Être soi-même : la VRAIE CONNAISSANCE de soi 👈

Nous avons tous un interrupteur interne d’inconfort. Tant que celui-ci est en position « OFF », nous nous sentons bien, en paix avec nous-même et le monde, aimés par les personnes autour de nous.

Mais sans une bonne connaissance de soi et de notre véritable nature, cet interrupteur reste très sensible, et il ne faut pas grande chose pour le faire passer en position « ON ». Souvent, il ne suffit que d’une seule phrase, ou même d’une seule pensée, pour l’allumer !!

Et quand cela arrive, nous finissons victimes de nos instincts et de nos peurs. Une tempête hormonale frappe notre corps et nos émotions, nous perdons recul sur les choses et sur la vie.

La seule manière pour remettre l’interrupteur en position OFF, aussi rapidement qu’il s’est allumé, est à travers la connaissance de soi. Comment fait-on ?

Le livre « JE : connais-toi toi-même, comment fait-on cela ? », de Serge Marquis, est à mi-chemin entre un livre classique de développement personnel, orienté à la connaissance de soi, et un roman. La lecture est particulièrement agréable, et les personnages et les dialogues à la fois profonds et captivants.

La création et la souffrance des « JE »

Le livre est dédié à l’influence néfaste des « JE », les innombrables identités qui sont constamment fabriquées par notre cerveau. La fabrication des JE est un processus quotidien, qui dure toute notre vie.

Il y a des milliers de « JE » dans notre cerveau : certains correspondent à notre rôle social ou professionnel (le JE père, mère, enfant, professeur, docteur, etcetera), nos préférences (le Je parfum, équipe de foot ou habitudes alimentaires), ou encore notre statut social (le JE quartier, maison, compte en banque).

Au moment de sa création, chaque « JE » est source de plaisir, puisqu’il nous donne le sentiment d’exister, d’être quelqu’un. Mais dès sa fabrication, un deuxième processus commence : celui de l’attachement. Le cerveau se met à défendre l’identité de chacun de ces JE, et plus le temps passe, plus cette identité sera forte. Le besoin des JE de se sentir uniques nous pousse souvent à la comparaison avec les autres, afin de déterminer sa valeur, son caractère exceptionnel.

Cultiver les JEs finit par nous isoler des autres et donne naissance à des conflits, à la fois internes (des tensions avec ses différentes identités), et externes, vis-à-vis des autres. Ce qui est né comme une source de plaisir, se transforme très vite en souffrance.

Il n’y a qu’une manière pour apaiser l’agitation des JE : approfondir la connaissance de soi, prendre conscience que notre véritable nature est bien plus profonde que les différentes identités créées par notre cerveau.

Si le processus qui nous porte régulièrement à mettre l’interrupteur d’inconfort sur « ON » est constitué de 3 étapes, pour l’éteindre nous devons ajouter une quatrième étape.

Il y a toujours quelqu’un pour s’occuper des « JE »

Dès notre naissance, nous sommes très sensibles à l’inconfort, et dès que quelque chose nuit à notre bien-être, nous le manifestons haut et fort! Si on a faim, si on a soif, si on a la couche pleine : on hurle. Et si on a la chance d’être entourés d’une famille aimante, dès que nous exprimons notre inconfort, quelqu’un se précipite pour s’occuper de nous et remettre tout comme il faut.

L’attention de ces personnes apaise nos peurs, en particulier celle d’être abandonnés.

Ayant pris l’habitude lors de l’enfance que quelqu’un va bien s’occuper de notre inconfort, nous passons le reste de notre vie avec l’attente que nos besoins soit perçus et remplis même sans avoir à les exprimer. On attend des autres qu’ils soient immédiatement à notre service. Et quand ce n’est pas le cas, voilà que nous exprimons tout notre inconfort, à voix haute ou juste dans notre tête.

Ce processus est déclenché par nos différents JE plusieurs fois par jour, et finit par ruiner notre journée, nous mettre de mauvaise humeur, créer des tensions dans nos rapports avec les autres. En effet, le degré de confort de nos JE est directement proportionnel à l’attention qu’ils reçoivent. Dès que les autres ignorent nos JE, ou dès qu’ils les remettent en question, l’interrupteur d’inconfort passe immédiatement sur «ON».

Il suffit aux JE d’avoir la perception de ne pas capturer la totalité de l’attention des autres pour perdre la rationalité et tomber victimes de la peur, pour rester avec l’interrupteur d’inconfort allumé pendant plusieurs heures, voir plusieurs jour.

Nos JE peuvent être comparés à la reine du conte de Blanche-Neige. Leur obsession est de demander sans cesse : « miroir, miroir, dis-moi : qui est la plus belle ? ».

Et il ne faut pas plus d’une une seule phrase que nous entendons, une seule idée qui traverse notre esprit, pour nous retrouver en plein inconfort.

Le processus déclenché par les « JE »

Le processus qui se déclenche est toujours le même, peu importe la situation. Il compte 3 étapes : 

  1. Nous détectons une menace à notre confort. Immédiatement, le commutateur d’inconfort passe sur « on ».
  2. Une série de jugements et de mécontentements remplit notre tête : ils le font exprès, personne ne pense jamais à moi, c’est toujours moi qui dois s’occuper de la situation… Ce sont les JE qui manifestent leur contrariété, qui réclament qu’on leur prête toute l’attention.
  3. Ce vortex de pensées négatives déclenche une tempête hormonale, accompagnée par des tensions et des inconforts dans notre corps : on contracte les muscles, on serre la mâchoire, on ressent un nœud dans l’estomac. A ce stade, nous sommes complétement à la merci de la susceptibilité de nos JE.

Heureusement, par la connaissance de soi, il existe une quatrième étape que nous pouvons ajouter à ce processus pour éteindre toute cette agitation, cette tension, et remettre le commutateur en position « off » aussi vite qu’il s’est allumé.

Cette étape est celle qui nous permet de prendre la distance de nos JE, d’interrompre le processus autodestructif. C’est ce qui se passe quand nous déplaçons notre attention de la susceptibilité des JE, pour la mettre complétement au service de l’existence, au fait d’être vraiment dans le présent. 

Si les JE peuvent passer toute leur vie à poursuivre des objets brillants et fuyants comme la richesse, le pouvoir ou l’apparence, la présence et la connexion dans l’instant nous connectent instantanément à notre nature profonde. En ces moments, nous arrivons à faire taire les histoires qui tournent en permanence dans notre tête, alimentées par nos JE.

Dès qu’on ne se raconte plus d’histoires, l’interrupteur d’inconfort passe immédiatement sur « OFF ».

La connaissance de soi

Cette quatrième étape permet d’apaiser le JE. Dès que nous arrivons avec le recul à faire comprendre à notre cerveau que notre survie n’est pas en jeu, nous pouvons bouger notre attention de l’inconfort de nos JE vers la situation que nous sommes en train de vivre, sur la personne en face de nous.

La quatrième étape est très simple. Mais elle n’est pas du tout facile. Comme le rappelle l’auteur, cette étape correspond au travail de toute une vie.

Finalement, c’est ça la connaissance de soi : observer les mécanismes qui nous mènent à la tempête hormonale et qui nous rendent victime du besoin identitaires et du manque de confiance de nos JE.

Quand nous nous rendons compte que notre interrupteur d’inconfort est passé sur « ON », plutôt qu’alimenter le cercle vicieux du besoin d’attention sur soi, nous pouvons être vraiment là, présent, à ce qui se passe autour de nous.

En effet, il n’y a qu’une manière pour être bien dans sa peau : être soi-même. Et cela arrive quand nous vidons l’espace de notre conscience des JE qui l’occupent en permanence. Ou, si nous n’arrivons pas à faire le vide, quand nous observons les JE s’agiter.

Où est mon attention ?

Pour nous aider, Il y a un exercice très simple que nous pouvons réaliser à n’importe quel moment : nous pouvons nous poser la question : « où est mon attention ? ».

Si nous réalisons que nous sommes absorbés par nos activités, nos projets, si nous sommes présents dans nos gestes quotidiens comme faire la cuisine ou faire les ménages, c’est que nous sommes bien connectés à la vie.

Si par contre nous nous rendons compte que nous sommes en train de nous comparer aux autres, nous raconter des histoires, ou critiquer soi-même ou les autres, il n’y a aucun doute : un JE s’est approprié de notre attention.

La vie s’écoule en l’absence des JE. Quand nous réalisons que notre attention est préemptée par nos JE, nous pouvons ramener notre attention et observer nos JE.  En utilisant les mots exacts de l’auteur, quand elle est occupé par un JE, notre attention se trouve dans un des ces 4 quadrants : 

  • Le premier est celui des jugements sur soi : « je suis un idiot ! »
  • Le deuxième est celui des jugements sur l’autre : « mais quel idiot ! »
  • Le troisième est celui des jugements dans le passé : « mais qu’est-ce que j’ai été idiot ! »
  • Le quatrième est celui des jugements dans l’avenir : «  Il ne sera jamais rien d’autre qu’un idiot ».

Réaliser cette observation consiste à redevenir vivant. Une des manières le plus efficace pour observer nos JE est d’observer nos peurs au moment ou elles surgissent, elles sont le résultat de la peur de nos JE d’être rejetés.

Nous n’avons pas besoin de grande chose pour être confortables : un abri, de la nourriture, des vêtements, un travail, contribuer au bien commun et quelques personnes à aimer. Et la capacité à être présents, et être pleinement conscients de ce qui se passe autour de nous.

Mais les JE ne connaissent pas cette simple vérité : ils cherchent le confort dans le sentiment d’être quelqu’un, d’être quelqu’un de spécial.

Comment réussir sa vie

On peut parfois penser que réussir notre vie consiste à atteindre la notoriété, le pouvoir ou la richesse. En réalité, tout se joue dans les moments quotidiens. Réussir sa vie consiste à ramener l’attention sur la personne qui nous parle et l’écouter vraiment, contempler la nature quand on se balade.

On peut avoir une vie ordinaire, et l’avoir totalement réussie ! Peu importe l’âge que nous avons, notre vie commence à chaque instant.

Beaucoup de personnes croient que la conséquence d’apaiser la soif de réussite qui accompagne les JE finit par rendre la vie molle, sans projets et sans courage. En réalité, c’est le contraire qui se passe : quand on arrive à être vraiment présent, quand on arrive à faire taire nos besoins d’être vus et appréciés, quand nous ne craignons plus le regard des autres, c’est là où on peut libérer énormément d’énergie et de détermination pour accomplir les projets qui nous tiennent à cœur.

Alors que la plupart des personnes s’intéressent davantage à l’apparence qu’au contenu, le fait de mieux se connaître élimine le besoin d’être unique aux yeux des autres. Cela libère le cerveau des attentes, des exigences et des déceptions des autres.

On n’a plus à s’inquiéter de leurs réactions ou de leur indifférence : on peut décider de ne pas laisser les JE contrôler notre vie.

S’aimer soi-même ou être égoïste ?

Quelle différence existe entre le fait de s’aimer soi-même, et le fait d’être égoïste ? Les JE sont incapables de s’aimer, ils ne peuvent que s’admirer, quand l’image reflétée dans leur miroir les rend fiers, ou au contraire se mépriser, quand ils considèrent que l’image reflétée n’est pas désirable.

Tant que nous laissons la place aux JE, nous ne pourrons pas véritablement nous aimer. S’aimer soi-même consiste à découvrir ses capacités à aimer et s’émerveiller de ce qui nous entoure, de transmettre et apprendre pendant toute notre vie. S’aimer soi-même consiste à s’efforcer de placer son attention sur les personnes que l’on aime, chaque instant de notre existence.

Parfois, nos JE et les histoires qu’ils se racontent rendent difficile le fait de s’aimer. Par exemple, tant qu’ils répètent : « je n’y arriverai jamais, c’est impossible, ça ne sert à rien », il sera très difficile de focaliser notre attention au développement de notre potentiel, nos ressources et nos capacités.

Voilà, vous connaissez désormais comment il est possible d’alimenter la connaissance de soi, d’après le livre « JE : connais-toi toi-même » de Serge Marquis. Il suffit d’une simple étape supplémentaire (simple mais pas facile) qui consiste à observer ses différentes identités, ses JE et leur agitation, pour ensuite porter toute son attention sur la situation que nous vivons, sur la personne en face de nous. C’est ce qui nous permet de réussir véritablement notre vie.

A très vite pour des nouvelles idées !!


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