Comment est-ce que tu fais pour faire face aux challenges de ton quotidien ?
Comment fais-tu pour gérer les émotions négatives, les préoccupations pour le futur, ou l’incertitude sur ta mission de vie ?
Nous sommes tellement pris au piège dans le rythme effréné de la vie moderne, que nous ne voyons plus d’issus possibles à notre situation.
Parfois, il suffit de quelques mots d’encouragement, de quelques conseils qui nous permettent de retrouver la bonne perspective sur les choses, pour retrouver le bonheur et la paix d’esprit.
Découvre dans cette vidéo les conseils d’un moine Zen sur comment aborder différents aspects très concrets de notre vie, comme nos relations ou le travail, avec le bon état d’esprit.
Celui où tu te donnes le droit de prendre ton temps, et d’observer le monde autour de toi avec la bonne distance.
Prenez le temps de vivre de Haemin Sunim
Haemin Sunim est un moine Zen, enseignant et écrivain parmi les plus influents en Corée du Sud. Par son rôle, il est souvent sollicité pour des conseils sur comment gérer les challenges et les difficultés de la vie.
Haemin aborde souvent la valeur de ralentir et prendre son temps, dans le tourbillon constant de la vie moderne.
Dans son livre « Prenez le temps de vivre », il partage ses conseils. Simples, courts, directs : ces conseils permettent de retrouver la bonne distance avec nos préoccupations quotidiennes.
Et ils permettent de garder notre attention sur les choses réellement importantes.
1. Le repos
Quand tu as l’impression de perdre pieds, et que tout va trop vite, arrête-toi un moment et pose-toi la question : « est-ce que c’est le monde qui est trop busy, ou alors c’est juste ma tête ? ».
En effet, quand nous regardons le monde, nous projetons inconsciemment ce qui se passe dans notre tête : nos préoccupations, nos peurs, notre sensation d’impuissance.
Mais cela n’est qu’une projection : ce sur quoi notre esprit pose son attention, devient notre monde.
En apprenant à focaliser notre attention sur les bonnes choses, nous pouvons complétement transformer notre expérience dans le monde.
Quand notre tête est remplie de pensées anxieuses, négatives, l’environnement autour de nous sera anxieux et négatif.
Quand notre esprit est joyaux, calme et bienveillant, le monde le sera aussi.
Quand tu te sens débordé, complétement dépassé par les événements, rappelle-toi que tu as toujours le pouvoir d’agir.
Rien n’est bon ou mauvais dans l’absolu. Cela dépend de la manière dont nous regardons les choses.
Se démener, lutter avec toutes ses forces n’est pas toujours la meilleure approche.
Parfois, la meilleure chose que l’on puisse faire est de se donner du temps, poser par terre les bagages que nous transportons sur le dos, et prendre du temps.
Si nous nous laissons guider par le stress, nos actions et notre travail seront privé de joie.
Ceux qui vivent et travaillent de manière relaxée et joyeuse, savent être beaucoup plus efficaces et créatifs.
2 . Les émotions négatives
Comment est-il possible de gérer des émotions négatives, comme la colère, la jalousie, la peur ?
La plupart du temps, quand nous exprimons le souhait de « gérer nos émotions », en réalité ce que l’on cherche à faire est de s’en débarrasser immédiatement, ou de les fuir.
En réalité, la manière la plus efficace pour aborder nos émotions est de devenir leurs amis.
La toute première étape, qui représente à elle seule plus de la moitié du chemin, est de prendre conscience que nous ressentons ces émotions négatives.
Ensuite, nous pouvons juste observer ces émotions, sans vouloir agir sur elle. Nous pouvons observer qu’elles sont les manifestations physiques d’un certain état émotif : un nœud à l’estomac, la gorge serrée, la tête lourde.
Sans donner une étiquette à ce que l’on ressent (c’est de la colère, de la tristesse, de l’anxiété), nous pouvons nous limiter à l’observer.
Si l’eau d’un bocal à poissons est trouble, ce n’est pas en agitant l’eau pour pousser la boue vers le fond que nous allons résoudre le problème et rendre l’eau transparent.
La meilleure solution est de laisser le temps à la boue de se poser au fond, sans intervenir. Et c’est de même avec nos émotions.
Quand nous nous limitons à les observer, plutôt qu’essayer de les contrôler, nous nous rendons vite compte que ces émotions sont transitoires. L’énergie et les sensations à l’intérieur de notre corps changent.
Et sans intervention de notre part, si nous arrêtons de les alimenter, ces émotions négatives vont très vite perdre d’intensité.
3. La passion
Il est tout à fait naturel, quand on tient à notre travail, de vouloir nous donner à fond, et faire le maximum.
Nous souhaitons nous mettre à l’abri de la critique externe.
Plutôt que de nous concentrer sur les résultats de notre travail, nous essayons avant tout d’alimenter la sensation d’avoir fait du bon travail.
Mais là, on finit par commettre l’erreur de nous replier sur nous même, de vouloir protéger notre égo. Cette attitude porte souvent à prendre des mauvaises décisions.
C’est en réfléchissant d’abord à l’impact que nos actions ont sur les autres que nous améliorons sensiblement la qualité de nos décisions.
De plus, l’intention sincère d’aider les autres va libérer une énorme quantité d’énergie à l’intérieur de nous, qui va soutenir nos efforts.
Dans cette ouverture aux autres, il y aura forcément des moments où des choses qui nous sont très chères (nos valeurs, nos convictions, nos croyances) vont se retrouver en désaccord avec celles de la personne en face.
Tant que notre posture est de vouloir avoir raison, d’imposer notre point de vue, nous risquons de générer de la confusion, voire de la colère (en nous et dans les autres).
Vouloir convaincre les autres que nous avons raison c’est principalement une expression de notre égo.
Mais c’est un cycle sans fin.
Le pic de satisfaction d’avoir sa raison reconnue dure très peu, notre égo cherche vite un nouveau sujet de confrontation.
Ce qui compte réellement ce n’est pas d’avoir raison. Mais d’être heureux avec les autres.
4. Les relations
Beaucoup de monde pense que pour être heureux et satisfaits dans sa vie, il faut investir temps et argent pour des choses extérieures : une belle maison, une belle voiture, vouloir paraître jeunes et beaux.
Peu importe combien l’on dépense dans ces choses : tant que nous rencontrons des problèmes dans nos relations, nous resterons profondément malheureux.
Dédier temps et attention à construire des belles relations avec les personnes autour de nous est une action très efficace pour notre bonheur.
Cultiver une bonne relation est comparable au fait d’être assis au coin du feu. Si on est trop distants, impossible de sentir la chaleur.
Mais si on reste assis trop près, pendant trop longtemps, nous risquons de nous brûler.
En cas de désaccord, souvent nous réagissons en partant à l’attaque, en critiquant notre interlocuteur. Le feu de la relation s’éteindra très vite avec cette approche.
D’un côté, notre critique en dit plus sur nous-mêmes que sur notre interlocuteur.
Mais en plus, si nous souhaitons communiquer de manière plus efficace, nous avons intérêt à décrire ce que nous ressentons, sans attaquer.
En cas de tort subi (une personne nous trahit et nous tourne le dos, une personne nous plante un couteau dans le dos, et fait comme si rien n’était), le mieux que nous puissions faire est de les pardonner.
Le pardon fera mal sur le moment, il semblera injuste. Mais nous ne le faisons pas pour les autres.
Le pardon est pour nous même : il va nous libérer du poison émotionnel.
5. L’amour
Le grand poète libanais Kahlil Gibran a écrit : « les démonstrations de l’amour sont petites, comparées à la grandeur de ce qui se cache derrière ».
Si nous cherchons l’amour pour ce qu’il peut nous donner, il restera caché.
La nature même de l’amour est insaisissable : plus on essaye de l’attraper, plus il reste à distance.
Mais quand l’amour nous trouve, nous nous sentons vraiment vivants.
Nous nous sentons réellement connecté à l’univers, à Dieu. Tout le reste perd d’importance.
Sans amour, nos vies se consomment en un clin d’œil. L’amour a le pouvoir d’arrêter le monde pendant un instant.
La passion éphémère n’est pas l’amour parce qu’elle commence et se termine avec ses propres besoins.
Aimer veut dire faire confiance à l’autre, être là pour l’autre, être prêt à écouter l’autre avec un cœur sensible, sans d’autres raisons que l’amour.
Est-ce que je suis heureux de donner davantage, même après avoir beaucoup donné ?
Si la réponse est oui, et s’il n’y a pas de regret par la suite, alors c’est probablement de l’amour !
L’amour ne connaît pas de calculs, de comparaison, de « et si ? ».
Pour que l’amour puisse durer, il a besoin d’être équilibré. Si tu aimes ton ou ta partenaire plus que l’inverse, laisse-lui le temps et l’espace pour qu’il puisse rattraper la distance.
Si ton amour est solide, si tu aimes l’autre avec toute la conviction de ton âme, alors la relation peut durer.
6. La vie
Souvent, nous commettons l’erreur d’imaginer que pour avoir une vie heureuse, épanouie, nous devons rechercher une vie exceptionnelle.
Souvent, arrivé à la quarantaine, on se demande : « mais vraiment la vie c’est ça ? il n’y a rien d’autre ? »
Indépendamment du niveau de succès et de réussite dans notre vie, les moments ordinaires seront beaucoup, beaucoup plus nombreux que les moments extraordinaires.
Faire la queue au supermarché, le temps de trajet vers le travail, s’occuper de ses enfants.
Pour que notre vie soit heureuse, nous devons apprendre à trouver le bonheur dans ces moments ordinaires. Et la clé est de rester présents à ce que nous sommes en train de faire, de lui donner toute notre attention.
Pour l’auteur, il y a eu 3 enseignements qui lui ont permis de savoir ce qu’il devait faire pour être heureux :
- Le premier a été de se rendre compte que les autres sont beaucoup moins intéressés à nous que ce que nous croyons. D’ailleurs, même quand nous pensons aux autres, cela ne prend pas plus que quelques minutes avant de revenir à nos préoccupations.
- Le deuxième a été de se rendre compte que nous ne devons pas plaire à tout le monde. D’ailleurs, pas tout le monde nous plaît. Il n’y a rien de mauvais dans ça, c’est juste un fait.
- Et le troisième a été de se rendre compte que, si nous sommes profondément sincères, la plupart des choses que nous faisons pour les autres, nous les faisons pour nous-mêmes.
7. Le futur
Il y a beaucoup de gens qui disent ne pas savoir ce qu’ils cherchent dans la vie. Et cela c’est parce que, au lieu d’écouter ce qu’ils ressentent, et suivre ce que le cœur leur dit, ils vivent leur vie pour satisfaire les attentes des autres.
Se comparer aux autres, à l’image qu’ils projettent, risque de nous faire sentir mal. Mais la vie n’est pas une course de 100m vis-à-vis de ses amis. Elle est un marathon vis-à-vis de soi-même.
Plutôt que de vouloir à tout prix devancer les personnes autour de toi, cherche d’abord à découvrir tes sentiments et ta vraie nature.
Il faut aussi accepter que dans la vie, il n’est pas possible d’avoir 100% de certitudes. Et, même quand cela se produit, c’est souvent trop tard. La vie est une aventure, qui nous fait apprendre et nous fait grandir.
Dis-toi que tu es prêt·e, que tu sauras relever le challenge. En te levant le matin, dis-toi : « je ne vais pas passer ma journée en mode passif, en faisant ce que les autres me disent de faire. Je vais prendre les devants, et devenir acteur de ma vie ».
Donne-toi un objectif à atteindre pour cette semaine. Garde ces 2 choses en même temps :
- Agis comme si tu étais déjà un champion
- Et travaille assidument pour devenir un champion.
Très vite, tu vas combler la distance entre tes rêves et la réalité.
8. La spiritualité
Nous ne recevons pas plus de la part de Dieu ou de l’univers en lui faisant des demandes. Plutôt, nous prenons conscience que Dieu nous a toujours aimé de manière inconditionnelle.
Pour la plupart des gens, pas tous les jours sont bons. Ils le sont uniquement quand les choses se passent comme eux ils aimeraient.
Mais pour les personnes éclairées, chaque jour est un bon jour. Ils se sentent libres.
Ils savent que rien de ce qui peut arriver ne peut enlever leur sagesse.
Ils savent lâcher prise sur l’envie d’être toujours au centre de ce qui se passe, et ouvrent leur cœur aux autres.
Quand leur esprit s’apaise, ils arrivent à ressentir la présence de Dieu dans chaque instant.
Quand tu es si occupé que tu as l’impression d’être toujours poursuivis, quand les préoccupations tournent en boucle dans ta tête, quand le futur te semble sombre et incertain, prends le temps de ralentir, ne serait-ce que pendant un moment.
Porte toute ton attention sur le moment présent. Prends une profonde inspiration. Qu’est-ce que ton corps ressent ? Qu’est-ce que tu entends autour de toi ?
La sagesse n’est pas quelque chose que l’on obtient en nous efforçant de l’avoir.
Elle surgit naturellement, dès que nous décidons de ralentir, et prêter attention à ce qui est déjà là.
Voilà, tu connais désormais les 8 conseils de Haemin Sunim pour développer la ZEN Attitude, gérer les challenges et les difficultés de la vie. La clé est de savoir ralentir, prendre son temps. Porter toute son attention sur l’instant présent, sur ce qui se trouve déjà en nous et à l’extérieur de nous.
Et toi ? Quelle approche est-ce que tu adoptes pour faire face aux difficultés du quotidien ?
Quels sont tes conseils pour dépasser les challenges de la vie ?
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