besoins et décide de les satisfaire, nous risquons d’attendre longtemps !!

Et aussi, nous pouvons apprendre que nous pouvons être disponibles à écouter les autres, sans forcément nous sentir obligés à satisfaire leur besoin.

S’occuper de ses propres besoins, et ne pas se sentir obligés à s’occuper des besoins des autres, est une manière très efficace pour développer notre propre autonomie, d’exprimer notre responsabilité et notre liberté. Et c’est aussi une manière de laisser les autres exprimer les leurs.

Les 5 pièges à éviter

Nous avons tous envie de développer des relations de qualité, vraies et profondes, avec nous-mêmes, les autres et la vie. Mais à cause de nos vielles habitudes et nos automatismes, nous tombons souvent dans 5 pièges très répandus.

Ces pièges ont commencé dès l’enfance, quand nos parents nous disaient, « tu serais gentil de ranger ta chambre », ou « tu serais gentil de nous ramener des belles notes de l’école ». Nos enseignants et notre entourage utilisaient probablement des expressions similaires.

Même si ce n’était pas leur intention, ce que nous avons capté de ces mots est que nous ne méritions pas de l’amour inconditionnel, nous ne pouvions pas être aimés par la personne que nous étions.

Pour être aimés, nous devions satisfaire des conditions : répondre à des attentes, nous conformer à des règles, faire des efforts, produire des résultats. 

Voici les 5 principaux pièges issus de l’amour conditionnel:

  1. Nous avons plus appris à faire qu’à être. De manière inconsciente, nous nous retrouvons dans une course sans fin à tout bien faire, à en faire de plus en plus, pour mériter l’amour des autres (ou notre amour propre). A force de se faire violence, et ne pas respecter ses limites et ses rythmes, on finit à bout. Et on devient agressif. Pour sortir de ce piège nos avons besoin d’apprendre à mieux écouter nous-mêmes et les autres. Vis-à-vis de nous-mêmes, nous pouvons prendre du temps et nous demander si ce que nous vivons et faisons est aligné avec nos priorités de vie, et éventuellement de remettre en question nos choix et nos habitudes.  Vis-à-vis des autres, nous pouvons apprendre à vraiment être là, présents, quand nous les écoutons. Il faut apprendre à laisser de côté le reflexe de donner des conseils, trouver des solutions, consoler notre interlocuteur.
  2. Nous mettons notre estime dans le regard des autres, plus qu’en nous mêmes. Pour nous sentir bien, nous avons constamment besoin de recevoir l ‘appréciation et la reconnaissance des autres, ce qui nous rend extrêmement vulnérables. Nous dépensons toute notre énergie pour plaire aux uns et pour ne pas déplaire aux autres, nous nous adaptons constamment à ce que nous pensons être leurs attentes, nous sommes toujours gentils ou soumis. Ce piège peut aussi porter à la réaction à l’extrême opposé, celle qui consiste à être toujours agressif ou rebelles. Dans le deux cas, nous avons du mal à rester alignés avec notre vraie nature, notre créativité, notre inspiration. Pour sortir de ce piège, nous avons besoin de cultiver et renforcer l’estime  soi.
  3. Nous avons peur des différences, à cause de notre insécurité intérieure. Nous avons peur de constater et d’assumer nos propres différences, notre originalité, par crainte de ne pas réussir à les soutenir. Nous trouvons plus rassurant de nous conformer, de renoncer à notre vraie nature pour nous adapter et faire comme les autres. Nous avons aussi peur de la différence des autres, que nous exprimons par des jugements, des préjugés, ou des critiques. Pour éviter cet inconfort, nous finissons souvent par limiter nos relations à des gens qui s’habillent comme nous, qui parlent comme nous, qui partagent nos mêmes idées et croyances. Beaucoup de conflits naissent du fait que toutes les parties impliquées veulent avoir raison. Nous avons un choix fondamental dans notre existence : être vrais et heureux, ou avoir raison.
  4. Nous ne savons pas dire non. Ne pas savoir dire non à temps, dans la bonne mesure et à la bonne personne, nécessite de se faire violence. Cette violence finit toujours par se répercuter sur quelqu’un, nous-mêmes ou les autres. Souvent, nous disons un « oui » gentil, à contrecœur, par peur d’un conflit dans l’immédiat. Mais si nous ne nous occupons pas de connaître et faire respecter nos limites et nos priorités, nous finissons par en vouloir aux autres pour la frustration de nos besoins non satisfaits. Cela peut être utile de se rappeler que quand nous disons « non » à quelqu’un ou quelque chose, c’est pour dire « oui » à quelqu’un ou quelque chose d’autre. Si vous vous préoccupez de comment les autres peuvent agir à votre refus, évitez le « mais » dans votre réponse, et utilisez plutôt « en même temps ». C’est très utile aussi d’utiliser l’expression « pour le moment » ou « pour cette fois-ci » pour indiquer clairement qu’il ne s’agit pas d’un refus absolu et définitif. Par exemple, si vous souhaitez refuser une invitation chez des voisins, plutôt que dire : « merci de m’avoir invité, cela me fait vraiment plaisir, mais je préfère décliner parce que je souhaite me reposer et rester en famille ce week-end », votre refus sera beaucoup mieux accueilli si vous dites : « merci beaucoup de m’avoir invité, cela me fait vraiment plaisir, et en même temps je préfère décliner cette fois-ci parce que je souhaite me reposer et rester en famille ce week-end.
  5. Nous avons du mal à bien utiliser nos sentiments. En apprenant à devenir gentils, nous nous séparons souvent de nos sentiments et émotions, nous ne leur faisons pas attentions, nous manquons même de vocabulaire pour exprimer ce que nous ressentons. A l’école nous avons appris à développer notre intelligence logico-mathématique, mais notre intelligence émotionnelle a très probablement été ignorée. Si nous ne nous occupons pas de nos émotions, elles finissent par s’occuper de nous.

Il n’est pas possible de sortir de ce piège d’un seul coup. Par contre, en nous observant régulièrement, nous pouvons identifier et finalement changer nos automatismes. D’après l’auteur, il est suffisant de prendre 3 minutes, 3 fois par jour, et observer son état d’âme, se demander ce dont on a besoin,  pour arriver progressivement à laisser tomber les masques et apprendre à être vrai à nos émotions, nos besoins, notre vraie nature.

Les 4 étapes du processus de communication non violente

Cette prise de conscience est très efficace aussi pour établir une communication constructive avec les autres. Tant que nous sommes coupés de nous-mêmes en effet, notre communication finit par être agressive, violente. Se familiariser avec le processus de la communication non violente nous permet au contraire de nous sentir alignés, centrés et donc apprendre à nous exprimer avec assertivité, c’est à dire à prendre position de manière claire et puissante, mais sans agression, et à écouter les autres avec empathie, en comprenant leur position sans pour autant renoncer à la nôtre.

Le processus de la communication non violente se caractérise par quatre étapes :

  1. Observer sans juger, en faisant attention à ne pas tomber dans l’habitude de ne pas regarder et exprimer la réalité telle qu’elle est, mais à travers nos filtres, nos interprétations, nos peurs. Lors de cette étape, nous devons nous limiter à nommer les faits objectivement.
  2. Ressentir sans interpréter. Ensuite, nous devons nous intéresser à nos sentiments. Même s’il y en a qui sont plus agréables à vivre que d’autres, il est important d’identifier et exprimer tous les sentiments, même ceux qui sont inconfortables. Les sentiment sont en effet des excellents signaux qui nous informent si nos besoins sont satisfaits ou pas. 
  3. Distinguer nos besoins fondamentaux de nos idées, envies et désirs. Nous faisons souvent cette confusion, ce qui nous empêche d’adresser correctement nos besoins. Nos besoins correspondent à nos valeurs fondamentales, comme la reconnaissance et l’appartenance, l’entraide et le partage, la compréhension, l’expression de soi, la responsabilité ou le sentiment d’être utiles.
  4. Demander ou agir. Nous aimerions bien que les autres sachent comprendre et répondre à nos besoins sans que nous ayons à les exprimer, voir même à les connaître. Mais plutôt que rester dans une posture d’attente, voir de victime si cela ne se produit pas, il vaut beaucoup mieux nous prendre nous-mêmes en charge et expliciter ce dont nous avons besoin, en formulant nos demandes de manière concrète, positive, réaliste et négociable. Même si évidemment il n’y a aucune garantie, cette approche maximise les chances que notre demande soit entendue, comprise et satisfaite.

Voilà, vous connaissez maintenant l’avantage d’arrêter d’être gentils, pour être vrai, les 5 pièges dans lesquels nous tombons régulièrement et qui nous empêchent de créer une relation sincère et profonde avec nous-mêmes, les autres et la vie. Le processus de communication non violente (observer, ressentir,  identifier ses besoins et demander) peut être un outil redoutable pour améliorer ces relations. Il ne faut pas oublier que ce que nous cherchons plus que tout dans nos vies, ce qui nous apporte le plus de sens et de joie, c’est la qualité de nos relations.

Si ce sujet vous intéresse, je vous conseille de voir la vidéo dédiée au livre « Les mots sont des fenêtres, ou alors ce sont des murs » de Marshall Rosenberg sur la communication non violente, ou encore celle dédiée au livre « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même » de Lise Bourbeau. A très vite, pour de nouvelles idées !!!


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