RÉUSSITE PROFESSIONNELLE : les 4 RÈGLES que VOUS NE CONNAISSEZ PAS

Beaucoup de monde est insatisfait de son travail. Les résultats d’un sondage réalisé en 2021 indiquent que 60% de salariés en France envisagent de changer d’emploi dans les 12 mois, plus qu’une personne sur deux !! La recherche de sens, l’envie d’avoir une vie professionnelle à la fois épanouie et à succès, est un des éléments essentiels pour atteindre le bonheur.

Et quand il s’agit de conseils d’orientation professionnelle, on entend souvent l’avis : « Suivez votre passion ! ». Et bien il s’agit d’un conseil dangereux.

Non seulement parce que ce conseil ne correspond pas à comment la plupart des gens arrivent à avoir une carrière passionnante. Mais il risque en plus de nous amener sur le mauvais chemin, qui nous pousse à changer continuellement de job en poursuivant une chimère qui finit inexorablement en déception et frustration.

Cal Newport est un professeur et écrivain passionné par l’efficacité et comment atteindre des résultats significatifs dans son travail. J’aime beaucoup cet auteur, et j’ai déjà réalisé quelques vidéos sur ses livres, comme « Deep work », sur la concentration et la productivité, et « Minimalisme digital », sur comment se libérer des distractions des applications et des réseaux sociaux.

Au début de sa carrière universitaire, Cal Newport avait besoin d’une réponse claire à une question simple, mais pas facile : « Comment les gens finissent par aimer leur travail ? ». Après plusieurs recherches et interviews de personnes qui ont réussi, et des personnes qui ont échoué, dans leur carrière, l’auteur résume ce qu’il a découvert dans son livre « Trop excellent pour être ignoré »

Découvrez dans cette vidéo les 4 règles qui vont vous permettre d’avoir une vie professionnelle à la fois réussie et passionnante, et partagez dans les commentaires si ces règles correspondent aussi à votre propre expérience.  

1. Ne suivez pas votre passion

La 1ère règle pour avoir une vie professionnelle à la fois réussie et passionnante est : « Ne suivez pas votre passion ».

Parmi les croyances les plus diffuses sur comment s’épanouir dans sa vie professionnelle, il y a celle qu’il faut combiner son travail avec une passion préexistante. Pour être heureux dans son travail, d’après cette croyance, il faut d’abord identifier ce qui nous passionne, pour ensuite trouver un travail qui correspond à cette passion.

Il s’agit en réalité d’un très mauvais conseil. Tout d’abord, parce qu’il est très difficile de savoir à l’avance quel type d’activité finira par nous passionner : tant que nous n’en avons pas une expérience directe, on ne peut avoir qu’une idée abstraite de l’intérêt d’un certain métier. Mais en plus, avant de pouvoir apprécier et aimer un travail, nous avons besoin d’apprendre et maîtriser un ensemble de compétences, souvent complexes, qui demandent de l’effort et du temps afin d’être acquises.

Cela peut arriver pour certaines personnes qu’une passion soit clairement identifiée depuis l’enfance, et qu’en effet cette passion a pu se transformer plus tard dans une carrière réussie et enthousiasmante. Ca peut être le cas par exemple pour certains athlètes ou artistes. Mais il s’agit véritablement de quelques exceptions.

La plupart du temps, les carrières professionnelle les plus intéressantes ont des origines complexes, qui vont bien au delà de la simple idée qu’il suffit de suivre sa passion. Des recherches montrent qu’à la base de la satisfaction et de l’accomplissement au travail il y a des nombreuses raisons. Une passion préexistante n’en fait pas partie.

Il y a 3 besoins psychologiques que, dans le travail comme dans n’importe quel autre domaine de notre vie, permettent d’alimenter notre motivation : 

  • L’autonomie : le sentiment d’avoir le contrôle sur comment utiliser son propre temps, et que ses propres actions ont de l’importance
  • La compétence : le sentiment d’être excellent dans ce que l’on fait
  • La relation avec les autres : le sentiment d’avoir un rôle social parmi d’autres personnes.

Développer de l’autonomie, de la compétence, et des bonnes relations avec les autres nécessite de temps. Tant que nous sommes persuadés que ce qui nous permet d’être heureux sur notre poste de travail est le fait de trouver la passion qui nous anime, nous risquons de ne jamais nous laisser suffisamment de temps dans un parcours de carrière donnée pour cultiver ces besoins psychologiques, et de continuer à changer d’un job à un autre à la recherche d’une passion qui n’arrivera jamais.

Plutôt que par le bonheur, notre carrière professionnelle sera accompagné par de la confusion et de l’angoisse.

2. Devenez trop excellent pour être ignoré

Mais si suivre sa passion est une mauvaise piste, quel est le bon chemin à suivre ? C’est là qui rentre en jeu la 2ème règle : « Devenez trop excellent pour être ignoré ».

Tant que nous restons à la recherche d’une activité alignée avec notre passion, nous adoptons un état d’esprit focalisé sur ce qu’un travail a à nous offrir. D’après l’auteur, afin de construire une vie professionnelle que nous aimons, un bien meilleur état d’esprit à adopter est celui de l’artisan, qui consiste à se focaliser sur la valeur que nous pouvons produire dans notre travail.

Cette 2ème règle, qui est devenue le titre du livre, est issue d’une phrase de l’acteur Steve Martin dans une interview. Quand on lui demande quel est son conseil aux jeunes artistes pour émerger, Steve répond : « Personne ne suit ma recommandation, parce que ce n’est pas ce qu’ils voudraient entendre (comment trouver un agent, comment écrire un scénario). Je leur dis toujours : devenez trop excellents pour être ignorés ».

Personne va vous donner une grande carrière : vous devez la mériter, grâce au travail d’amélioration continue.

Les caractéristiques qui font qu’un travail est excellent sont rares et précieuse : il s’agit de la créativité, l’impact, et le contrôle (c’est à dire la possibilité de choisir quelles sont les choses à faire, et comment les faire). Pour pouvoir aspirer à un travail excellent, il faut donc être en mesure d’offrir en retour des compétences tout aussi rares et précieuses.

C’est ce que l’auteur appelle : se constituer un capital carrière. La clé pour avoir une vie professionnelle épanouissante n’est donc pas de suivre sa passion, mais de devenir excellent dans des compétences rares et précieuses, pour ensuite « encaisser » ce capital carrière pour acquérir les caractéristiques qui rendent passionnant le travail : créativité, impact et contrôle. 

La phase pendant laquelle on construit ces compétences clé est la plus difficile. Elle demande de l’effort et du temps. Plutôt que de suivre sa passion, il vaut mieux s’appliquer dans son propre travail afin de développer son capital carrière, sauf si ce dernier propose un environnement dans lequel il est impossible de s’améliorer et grandir.

Par exemple, si le travail donne peu d’opportunités d’appliquer ses compétences, si le résultat est quelque chose que vous pensez inutile, voir carrément mauvais, pour le monde, et si vous êtes obligés à travailler avec des personnes que vous n’aimez pas du tout.

Des recherches montrent que véritablement maîtriser des compétences nécessite beaucoup de temps : au moins 10 000 heures, ce qui correspond à 5-6 ans de pratique 8 heures par jour, 5 jours par semaine

Mais la manière dont on pratique est tout aussi essentielle que le temps passé : il faut poursuivre une pratique délibérée, un processus exigeant, qui nous pousse constamment aux limites des compétences que nous avons déjà afin de les améliorer ou d’en acquérir des nouvelles.

3. Refusez une promotion, cherchez le contrôle

La 3ème règle est « Refusez une promotion, cherchez le contrôle ».

Une des meilleures manières pour utiliser le capital carrière que nous avons cumulé est d’acquérir plus de contrôle sur ce que nous faisons, et comment. Avoir plus de contrôle sur notre vie professionnelle permet d’augmenter notre niveau de bonheur, d’engagement et notre sentiment d’accomplissement.

Pour acquérir plus de contrôle il faut néanmoins faire attention à 2 pièges : 

  • Le premier est que si on prend le contrôle sans le capital de carrière adéquat, cette situation n’est pas durable. La pensée la plus diffuse est que l’élément qui nous permet de laisser derrière nous un travail qui ne nous satisfait pas pour démarrer la vie dont nous rêvons,  est le courage de franchir le pas. En réalité, ce qui permet de soutenir cette situation dans le long terme, est d’avoir cumulé suffisamment de compétences rares et précieuses pour que la valeur que nous offrons aux autres soit suffisamment grande pour que nos choix de carrière soient financièrement viables.
  • Le deuxième piège est que une fois que nous avons suffisamment de capital de carrière pour acquérir plus de contrôle dans notre vie professionnelle, nous sommes devenus suffisamment précieux aux yeux de notre employeur qu’il va résister à nos souhaits d’avoir plus d’autonomie. Son intérêt est plutôt que nous réinvestissons les compétences dont nous disposons au sein de l’entreprise, en échange de plus d’argent et plus de prestige, deux arguments qui sont difficiles à résister.

Donc, avoir le courage de prendre des décisions qui nous permettent d’avoir plus d’autonomie dans notre travail est certes important, mais il faut choisir le bon moment pour le faire, quand nous avons cumulé suffisamment de capital de carrière.

Comment faire en sorte donc d’éviter ces 2 pièges ? Cela se fait selon l’auteur selon la loi de la viabilité financière, c’est à dire quand nous avons la preuve que le choix qui nous donne plus de contrôle est quelque chose pour lequel les gens sont prêts à nous payer.

Cela non pas pour le simple plaisir d’avoir plus d’argent, mais tout simplement parce que l’argent est un indicateur objectif de la valeur que l’on peut offrir. Cela peut être le fait de vendre des produits ou des services, d’obtenir un prêt ou un investissement, ou plus communément de convaincre un employeur à vous recruter, ou à accepter vos demandes de plus d’autonomie.

4. Pensez petit, agissez en grand

La 4ème et dernière règle est « Pensez petit, agissez en grand ». En plus du contrôle, une des caractéristiques principale qui rendent une carrière professionnelle fascinante est de poursuivre une mission. Et tout comme le contrôle, il est presque impossible de tomber sur une mission suffisamment puissante de guider notre carrière, tant que nous n’avons pas atteint la maîtrise dans notre domaine professionnel, si nous n’avons pas encore cumulé suffisamment de capital de carrière.

Comme pour les idées qui portent à l’innovation, les idées qui portent à identifier une mission de carrière se trouvent dans une énorme majorité des cas aux frontières d’un domaine professionnel, dans les possibilités adjacentes.

C’est en explorant les frontières de nos compétences, une fois que nous maîtrisons notre domaine d’activité, que nous pouvons trouver notre mission de carrière. Et cela ne se fait pas par illumination, où soudainement nous nous réveillons avec une mission claire à poursuivre.

Cela se passe plutôt par tentatives : plutôt que de se lancer dans des grands plans théoriques, il vaut mieux procéder par des petits paris, qui nous permettent de tester des idées et de projets à petite échelle, et qui nous permettent d’avoir des retours sur l’intérêt potentiel de cette piste dans l’espace de quelques semaines ou de quelques mois.

Une fois que nous avons identifié des idées qui ont du potentiel, nous pouvons augmenter leurs probabilités de réussite par la loi de la remarquabilité. Notre projet doit en effet être remarquable à deux égards : le premier, c’est qu’il a des caractéristiques qui font que les gens le remarquent naturellement, et ont envie de le partager autour d’eux. Et deuxièmement, le canal que nous choisissons pour partager le projet doit faciliter au maximum la découverte et le partage du projet lui-même.

Dans ce cadre, le monde du logiciel open source, et celui des réseaux sociaux, peuvent être deux environnements propices pour donner la visibilité à votre mission de carrière.

Voilà, vous connaissez désormais les 4 règles que Cal Newport partage dans son livre « Trop bon pour être ignoré ».

Partagez dans les commentaires votre propre expérience professionnelle, et dites-moi si ces règles s’appliquent aussi dans votre propre expérience professionnelle !

Si les sujets de la réussite et de l’épanouissement dans le domaine professionnel vous intéressent, je vous invite à voir la vidéo dédiée au livre « Le talent code » de Daniel Coyle, ou encore celle dédiée au livre « L’art de réussir » de Brian Tracy.

A très vite pour des nouvelles idées !! 


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