Depuis quand, exactement, l’être humain est devenu victime de la course à toujours plus ? Plus d’argent, plus d’objets, plus de choses à faire…

On pourrait croire que cette course sans fin soit le résultat d’une société capitaliste, qui pousse constamment à la consommation, alimentée par une industrie publicitaire qui nous manipule.

Et bien, les choses ne sont pas exactement comme ça. La tendance à se compliquer la vie, à ne jamais se satisfaire de ce que l’on a, a des racines bien plus anciennes.

Les histoires de personnages excentriques qui, grandis dans des familles riches et après une jeunesse d’excès, décident de tout abandonner pour une vie plus discrète, plus humble, existent dans toutes les cultures, et datent de plusieurs siècles.

A force de courir derrière des quêtes élusives comme la réussite et l’admiration sociale, nous finissons par perdre de vue des éléments essentiels à notre bien-être intérieur : la paix et la clarté d’esprit, la joie simple d’être présent.

Comment faire donc pour libérer du temps et de l’espace, retrouver du calme, et redonner du sens à notre quotidien ?


Une vie plus simple de The School of Life

Alain de Botton est un philosophe et écrivain suisse-britannique qui a bâti sa réputation en rendant la philosophie accessible et concrète. À travers ses livres et conférences, il relie des idées profondes aux questions très pratiques de notre quotidien : l’amour, le travail, l’argent, l’art.

Il est aussi le fondateur de The School of Life, une organisation qui propose des cours et des ressources pour apprendre à mieux vivre, avec plus de clarté et de sérénité.

Dans son livre « Une vie plus simple – Le guide pour plus de sérénité, de légèreté et de clarté », il nous invite à réévaluer nos priorités et à nous interroger sur ce qui rend vraiment épanouissante une existence humaine.

Il n’est pas question d’un minimalisme extrême, mais de choix conscients.

Un chemin de simplicité permet toujours de profiter pleinement de la vie.

Les relations : la qualité avant la quantité

Les interactions et les relations avec les personnes qui nous entourent (proches, collègues, amis) sont au cœur de notre expérience humaine. Pour se construire une vie épanouie, ils représentent un besoin essentiel.

La recherche du toujours plus dans ce domaine nous pousse à être connecté et joignable h24, à montrer une image positive et parfaite de nous-même en toute circonstance, à multiplier les occasions pour rencontrer des nouvelles personnes.

Dans nos relations, nous gardons des expectatives très élevées, que ce soit pour nous-même ou pour les autres.

Cette richesse de façade cache le plus souvent une grande superficialité. Ces interactions constantes, régies par l’injonction de montrer toujours une image lisse et parfaite, finissent par drainer notre énergie, et se transforment régulièrement en frustration.

Une vie plus simple commence déjà par des relations plus simples. Plutôt que courir après la quantité, nous pouvons choisir de cultiver la qualité.

Le choix de réduire notre exposition sociale ne consiste pas à se couper du monde. Cela vise au contraire à valoriser encore plus le temps que nous partageons avec les personnes qui comptent vraiment dans notre vie.

Au lieu des interactions constantes, mais rapides et superficielles, avec des dizaines voire des centaines de personnes, nous pouvons nous recentrer sur des échanges de qualité : des conversations sincères, profondes avec un nombre réduit de personnes qui comptent.

Une vraie disponibilité et une vraie attention pour l’autre.

Nos relations se transforment ainsi d’une source de stress à une source de stabilité et de réconfort.

Voici 3 exemples concrets :

  • Avec nos parents, simplifier la relation signifie accepter qu’ils ne seront jamais exactement comme nous voudrions qu’ils soient. Celle avec nos parents est une des relations les plus délicates, difficiles, et parfois douloureuses, de notre vie. Au lieu de nous focaliser sur leurs défauts et nos récriminations, nous pouvons décider de profiter de ce que de mieux ils ont à nous offrir, même si cela ne correspond pas à ce que nous aimerions recevoir.
  • Au sein du couple, simplifier la relation signifie abandonner l’idée qu’il faut toujours en faire plus pour entretenir la flamme. Celle avec notre partenaire est une des relations les plus intimes, et en même temps la plus vulnérable, soumise à nos attentes irréalistes. Plutôt que de chercher sans cesse des preuves d’amour ou des activités extraordinaires, nous pouvons choisir d’accueillir la force de la complicité quotidienne, même le silence partagé. Nous pouvons faire cadeau à notre couple de ce que nous avons de plus précieux : être vraiment présent pour l’autre.
  • Avec nos amis, simplifier la relation signifie oser privilégier les moments authentiques aux rencontres mondaines. L’amitié est une relation précieuse, souvent affaiblie par le rythme effréné de nos vies et la tentation de multiplier les échanges superficiels. Une vie épanouie ne se caractérise pas par des centaines d’amis. Avoir 3 vrais amis, avec qui on peut enlever nos masques et partager sincèrement notre vie, c’est tout ce dont nous avons besoin.

Le travail : la valeur de l’essentiel

Le travail occupe une place centrale dans nos vies : il structure nos journées, il forge notre identité et il détermine souvent notre statut social. Pourtant, à force de le charger d’attentes et d’ambitions démesurées, nous risquons de le transformer en source d’angoisse.

Simplifier notre travail ne veut pas dire travailler moins, mais travailler mieux.

Dans notre société, avoir un agenda chargé, être un adepte du multi-tasking, passer des longues journées au bureau sont des attitudes très valorisées.

Attention pourtant à un détail essentiel : être occupé n’est pas forcément synonyme d’être productif.

Simplifier, c’est distinguer l’essentiel de l’accessoire. Trop souvent, nous remplissons nos journées de tâches qui donnent l’illusion d’efficacité mais qui, au fond, nous éloignent de ce qui a vraiment du sens.

Nous pouvons adopter une approche radicalement différente de ce que l’on associe souvent à la productivité : ce qui compte réellement n’est pas de remplir chaque minute d’un maximum de tâches à réaliser.

Ce qui compte est la valeur produite par une activité donnée. Un peu comme un maître d’arts martiaux, nous pouvons choisir l’attente, le repos, non pas par fainéantise, mais pour maximiser l’effet de nos actions.

Un geste juste, précis, au moment opportun, peut avoir un effet bien plus grand qu’un tourbillon d’actions agitées et dispersées.

Pour cela, nous devons apprendre à faire quelque chose de presque banal à l’apparence, mais qui est en réalité très difficile. Douloureux parfois.

C’est le fait de prendre le temps de penser. De réfléchir profondément. D’accepter de ne rien faire en attente de la clarté d’esprit, du bon moment, du geste résolutif.

Voici quelques suggestions concrètes pour simplifier ta relation au travail :

  • Valoriser l’épanouissement intérieur plutôt que la reconnaissance extérieure. Cumuler les promotions et les titres peut être gratifiant sur l’instant. Mais cela ne procure pas de vraies satisfactions sur le long terme. Pour des choix plus éclairés, voici une question puissante à se poser : est-ce que ce que je fais contribue-t-il à me rendre plus serein, plus vivant, plus présent ?
  • Considérer le repos comme une stratégie de travail. Ralentir le rythme, prendre des pauses et des moments de retraits, ce n’est pas une perte de temps. Ils font faire partie des choix les plus « productifs » que l’on puisse faire. Dans l’économie d’un projet, l’énergie mentale et émotive demandée, et l’alignement avec tes propres valeurs, sont des aspects essentiels.
  • Envisager le scénario catastrophe. Unedes peurs les plus fréquentes, qui nous force à un rythme soutenu, est de s’imaginer que, à cause d’une erreur ou d’une inattention, tout ce que nous avons construit dans notre vie professionnelle s’écroule. Les conséquences de ce scénario catastrophe seraient insupportables : honte et malheur pour le reste de notre vie. Au lieu d’essayer de fuir cette peur, nous avons intérêt à la regarder en face jusqu’à retrouver un regard plus lucide. Nous réalisons que dès qu’on remet les choses dans leur juste proportion, elles ne sont jamais si dramatiques.

Le rythme de vie : réapprendre à ralentir

Dans la vie moderne, le temps est devenu la ressource la plus rare. Nous manquons de temps encore plus que nous manquons d’argent.

Pour être sûrs de tirer toute la valeur possible de notre existence, nous pensons qu’il faut remplir chaque instant d’objectifs, de messages, d’activités. Nous vivons dans une accélération permanente.

Cette frénésie nous prive de ce qui rend l’existence réellement savoureuse : des moments d’attention et de présence. Et pour cela, nous avons besoin de calme.

Simplifier sa vie nécessite revoir en profondeur son rapport au temps. La lenteur devient un choix assumé, presque un acte de résistance contre la frénésie ambiante.

Guidés par cette intention, nous pouvons réintroduire des moments silencieux, pendant lesquels se protéger des distractions et cultiver une véritable disponibilité, à soi-même et aux autres.

Simplifier son rapport au temps n’est pas synonyme de vide. Cela implique la redécouverte de plaisirs modestes, comme une promenade sans un but précis, un repas à plusieurs sans écrans, une conversation sans hâte.

Ces occasions ramènent l’esprit au présent, et donnent à la vie une densité nouvelle.

Parmi les choix qui invitent à un rapport au temps plus qualitatif, nous pouvons choisir de se coucher et se réveiller plus tôt. Les bénéfices sont multiples : des besoins biologiques mieux respectés et un sommeil de meilleure qualité, des moments de calme et de silence, propices à la réflexion et à la créativité, en se levant avant l’agitation générale.

C’est une manière extrêmement efficace de commencer la journée avec une énergie différente, plus alignée.

Ralentir, c’est choisir une vie qui ne se mesure pas au nombre de tâches accomplies, mais à la profondeur des instants vécus.

Voici 3 conseils pratiques pour simplifier ton rapport au temps :

  • Réserve du temps vide dans ton agenda. Ne considère pas les espaces vidés comme de trous à combler à tout prix. Ils représentent plutôt des respirations indispensables, parfaites pour clarifier ton esprit et accueillir de nouvelles idées.
  • Transforme les moments d’attente en rituels de présence. Attente dans une file, trajet en bus ou marche quotidienne peuvent devenir des occasions conscientes pour observer, respirer et ralentir.
  • Abandonne la fascination de la nuit. Nous savons tous qu’aller dormir plus tôt est bénéfique, mais nous n’y parvenons pas. Souvent, nous croyons que ces moments tardifs sont les seuls à nous appartenir vraiment, après des journées épuisantes passées à s’occuper des autres. Se coucher plus tôt ne nous prive pas de ces moments. Il nous fait le cadeau de les prioriser : au petit matin, quand notre esprit est clair et reposé, nous prenons du temps pour nous avant d’être disponibles pour les autres.

La consommation : alléger pour mieux vivre

Et bien sûr, une réflexion sur une vie plus simple ne peut pas se faire sans aborder notre rapport aux objets et à l’abondance matérielle.

La société moderne nous encourage à accumuler sans cesse : vêtements, gadgets, décorations, meubles, souvenirs. Chaque objet semble promettre du bonheur, mais l’effet est souvent l’inverse : au lieu d’apaiser, l’accumulation crée du désordre et une fatigue silencieuse.

Choisir la simplicité matérielle n’est pas un appauvrissement, mais un enrichissement. Notre environnement reflète directement notre état intérieur. En allégeant le premier, nous clarifions le second.

Ranger, trier et sélectionner ne sont pas de simples gestes pratiques, mais des choix philosophiques : il s’agit de décider ce qui mérite une place dans nos vies. Ce qui est utile, beau ou porteur de sens reste ; tout le reste devient un poids dont nous pouvons nous libérer.

Cette approche originale nous invite à ne pas nous contenter de désencombrer. Elle nous pousse à cultiver un rapport plus intime aux objets. Moins d’accumulation, c’est plus de ressenti. Moins de quantité, c’est plus de qualité. Nous apprenons à apprécier davantage ce que nous possédons déjà.

La richesse ne réside pas dans le luxe ou la profusion, mais dans la cohérence entre nos possessions et nos valeurs.

Voici trois exemples concrets pour illustrer cette idée :

  • Lire moins de livres, mieux choisis et réellement intégrés. L’auteur parle ici aux accros à la lecture comme moi 😉 Lire de manière boulimique nous garde dans un niveau superficiel de compréhension et d’intégration. Pour qu’un vrai changement ait lieu, il vaut mieux sélectionner quelques ouvrages, les lire et les relire, et appliquer dans notre vie ce que nous y avons appris.
  • Réduire sa garde-robe à quelques vêtements que l’on aime et que l’on porte réellement. C’est un choix de grande liberté : moins de temps perdu à choisir, moins d’énergie gaspillée, plus de plaisir à porter ce qui nous correspond vraiment. Nous ne gardons que des pièces qui reflètent notre identité.
  • Limiter les voyages. Simplifier ne veut pas dire renoncer aux expériences, mais apprendre à les vivre autrement. Plutôt qu’enchaîner de manière boulimique des nouvelles destinations, mais en restant toujours à la surface de nos découvertes, nous pouvons tirer plus de valeur d’autres types de voyages : ceux à l’intérieur de nous, dans des moments de calme et d’introspection, et ceux du passé, en goûtant une nouvelle fois aux expériences vécues grâce à notre mémoire.

Voilà, tu connais désormais les conseils de The School of Life issue du livre « Une vie plus simple » afin de redonner un nouveau sens et un nouvel élan, plus profonds, à nos journées.

Choisir une vie plus simple ne signifie pas se priver, mais libérer de l’espace afin de faire ressortir l’essentiel. Les relations, le travail, notre rapport temps et aux objets sont autant d’occasions d’alléger, clarifier et redonner du sens à notre vie.


Et toi ? Quel domaine pourrais-tu alléger pour retrouver de la clarté ?

A quelles expériences simples, mais riches de sens, tu veux donner une plus grande place dans ta vie ?

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