🤓 APPRENDRE VITE : la STRATÉGIE en 10 étapes pour tout nouveau sujet !

Nous vivons dans un monde de plus en plus complexe, dans lequel n’importe quelle domaine scientifique, littéraire ou business semble primer le choix d’une spécialisation tant poussée qu’étroite autour d’un seul sujet. Souvent, ce sujet devient le seul de notre carrière.

A force d’avancer dans le chemin d’expertise, nous risquons de déformer notre compréhension de ce qui nous entoure. Nous finissons par voir le monde uniquement par le filtre du domaine que l’on connaît très bien.

C’est l’histoire de l’artisan que, ne disposant que d’un marteau, ne vois que des clous tout autour de lui. 

Mais le choix de rester très ouverts à une multitude de disciplines, comme les sciences, les arts, la littérature, le sport, les affaires, la religion, ne conduit pas forcément à une approche sans issues ou opportunité.

Apprendre à cultiver des intérêts très variés, à l’apparence loin les uns des autres, peut représenter une stratégie gagnante, à la fois pour la richesse de l’expérience humaine qu’elle permet, mais aussi pour une carrière professionnelle réussie et gratifiante.

Selon la définition sur Wikipédia, la polymathie est la connaissance approfondie d’un grand nombre de sujets différents, en particulier dans le domaine des arts et des sciences. Parmi les grands personnages de l’histoire, les polymathes comme Léonardo da VinciDescartes, ou Einstein, ont apporté une grande contribution à l’avancement scientifique, philosophique et littéraire de l’humanité.

Portées par une soif inépuisable de connaissances, par une envie de comprendre le monde depuis une multitude de facettes, ces personnes ont fait le choix d’explorer et investiguer des domaines très variés, en contradiction avec l’approche très souvent mis en avant de la spécialisation extrême.

Dans son livre « Polimathes », Peter Hollins décrit les avantages de cette posture très ouverte et impliquée sur un large éventail de connaissances, ainsi que des méthodes d’étude et d’apprentissage qui permettent d’acquérir rapidement de nouvelles compétences, dans n’importe quelle discipline.

La richesse de la diversité

Qu’il s’agit du monde du travail ou dans le choix de l’orientation universitaire, choisir une spécialisation très poussée est souvent indiquée comme la voie royale pour une carrière professionnelle réussie et satisfaisante.

Changer continuellement son focus, sur plusieurs intérêts ou disciplines différentes, risque d’être une perte de temps, d’impacter négativement notre progression qui bénéficierait beaucoup plus d’une spécialisation extrême.

Pourtant, une étude sur le profil des lauréats au prix Nobel dans toutes les disciplines a mise en évidence une corrélation très forte entre la créativité et le fait d’être un ou une polymathe, c’est à dire d’avoir une connaissance approfondie d’au moins 2, mais souvent plus, domaines de connaissance très différents.

La richesse d’avoir des profiles et des connaissances différentes est désormais reconnues dans les entreprises, dans lesquelles il a été démontré un lien directe entre les différences à l’intérieur de l’entreprise (ou d’une équipe), et la santé financière de celle-ci.

Cette richesse n’est pas valable uniquement pour un groupe ; elle a aussi tout son intérêt pour un individu.

Spécialisation : la compétition du 1%

Adopter une approche stratégique à l’acquisition de compétences très différentes entre elles peut même augmenter significativement les possibilités de réussite dans le domaine professionnel plutôt qu’une spécialisation extrême.

Et il s’agit tout simplement d’une question de statistiques : être parmi le 1% des meilleurs dans une discipline donnée, c’est très difficile. Vous avez 99% des chances de ne pas en faire partie. Et pour pouvoir construire une carrière significative, peut-être que être dans le 1% n’est pas suffisant, il faut miser encore plus haut.

Par exemple, seulement une minime partie des personnes qui pratiquent un certain sport ont la possibilité de l’exercer de manière professionnelle. Et une partie encore plus petite a la possibilité de viser des résultats d’excellence. Que ce soit dans le football, le tennis, ou la natation, même si vous adorez ces disciplines, et même si vous êtes très bons, les chances de percer sont finalement très faibles.

Le même est valable pour beaucoup d’autres voies, où la réussite est concentrée sur un nombre extrêmement réduit d’individu qui sont absolument les meilleurs au monde dans cette discipline.

Sortir du lot en sortant de la compétition

Les polymathes jouent un jeu différent. Ce qui les rend différents des autres ce n’est pas leur habilité hors norme dans une discipline donnée, mais dans la combinaison très unique de leur compétences et connaissances.

Personne d’autre dans le monde ne propose ce mix spécial de savoir, et l’unicité porte tout de suite à une grande valeur. Si ce mélange de compétence répond parfaitement bien à un besoin de certains clients ou d’une entreprise, tout d’un coup vous n’êtes plus en compétition. Il n’y a que vous qui pouvez offrir ce mélange d’expertises.

Et cela est aussi intéressant en terme d’effort et de probabilité : il est beaucoup plus faisable de viser à être dans le top 10-15% de 2, voir 3 ou 4 sujets, plutôt qu’essayer d’être dans le top 1% d’un seul domaine.

La curiosité des polymathes

Mais le point de départ des polymathes pour cultiver leurs différents intérêts ce n’est pas cette raison utilitariste. S’il s’intéressent à tant des sujets différents, s’ils continuent à élargir pendant toute leur vie leur bagage de connaissance, c’est tout d’abord par leur curiosité, par leur envie de résoudre des nouveaux problèmes, et pour continuer à s’améliorer.

Pourquoi cette approche multi-disciplinaire augmente la probabilité d’arriver à des bons résultats par rapport à une approche plus spécialiste ? Une des raisons est que, face à un problème à résoudre, notre cerveau a la capacité d’imaginer des approches plus créatives, par exemple en appliquant dans ce domaine des solutions qui fonctionnent dans des domaines différents.

Si notre seul outil est un marteau, la seule solution que nous avons à disposition est essayer d’enfoncer les clous. Si nous avons plusieurs outils différents dans notre boîte, nous pouvons imaginer plusieurs approches possibles, et nous avons ainsi plus de chance d’en trouver une qui fonctionne.

Les polymathes dans l’histoire

Cette approche multidisciplinaire, et l’effort conscient de faire croiser des personnes très douées appartenant à des disciplines différentes, a été l’approche choisi par la famille de Medici à Florence, et beaucoup d’historiens pensent que cela a contribué énormément aux exploit de la Renaissance italienne à la fin du Moyen Âge, avec des Polymathes qui sont restés dans l’imaginaire collectif.

Le plus connu est certainement Léonard da Vinci, dont l’œuvre la plus connue aujourd’hui est probablement le portrait de Mona Lisa. Ses desseins aussi sont très connus, comme l’homme de Vitruve, que j’utilise souvent dans mes animations.

Mais les travaux de Léonard ont touché aussi à l’ingénierie : les inventions du parachute, de l’hélicoptère et le matériel de plongé ont été la concrétisation récente d’esquisses que Leonardo avait imaginé plusieurs siècles auparavant. Sans oublier des études sur les fossiles et la botanique.

10 étapes pour apprendre vite

Si vous êtes désormais convaincus de l’intérêt de développer une connaissance approfondie dans plusieurs domaines, voici le processus en 10 étapes proposé par Peter Hollins :

  1. Acquérir un aperçu global : dans cette étape il est indispensable de se familiariser avec les bases du sujet qui nous intéresse, sans se perdre dans les détails. La lecture de quelques articles sur Wikipédia, et éventuellement une recherche rapide sur Google, est souvent suffisante à ce stade. Voici les 3 questions à garder en tête : De quoi s’agit-il ? Quelle est l’étendue du sujet ? Quel est le point de départ approprié pour essayer de l’apprendre ?
  2. Délimiter le périmètre des connaissances ou compétences visées : lors de cette étape, nous déconstruisons le sujet global dans des parties plus petites, que nous pouvons aborder séparément. Une bonne taille pour une partie est un ensemble de connaissances que l’on peut acquérir dans l’espace de quelques semaines, ou un mois. Les critères avec lesquels diviser le sujet global vont dépendre de ses propres objectifs d’apprentissage. La première raison pour définir un périmètre limité est d’éviter de se sentir dépassés.
  3. Définir ce que l’on veut atteindre : lors de cette étape, nous définissons l’objectif précis que nous souhaitons poursuivre par cet apprentissage, ainsi que les critères qui nous permettront de dire, de manière mesurable et objective, si nous l’avons atteint. Quel est le résultat final pratique auquel vous voulez arriver et qui vous a poussé à choisir ce domaine? Et à quel moment vous pourrez dire de l’avoir atteint ? Une possible réponse à ces questions est de remplir les blancs dans la phrase : « Je vais avoir appris ____ quand ____ »  
  4. Compiler les ressources : lors de cette étape, nous devons viser surtout la quantité. Nous aurons la possibilité de choisir sur un critère qualitatif dans les prochaines étapes. Se lancer dans un nouveau sujet un lisant UN livre du début à la fin n’est pas une approche très efficace. Nous n’avons pas encore un cadre de référence pour un apprentissage conscient. Il vaut donc mieux compiler une liste de toutes les ressources que l’on peut trouver sur le sujet : des livres, mais aussi des articles sur le web, des vidéos ou des podcasts. 
  5. Construire un plan d’étude : lors de cette étape, nous prenons un seul module de la segmentation à l’étape 2, et nous créons un plan précis pour avancer. Vous pouvez voir comment d’autres on réalisé cette segmentation en lisant la table de matière des livres ou articles qui vous intéressent. Si vous trouvez des similarités entre plusieurs sources, vous pouvez vous baser sur la même approche. Dans le cas contraire, faite confiance à votre intuition. Vous aurez l’occasion de rectifier le tir plus tard si nécessaire. Vous pouvez aussi demander à des personnes déjà familières avec le sujet, quels sont les aspects et les moyens qu’elles recommandent pour commencer
  6. Filtrer et trier les ressources en fonction de son objectif. Adopter une approche exhaustive est une stratégie vouée à l’échec. Il est nécessaire faire des choix, et se limiter aux ressources qui nous semblent les plus appropriées pour notre objectif. Se limiter à lire dans un livre que les chapitres qui nous intéressent peut être une méthode efficace pour avancer. De toute manière, nous allons rencontrer des nouvelles ressources à fur et à mesure que l’on avance. Ce qui compte est d’avoir un noyau qui nous sert de référence.
  7. Plonger dans l’information : à partir d’ici, nous répétons les prochaines étapes pour chacun des modules dans lesquels nous avons divisé le sujet à aborder. Le but de cette étape est d’arriver à une compréhension et une familiarité de base avec le module, de manière à pouvoir l’explorer en autonomie dans les prochaines étapes. Identifier et comprendre les éléments qui constituent la structure de ce module est suffisant à ce stade.
  8. Explorer les limites de sa compréhension à l’aide de questions et d’une attitude de jeu. Lors de cette étape nous approchons le sujet de manière instinctive, sans buts particuliers à poursuivre. L’idée est, tout en s’amusant et en prenant du plaisir, de se poser des questions sur ce que l’on est en train d’apprendre. Ces questions représentent le résultat le plus important de cette étape. Non seulement notre cerveau a plus de facilités à se rappeler d’un contenu s’il est exprimé sous forme de questions/réponses plutôt qu’une longue liste d’information, mais approcher l’apprentissage sous forme de questions auxquelles nous cherchons une réponse est une excellente manière de nous engager de manière plus active dans notre apprentissage.
  9. Répondre aux questions formulées, et établir les liens manquants. Lors de cette étape on part à la recherche des réponses aux questions que nous avons formulées au point précédent. Il est très utile à ce stade d’enrichir l’apprentissage des connaissances théoriques par de la mise en pratique, par l’utilisation concrète des nouvelles notions ou compétences. Idéalement, nous réalisons un aller-retour constant entre théorie et pratique : cette approche permet d’apprendre beaucoup plus vite, et de mieux intégrer ce que l’on a appris.
  10. Enseigner cette compétence ou information à quelqu’un d’autre. L’importance de cette étape pour compléter le processus d’apprentissage est capitale. Transmettre à quelqu’un d’autre ce que l’on a appris nous permet de le consolider et d’identifier les manques de compréhension. Vous pouvez par exemple partager une vidéo Youtube, ou écrire un article de blog, dans lesquels vous expliquez ce que vous avez appris. Ou tout simplement, vous pouvez le décrire lors d’une conversation avec un collègue ou un ami. Cela va obliger votre cerveau à parcourir tout ce qu’il a appris, pour l’exprimer avec vos propres mots. C’est à ce moment que vous pouvez plus facilement identifier ce que vous n’avez pas complétement compris, et ce qu’il vous reste à apprendre.

Voilà, vous connaissez désormais les avantages de la polymathie, l’approche qui consiste à développer des connaissances approfondies dans plusieurs domaines, plutôt que de poursuivre une spécialisation extrême dans un seul, d’après le livre Polymath, de Peter Hollins.

Grâce à cette approche, non seulement vous serez en mesure de proposer à vos clients ou à votre employeur un mix unique de compétences, mais vous allez alimenter de manière plus harmonieuse votre soif de connaissance.

Si le sujet vous intéresse, je vous conseille de voir la vidéo dédiée au livre « Le triomphe des généralistes », de David Epstein, ou encore celle dédiée au livre « L’employé riche », de James Altucher.

A très vite pour des nouvelles idées !! 


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