Développez votre ASSERTIVITÉ et arrêtez de FAIRE PLAISIR AUX AUTRES

La générosité et la gentillesse sont des qualités qui aident à construire et entretenir des relations de qualité. Elles facilitent la communication et la coopération avec les autres.

Faire plaisir aux gens est différent… ce n’est pas motivé du désir sincère d’aider les autres et contribuer positivement au monde. Les raisons qui soutiennent le comportement presque impulsif de toujours rendre service aux autres, même aux dépens de ses propres besoins, ont origine dans l’insécurité, la peur d’être rejetés.

Quand on agit pour faire plaisir aux autres, nous cherchons d’abord à éviter des possibles conséquences négatives, plutôt que créer un environnement positif. Et mettre toujours ses besoins et ses envies au deuxième plan peut porter à des grandes souffrances, et même à des effets contraires à ceux que l’on cherche.


Découvrez dans cette vidéo comment se libérer de l’obligation auto-imposée de toujours faire plaisir aux autres, et montrer d’avantage d’assertivité.

Voici quelques comportements typiques des personnes qui font toujours plaisir aux autres : elles ne savent pas dire non, elles ont l’impression que leur famille et leurs proches ne les apprécient pas à leur juste valeur et les prennent par acquises. Quand elles rendent service à quelqu’un, même si extérieurement elles utilisent un ton enthousiaste, en réalité elles en veulent à la personne qui leur a demandé.

Cela leur arrive de cacher leurs sentiments ou leurs opinions si elles sont différentes de celles des autres, et évitent autant que possible les situations de conflit.

Elles peuvent ressentir de la culpabilité à faire les choses dont elles ont envie, et attendent que les personnes autour d’elles, en particulier celles les plus proches, perçoivent leur état d’esprit et ce dont elles ont besoin sans devoir l’exprimer ouvertement.

Avec le temps, tous ces comportements, qui sont motivés par la peur de rejet des autres, finissent par avoir des conséquences extrêmement négatives sur son propre bien-être psychologique et émotif, et aussi sur la qualité des relations avec les autres.

Dans son livre « Arrêtez de faire plaisir aux gens », Patrick King analyse les raisons principales derrière ces comportements, ainsi que les solutions pour changer ses croyances et ses habitudes, comment fixer des limites saines pour protéger son espace personnel.

Faire plaisir aux autres : les causes !

  1. Tout d’abord une vision déformée des relations avec les autres. Très souvent à cause de notre éducation, nous avons fini par croire que c’est normal d’être toujours au service des autres, et de laisser ses propres besoins en dernier. Nous sommes convaincus d’avoir la responsabilité des émotions et des réactions des autres. Cette vision finit par amener à des relations malsaines, déséquilibrées, où seul le besoin de l’autre compte.
  2. Une deuxième raison est une faible estime de soi et de sa propre valeur. Dans ce cas, puisqu’on est convaincu de ne pas être assez et de ne pas mériter l’amour et l’appréciation des autres par qui nous sommes, la seule manière d’être accepté par les autres est de satisfaire toutes leurs demandes, d’être toujours disponibles pour aider et rendre service.
  3. Une troisième raison est la croyance que pour être une bonne personne, nous devons toujours être gentils. Pour être quelqu’un de bien, nous devons être disponibles avec tout le monde et à tout moment. S’occuper de soi est un comportement égoïste, et doit être évité, Un sentiment de culpabilité très fort rend impossible de se comporter différemment. Mais si nous n’apprenons pas à prendre soin aussi de nos propres besoins, il est impossible d’aider véritablement les autres.
  4. Une quatrième raison est la peur du conflit, et du risque que nos besoins soient ignorés. Exposer nos sentiments et notre opinion, s’ils ne sont pas retenus à la fin, représente un manque de respect, presque une humiliation. Autant éviter ce risque et prendre le chemin de moindre résistance : ne pas s’exposer ouvertement et affirmer sa position en opposition à quelqu’un d’autre pour ne pas endommager notre image vis-à-vis des autres.

Gagner en assertivité : changer ses croyances

Pour pouvoir agir sur des causes aussi profondes, une première étape consiste à changer ses propres croyances. Cela demande tout d’abord une forte conscience de soi et de ses propres pensées.

Quand nous identifions nos pensées déformées, nous pouvons les changer par d’autres plus positives et réalistes.

En particulier, il y a quatre pensées négatives auxquelles prêter attention, afin de les identifier et les changer aussi vite que possible :

  • Se blâmer soi-même, avec des pensées du types « c’est tout de ma faute », ou « j’ai tout raté ».
  • Se focaliser sur les mauvaises nouvelles dans les situations dans lesquelles nous nous trouvons
  • S’attendre à des résultats négatifs, ce qui risque de devenir une prophétie auto-réalisatrice
  • Exagérer les pensées négatives, avec des termes absolus comme « rien ne va dans ma vie », « tout est un désastre ».

Dès que nous nous rendons compte que nous entretenons des pensées de ce types dans notre dialogue intérieur, nous pouvons les changer avec des pensées à la fois plus positives et plus réalistes.

Par exemple, si vous avez une vision déformée des relations avec les autres et que vous croyez que vous devez toujours faire plaisir et rendre service aux autres, vous pouvez avoir la pensée négatives que penser à soi est toujours une mauvaise chose.

Cette pensée est souvent le résultat de croire que prioriser ses propres besoins doit forcément se faire au détriment des autres. Cela est faux. Voici des pensées positives et réalistes que vous pouvez cultiver à la place : 

  • Je ne peux pas aider pleinement les autres si je ne suis pas 100% moi-même
  • Je suis le seul qui est responsable de prendre soin de moi
  • Prioriser ses besoins ne veut pas dire ignorer ceux des autres

Si vous avez une faible estime de vous et de votre valeur, vous pouvez avoir la pensée négative : personne ne va jamais m’aimer et m’accepter, sauf si fais toujours ce qu’elle souhaite.  La pensée positive et réaliste que vous pouvez cultiver à la place est : « Je suis digne d’être aimé et accepté tel que je suis ».

Quand vous entretenez votre dialogue intérieur, imaginez que vous êtes en train de parler à un ami : qu’est-ce que vous lui diriez pour lui faire comprendre que vous l’aimez pour qui il est, et non pas pour ce qu’il fait pour vous ?

Si vous évitez les conflits à tout prix, c’est probablement parce que vous pensez qu’on ne peut pas affirmer ses convictions et ses besoins sans être agressif et sans impacter négativement ses relations avec les autres. Bien sûr, cette croyance est fausse.

Il est tout à fait possible exprimer ses besoins de manière ouverte et assurée sans pour autant être agressif ou arrogant. Au contraire, être assertif amène clarté et confiance dans une situation, et peut grandement contribuer à renforcer et améliorer ses relations.

Si vous cherchez des solutions gagnant-gagnant, et vous suivez la règle d’or « fais aux autres ce que tu veux qu’ils fassent pour toi », vous n’avez rien à craindre dans l’affirmation de vos propres besoins.

Gagner en assertivité : changer ses comportements

En plus de prendre conscience de nos croyances limitantes afin de les changer pour d’autres plus positives et constructives, nous pouvons faire de même avec nos comportements.

Prêter attention à nos comportements nous permet à la fois de comprendre quand nous faisons plaisir aux autres, et pourquoi. De cette manière, nous pouvons par la suite éviter les déclencheurs et faire des choix d’actions différents, ou mitiger les conséquences de ces comportements.

Par exemple, quand nous réalisons que nous sommes en train de faire plaisir à quelqu’un, alors que nous ressentons une sensation de résistance interne, nous pouvons utiliser la règle des 5 pourquoi, et nous demander 5 fois de suite pourquoi nous avons décidé de faire plaisir.

Une deuxième habitude à développer est de cultiver l’autonomie dans nos propre choix et actions. Tout le monde cherche l’approbation et la validation des autres, c’est tout à fait normal, et il n’y a rien de mauvais dans cela. Le problème commence quand nous nous basons uniquement sur la validation des autres pour choisir notre comportement.

Quand vous décidez d’aider les autres ou de leur rendre service, cherchez les raisons pour lesquelles vous le faites. Si votre motivation dépend de la réaction des autres, ce n’est pas un choix fait en autonomie, ni un geste qui va créer véritablement du respect de la part des autres.

Cherchez quels sont vos propres principes et émotions dans cette situation, et prenez vos choix sur la base de ces éléments personnels.

Aussi, prenez l’habitude de comprendre exactement quels sont vos propres responsabilités, et ce qui en est en dehors. Les personnes qui ont tendance à faire plaisir aux autres considèrent être responsables du bien-être et du bonheur de leurs proches.

Elles pensent qu’agir pour les autres en sacrifiant ses propres besoins est un acte noble. Mais en réalité il s’agit d’un geste égoïste. En effet, par cette disponibilité outre-mesure, nous sommes en train d’éduquer les autres à avoir besoin de nous et de notre aide comme une monnaie d’échange de leur amour et de leur appréciation.

Un geste vraiment généreux dans ce cas ce serait de les aider à ne pas être dépendant des autres pour leur bien-être et leur bonheur, mais de se prendre en charge de manière autonome. Vous pouvez le faire en montrant vous-même l’exemple.

Gagner en assertivité : définissez vos limites personnelles

Un dernier élément indispensable pour arrêter de faire plaisir aux autres est de créer des limites qui permettent de respecter notre espace physique et émotif. De cette manière nous pouvons être plus indépendants, plus créatifs, plus authentiques. Bien sûr, ces limites ne s’appliquent pas de la même manière à tout le monde : les limites que nous posons à notre couple ou à notre famille seront différentes des limites pour des collègues ou des inconnus.

Afin de définir les limites, il convient de commencer par identifier dans quelles situations elles ne sont pas respectées, et comment nous nous sentons quand cela arrive. Quelles sont les réactions physiques ? Souvent, nous ressentons l’estomac se resserrer, ou des tensions dans la tête ou dans le dos. Et si dans l’instant il est difficile de reconnaître précisément le déclencheur de cette réaction, cela devient souvent évident en analysant la situation après coup.

Commencez par définir quelles sont vos valeurs personnelles qui n’ont pas été respectées dans l’échange. Ensuite, décidez quel comportement vous allez changer. Ne vous focalisez pas sur le comportement des autres : ce n’est pas de votre responsabilité. Il est possible qu’ils continuent à dépasser les limites que vous allez définir.

Par contre, vous avez une maîtrise complète sur la manière de communiquer ces limites, et votre réaction quand elles ne sont pas respectées.

Dès qu’elles sont claires, communiquez vos limites de la manière la plus directe et exacte possible. Il est possible que certaines personnes réagissent négativement, ou vous demandent des explications. Rappelez-vous que vous n’êtes pas obligés à en donner : vous avez tout à fait le droit de définir les limites de votre espace personnel.

Les premiers moments de silence après avoir exprimé vos limites sont souvent les plus inconfortables, surtout quand la réaction de la personne en face de vous est négative. Résistez à la tentation de donner plus d’informations ou de justifications. Ayez confiance dans vos décisions, et gardez le silence : c’est inconfortable, mais c’est souvent la meilleure réaction possible.

Réfléchissez aussi aux conséquences que vous souhaitez appliquer si quelqu’un ne le respecte pas. Puisqu’il est difficile de réagir à chaud, il convient d’y réfléchir à l’avance et de mettre vos pensées à l’écrit pour une meilleure clarté d’esprit.

Tant que vous choisissez des conséquences raisonnables, comme le fait de vous soustraire à une situation qui ne vous convient pas, vous avez toute la latitude de définir celles qui vous semblent les plus appropriées. 

La chose à éviter à tout prix est qu’il n’y ait aucune conséquence quand vos limites ne sont pas respectées. Donc choisissez uniquement des conséquences que vous allez vraiment appliquer.

Affirmer ses limites, et mettre en œuvre des conséquences quand elles ne sont pas respectées peut être très inconfortable si on a l’habitude de faire plaisir aux autres.

Mais vous réaliserez avec le temps qu’elles permettent de construire des relations sur des bases solides, et elles contribuent à améliorer vos relations, plutôt que de les mettre à risque.

Voilà, vous connaissez désormais les conseils de Patrick King pour arrêter de faire toujours plaisir aux autres sans respecter ses propres besoins. Si la générosité et la gentillesse sont des qualités qui vont contribuer à des bonnes relations, agir par insécurité et par la peur d’être rejetées risque de produire des effets contraires à ceux que vous recherchez.

En prenant conscience et en changeant peu à peu vos croyances et vos habitudes, en définissant et communiquant les limites de votre espace personnel, vous pouvez continuer à aider les autres, mais en partant d’une position beaucoup plus respectueuse de vos propres besoins.

Si le sujet vous intéresse, je vous conseille de voir la vidéo dédiée au livre « Les quatre accords toltèque » de don Miguel Ruiz, ou encore la vidéo dédiée au livre « Comment se faire des amis », de Dale Carnegie.

A très vite pour des nouvelles idées !! 


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