Quel est le moteur secret des réussites spectaculaires ? Est-ce vraiment une question de talent, comme beaucoup de gens pensent, ou avons-nous tous en nous une force dormante qui ne demande qu’à être activée ?
On croit souvent que les performances hors normes sont réservées aux génies, à ceux qui brillent dès l’enfance. L’idée de l’enfant prodige nous fascine. Mais la vérité est bien plus puissante – et bien plus accessible.
Les facilités naturelles donnent une avance temporaire. Très vite, ce sont d’autres qualités qui prennent le relais : l’endurance, la curiosité, la capacité à échouer, à se relever, et à recommencer.
Dans un monde qui valorise les résultats rapides et la perfection de façade, cette vérité a quelque chose de révolutionnaire. Ce n’est pas le talent qui fait la différence. Ce sont des traits bien moins glamour – mais infiniment plus puissants : accepter l’inconfort, apprendre à apprendre, oser se tromper pour mieux avancer. Prêt à déconstruire les mythes autour du talent ?
Dans cette vidéo, tu vas découvrir comment activer réellement, dans ta vie, ton potentiel caché.
Potentiel caché de Adam Grant
Psychologue reconnu et enseignant à Wharton, l’une des universités américaines les plus prestigieuses, Adam Grant s’est imposé comme l’un des penseurs les plus influents sur la motivation, la réussite et les dynamiques humaines.
Dans son livre « Potentiel caché – comment accomplir de grandes choses », il bouscule une fausse croyance très répandue : que ce sont les individus les plus talentueux qui peuvent atteindre l’excellence, et que le talent se manifeste depuis le plus jeunes âge.
Avec le support d’histoires de succès surprenantes, et de résultats d’étude scientifique, Adam Grant montre que les qualités innées ont un impact négligeable sur les résultats que nous obtenons dans notre vie.
Ce qui compte réellement, ce sont des compétences de caractère qui sont à la portée de tout le monde, à condition de choisir consciemment de les développer.
Il ne s’agit pas d’un livre sur l’ambition, mais sur l’aspiration. L’ambition concerne le résultat que l’on souhaite obtenir.
L’aspiration, de son côté, concerne plutôt la personne que l’on souhaite devenir.
Dans la suite de cette vidéo, je te propose de découvrir quels sont les 3 traits de caractère à cultiver afin de permettre à ton potentiel caché de s’exprimer complètement, ainsi que les habitudes à mettre en place pour maintenir la motivation dans la durée.
Les compétences de caractère pour exprimer son potentiel
1. Rechercher l’inconfort
Dans notre culture, nous sommes convaincus que la réussite professionnelle ne peut se réaliser que quand elle est alignée à des facilités naturelles. Le chemin vers le succès doit donc être facile, fluide.
Nous pensons que l’effort ou l’inconfort sont le signe que nous faisons fausse route.
Dans les faits, c’est exactement l’inverse qui se passe. Les individus qui obtiennent des résultats remarquables sont ceux qui non seulement acceptent l’inconfort sans le fuir, mais qui apprennent à le chercher proactivement.
En effet, beaucoup plus que le talent, c’est le caractère d’une personne qui va déterminer les résultats qu’elle pourra obtenir.
Et le caractère ne peut jamais se développer tant que l’on reste dans un environnement protégé et confortable. C’est seulement lorsqu’on se confronte à des épreuves, que l’on dépasse des difficultés ou des souffrances, que nous pouvons renforcer notre caractère, clarifier notre vision, et atteindre le succès.
Ce n’est pas tellement l’élasticité mentale qui permet aux enfants de progresser plus rapidement que les adultes. Ces dernières décennies, il a été prouvé que le cerveau maintient ces qualités même à un âge avancé.
Ce qui permet aux enfants d’avancer rapidement c’est leur curiosité, qui les pousse sans cesse à sortir de leur zone de confort, à explorer des nouvelles frontières. En devenant adulte, ce réflexe s’estompe : nos actions sont de plus en plus influencées par la peur du regard des autres ou de se tromper.
Pour activer son potentiel, il faut donc retrouver cette posture ouverte à l’inconfort.
Cela demande 3 types de courage :
- D’abandonner nos méthodes familières et éprouvées afin d’en expérimenter de nouvelles
- D’accepter de se lancer et se montrer avant de se sentir prêt
- Et de viser à faire plus d’erreurs que les autres ne font de tentatives.
2. Apprendre à apprendre
Nous croyons à tort que l’apprentissage suit une évolution linéaire : on acquiert une connaissance et on l’étudie jusqu’à qu’elle soit confortable. Ensuite nous la mettons en pratique, et c’est comme ça que l’on progresse.
En réalité, l’apprentissage fonctionne différemment : dès que nous rentrons en contact avec une nouvelle connaissance, la meilleure manière de l’acquérir est de la mettre en pratique le plus rapidement possible, bien avant de se sentir confortable.
C’est à travers la pratique continue que l’on progresse réellement, jusqu’à que l’inconfort disparaît.
A la base de la capacité à apprendre on retrouve deux habitudes :
- La première relève de l’attitude face aux nouvelles informations : tu les recherches activement, ou alors tu te contentes d’une posture passive ?
- La deuxième correspond à l’objectif d’apprentissage : est-ce que ta motivation principale est de grandir et te développer, ou alors tu cherches juste à alimenter ton égo ?
4 situations sont donc possibles :
- Posture réactive, motivée par l’égo : on se retrouve dans une bulle protective. Tout ce qui risque de contredire nos croyances finit par rebondir comme sur du caoutchouc
- Posture proactive, motivée par l’égo : dans ce cas, nous sommes à la recherche active de feedback, mais nous restons imperméables à tout commentaire négatif. Les nouvelles connaissances finissent par nous glisser dessus sans laisser aucune trace, comme sur du téflon
- Posture réactive, motivée par la croissance : dans ce cas, dès qu’une occasion se présente, nous restons malléables et nous nous adaptons, comme l’argile. Mais avec cette attitude nous nous exposons uniquement aux opportunités facilement accessibles.
- Posture proactive, motivée par la croissance : c’est la caractéristique de ceux qui cherchent constamment à apprendre et se développer. Ils restent ouverts à toute nouvelle connaissance, et l’absorbent pleinement, comme des éponges. Ils se nourrissent du changement pour grandir.
Afin d’apprendre à apprendre, nous devons devenir des éponges.
3. Abandonner le perfectionnisme
Beaucoup de monde pense qu’une condition indispensable à l’excellence soit l’absence d’erreur.
Un véritable expert se reconnaît par un travail sans aucun défaut.
Pourtant, cette recherche exaspérée de perfectionnisme risque de bloquer beaucoup plus que d’aider à avancer.
Le perfectionnisme repose souvent sur une peur : celle d’être jugé et rejeté. Nous craignons de ne pas être « assez bien ». L’objectif ultime des perfectionnistes est d’être impeccables : zéro erreurs, zéro défauts, zéro échecs.
Cette pression constante pour éviter l’erreur devient un frein à la prise d’initiative, à la créativité, et à l’apprentissage.
Voici les 3 erreurs commises par les perfectionnistes :
- Ils sont obsédés par des détails sans importance, ce qui leur fait perdre la perspective sur quel est le vrai problème à résoudre.
- Ils se tiennent à distance des situations inconnues et des tâches difficiles. Leur peur de l’échec les maintient confinés à l’ensemble restreint de compétences qu’ils possèdent déjà.
- Ils s’en veulent quand ils se trompent, ce qui rend très difficile d’apprendre de ses erreurs.
Plutôt que chercher la perfection, nous avons intérêt à chercher la progression. Il ne s’agit pas d’une résignation face à notre manque de talent.
Nous pouvons tout à fait maintenir des standards personnels élevés. Mais cela ne nous empêche pas d’accepter qu’à chaque fois que l’on sort de notre zone de confort, les erreurs sont inévitables.
Nous reconnaissons que ce ne sont pas nos erreurs ou nos défauts qui nous définissent, mais notre envie d’apprendre et de nous améliorer.
En même temps, juste s’engager à faire de son mieux n’est pas suffisant.
C’est une intention trop vague et générique pour nous aider à focaliser notre attention et à maintenir notre motivation.
Voici les 2 questions indispensables à se poser :
- Est-ce que tu t’es amélioré aujourd’hui ?
- Est-ce que tu as aidé une autre personne à s’améliorer aujourd’hui ?
Si la réponse à une seule de ces questions est oui, alors c’était une belle journée !
Rester motivés dans la durée
Dans le chemin vers nos objectifs, les imprévus et les difficultés sont inévitables.
Les efforts quotidiens finissent par nous épuiser et nous ennuyer. Avancer sur des tâches difficiles mène inexorablement à l’échec, au découragement et au doute.
Dans ces moments, impossible de grandir et se développer. Déjà réussir à traverser ces moments sans reculer est un énorme exploit.
Les qualités et compétences personnelles ne suffisent pas à maintenir la motivation dans la durée.
Afin de manifester notre potentiel caché, nous avons intérêt à construire un échafaudage, une structure de soutien temporaire qui nous aide à dépasser les obstacles.
Voici 3 manières pour y arriver :
Insuffler le jeu dans la pratique
Depuis tout petits, on nous a appris à voir nos sessions de travail comme des corvées, des épreuves à endurer. « No pain, no gain » on dirait en anglais : il faut souffrir pour progresser.
Le mythe de l’abnégation et de l’effort comme seule manière valable de travailler crée souvent l’effet inverse.
L’énergie se vide et la motivation disparaît : les heures de travail productif chutent en flèche. La force de volonté n’est plus suffisante pour avancer efficacement.
Voici l’alternative à la fois plus durable et plus productive : réintroduire du jeu dans la pratique.
C’est ce que l’auteur appelle le jeu délibéré : nous revisitons l’activité à réaliser pour qu’elle soit agréable, plaisante.
Par exemple, nous introduisons dans le travail des éléments de nouveauté et de variété, nous redéfinissons nos tâches pour qu’elles soient engageantes, compétitives, ludiques.
Ce qui compte réellement ce ne sont pas les heures passées à travailler, mais la progression vers nos objectifs.
La compétition dans laquelle nous sommes engagés ce n’est pas vis-à-vis des autres, mais avec notre moi du passé. Et quand on décide de mettre la barre plus haute, ce n’est pas pour satisfaire des attentes externes, mais au bénéfice de notre moi futur.
Avancer en tournant en rond
Parfois, malgré tous nos efforts, nous ressentons une impression étrange : celle de tourner en rond, de piétiner, voire de reculer. Pourtant, ces moments de ralentissement ne sont pas synonymes d’échec. Ils font partie du processus d’évolution.
La réalité est beaucoup moins linéaire de ce que l’on imagine. Et aussi plus encourageante.
Parfois, les moments de plateau et de recul ne sont pas les signes que nous avons échoué.
Ils peuvent représenter l’occasion de faire demi-tour pour prendre du recul et redéfinir la direction à suivre, pour chercher une route alternative, plus accessible et efficace, ou tout simplement pour récupérer les énergies nécessaires.
Si le sentiment de stagnation devient trop lourd et qu’il est impossible d’avancer, voici comment retrouver une nouvelle dynamique.
Choisis un domaine qui te fait envie, même éloigné de celui qui t’occupe, et que tu souhaites explorer.
L’intérêt retrouvé et l’effet de nouveauté vont vite te permettre de remporter des petites victoires.
Cela est souvent suffisant pour retrouver la confiance et l’élan nécessaires pour débloquer ta situation.
La plupart du temps, la sensation de tourner en rond n’est qu’une fausse impression. En réalité, nous nous trouvons sur une spirale, et non pas en cercle. A chaque tour, à chaque nouvelle tentative, nous apprenons, nous grandissons, nous évoluons.
C’est peut-être imperceptible, mais nous nous retrouvons à un niveau plus élevé. Et cela change tout.
Créer des structures de support
Découvrir et exprimer complétement son potentiel n’est jamais un exploit solitaire. C’est toujours un effort d’équipe.
Tant que l’on essaie d’avancer tout seul, on est vite confronté à nos propres limites. Pour acquérir les compétences et la confiance nécessaires pour surmonter tous les obstacles sur le chemin, nous devons décider de les aborder avec et pour les autres.
Voici deux idées contre-intuitive pour profiter du meilleur support de la part des autres :
La première : arrête de demander du feedback ! A la place, demande des bons conseils, de la bonne manière. Le feedback se focalise sur le passé, et les erreurs commises. Le conseil, au contraire, se focalise sur le futur. Aide ton interlocuteur à mieux t’aider, en lui posant la question : quelle est UNE SEULE CHOSE que je pourrai mieux faire la prochaine fois ?
La deuxième : enseigne aux autres avant de savoir toi-même. N’attends pas d’être à l’aise sur un sujet pour le transmettre aux autres. Dès le départ, enseigne ce que tu souhaites apprendre. Cela te permettra de mieux le comprendre et mieux le mémoriser.
Encore plus efficace que la posture de l’enseignant est celle du coach. Celle-ci ne se limite pas à transmettre de la connaissance, mais elle transmet aussi de la confiance sur la possibilité d’atteindre son résultat.
Et toute la confiance que tu donnes aux autres c’est de la confiance que tu te donnes aussi à toi-même.
Voilà, tu sais désormais qu’exprimer son plein potentiel n’est pas synonyme de partager un don caché, mais plutôt d’entraîner un muscle. Comme il l’explique Adam Grant dans son livre « Potentiel caché », il s’agit de cultiver activement ses capacités.
Ce n’est pas de l’ambition, mais de l’aspiration : en cultivant les compétences de caractère et en construisant de structures de soutien autour de toi tu pourras parcourir le chemin vers la version de toi que tu veux devenir.
Et toi ? Quelle compétence de caractère tu souhaites cultiver ?
Quelle structure de soutien pourrait plus t’aider à avancer ?
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